Cameroun - Politique. Cameroun - Gouvernement: pas de remaniement en vue

René Atangana | La Météo Jeudi le 18 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sauf changement, des sources introduites et concordantes renseignent qu’aucun remodelage ministériel n’est en vue. Ou du moins pas avant 2015. Les priorités du chef de l’État seraient ailleurs.

ADS


Hier mercredi, 17 décembre, le Premier ministre chef du gouvernement, Philemon Yang, a tenu le traditionnel conseil de cabinet, à l’immeuble Etoile, qui abrite son administration. La petite surprise, c’est que, cette assise qui se tient, d’après les habitudes, le dernier jeudi du mois, a cette fois, eu lieu un mercredi et bien avant même la fin du mois. Raison de cette anticipation, les fêtes de fin d’année, apparemment.

D’après des informations concordantes, le Pm qui reparlait du budget 2015 à ses ministres, notamment du plan d’urgence, visiblement pâle et pensif ces dernières semaines, avait plutôt très bonne mine. L’ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République était même confiant, souriant et rassuré. Au final, il a donné rendez-vous à ses hôtes à l’année prochaine, tout en leur souhaitant joyeux Noël et bonne année 2014.

Des sources introduites, peu après le conseil de ministres du 09 décembre, Paul Biya à reçu son Premier ministre. Ce dernier a reçu des assurances du chef de l’État : «Toute votre équipe et vous-même avez encore ma confiance, redoubler seulement d’ardeur au travail afin nos objectifs soient rapidement atteints», aurait alors confié le président de la République au chef du gouvernement. Traduction, il n’y a pas de remaniement ministériel en vue. La réorganisation ministérielle devant aboutir à la fusion des ministères, et donc à la réduction du nombre de ministres, dans le but de réduire le train de vie de l’État et pour plus d’efficacité, non plus.

Toutefois, pour beaucoup d’observateurs, si le chef de l’État a pris l’habitude, chaque semaine, de consulter son chef du gouvernement, cette dernière entrevue laissait pourtant penser que, de retour du XVè sommet de la Francophonie de Dakar (capitale sénégalaise), Paul Biya serait, plus que jamais, déterminé à mettre en place l’échiquier qui devra conduire de façon significative les «Grandes réalisations», largement hypothéquées par l’inertie de l’équipe gouvernementale actuelle.

Contradiction. Pourtant, le Cameroun, avait soutenu Paul Biya lors de son discours à la nation le 31 décembre 2013, dispose du potentiel nécessaire pour être un modèle de développement. «Mais d’où vient-il donc, s’était-il exclamé, que l’action de l’État, dans certains secteurs de notre économie, paraisse parfois manquer de cohérence et de lisibilité ? Pourquoi, dans bien des cas, les délais de prise de décision constituent-ils encore des goulots d’étranglement dans la mise en œuvre des projets ? Comment expliquer qu’aucune région de notre territoire ne puisse afficher un taux d’exécution du budget d’investissement public (Bip) supérieur à 50% ? Enfin, il est permis de s’interroger sur l’utilité de certaines commissions de suivi de projets, qui ne débouchent sur aucune décision.» Il avait alors reconnu l’urgence d’une reprise de conscience.

Cette déclaration, à la vérité, dissimulait mal un constat d’échec, à quelques exceptions près, de l’équipe Yang. Depuis lors, les Camerounais et autres observateurs de la scène nationale restait dans l’attente de la bourrasque qui emportera ceux dont l’inertie et l’incompétence auront été dûment constatées. Et, si on y ajoute les loupées du plan d’urgence, bien évidemment, l’heure était indiquée pour trancher des têtes. Surtout que, rarement si non jamais dans l’histoire politique des gouvernements de Paul Biya, on aura autant attendu l’acte présidentiel lié à la formation d’un gouvernement après des échéances électorales telles que le double scrutin législatif et municipal du 30 septembre 2013. On n’aura jamais non plus vu une équipe durer autant de temps. Trois ans.

Et tel que c’est parti, comme nous le disions déjà dans l’une de nos recentres publications, Paul Biya semble envouté. Il faut le délivrer.

 

ADS

 

Lire aussi : Ce que pense Maurice Kamto du tribalisme au Cameroun
Lire aussi : Abdouraman Hamadou Babba : «Le Président du Conseil constitutionnel, est obligé d'expliquer pourquoi le Président de la République veut prolonger le mandat des députés»
Lire aussi : L’honorable Nourane Fotsing appelle à la libération de Bibou Nissack le porte parole de Maurice Kamto

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS