Cameroun - Sud. SUD: Foire agropastorale régionale : les producteurs revendiquent plus d’encadrement de proximité.

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Lundi le 22 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Cela a été évoqué à l’occasion de la 5ème édition de la foire agropastorale régionale tenue du 19 au 21 décembre dernier à l’esplanade du collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa en présence du ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture et du dévéloppement rural (minader).

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Les 29 arrondissements que compte la région du Sud ont été valablement  représentés à travers leurs producteurs, que ce soient de manière isolée ou à travers des organisations des producteurs. Tous les produits du cru, et ceux issus de la transformation ont constitués l’attraction majeure des visiteurs en quête soit d’un régime de plantain, des ignames ou autres manioc ou alors d’un produit d’élevage. Pour Clémentine Ananga Messina mindel auprès du minader, cet événement a un double objectif. D’abord pour les producteurs, il est question de montrer le savoir-faire et d’échanger les expériences avec les autres. Et pour le minader, c’est un moment d’évaluation à travers les projets qui sont mis en œuvre et leur impact sur la production à travers les encadreurs qui sont déployés sur le terrain.


C’est le lieu indiqué pour accorder un jugement de valeur sur ce qui est fait selon le mindel. Comme deuxième objectif visé pour Clémentine Ananga Messina, il est question  de rapprocher les produits des consommateurs en cette période de veille de fête de fin d’année. Le vœu a été que les prix pratiqués soient ceux du bord champ, puisque les charges liées au transport et autres hébergement étaient déjà supportées par l’organisation.


Pour Alain Simon Messi délégué régional du minader, huit compartiments ont été prévus à savoir, le compartiment de la production agricole, animale et halieutique, celui des  faîtières, l’artisanat, les projets et programmes, les écoles de formation et celui des municipalités. Des 260 stands prévus pour l’exposition, la transformation était fortement représentée avec la coopération technique Allemande (giz) à travers le groupe de jeunes entrepreneurs agricoles de Sangmélima. Ils ont compris qu’on peut faire de l’argent avec l’agriculture. Formés en entreprenariat par le giz, ils ont réussi à transformer les fèves de cacao en plusieurs sous produits tels que le beurre, le whisky, les cacahouètes, la poudre de cacao. Pour Jean Ngon formateur en entreprenariat, il s’agit de créer la richesse à travers la chaîne de valeurs des produits locaux. Ainsi, toutes les pâtisseries ont été faites à base de la farine de manioc.
Le but de l’entreprenariat étant  d’apprendre aux jeunes à considérer que tout ce qui est fait avec maîtrise, avec une organisation nourrit son homme.


Dans l’optique d’une amélioration des conditions de travail et des rendements de production, Cécile Oyono présidente de la plate forme des organisations des producteurs du Sud (planopac) souhaite un encadrement de proximité et des semences améliorées pour les producteurs. Pour elle, avec des petites superficies il faut des grands rendements c’est bien l’objectif de l’agriculture de seconde génération qui soutient une gestion durable de l’environnement. Situation similaire pour la présidente régionale de la Capef.


Après toutes ces doléances,  le mindel auprès du minader a rassuré les producteurs, qu’en plus de ce qui est sur la feuille de route du minader, il faut ajouter le plan d’urgence lancé par le chef de l’état. L’agriculture occupe une place centrale dans ce plan d’urgence à savoir, la disponibilité des semences pour les producteurs, les équipements et les intrants tout ceci assorti d’un encadrement de proximité.


 A côté des autres aspects, il y a le désenclavement des bassins de production, le problème d’énergie pour pouvoir stocker et transformer et les routes rurales pour faciliter l’évacuation vers les centres urbains. Il ne restera qu’aux producteurs à mériter la confiance des pouvoir public en se mettant véritablement au travail.


Car, l’ouverture des voies de communication comme celle de Sangmélima- Ouesso au Congo Brazzaville, les rapprochent davantage du marché de Kinshasa qui est un marché évalué à plusieurs millions de personnes. Une opportunité que doivent saisir les producteurs en particuliers et ceux du Cameroun de manière globale. La région du Sud va alors de plus en plus gérer la pression de la demande en denrées alimentaires. Pour traduire l’engagement de l’état  à encourager la production, les prix ont été remis aux producteurs des brouettes, des porte-tout, des pulvérisateurs, des machettes, limes etc… pour booster « l’agriculture de seconde génération ». Une 5ème édition qui pour certains exposants a paru comme un « chemin de croix » pour eux, car affirme Paul Mendo’o venu d’Olamzé  exposer le manioc. Il ne compte pas reprendre cette expérience car dit il, il a dormi à la belle étoile, sans prise en charge et n’a même pas été encouragé. Affirme t-il parce qu’il ne maîtrisait pas le réseau d’achat des prix, pourtant il est venu gonfler à bloc pour remporter au moins un. Décidément la gangrène de la corruption n’épargne aucun secteur au Cameroun.

 

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