Cameroun - Sécurité. Atteinte à la sûreté de l’Etat : Que devient l’affaire Harissou ?

Eitel Elessa Mbassi | Le Jour Vendredi le 23 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les journalistes inculpés dans ce dossier sont entendus depuis lundi dernier, 19 janvier chez le juge d’instruction, tandis que six mois après son arrestation, le notaire attend toujours d’y être convoqué.

ADS



Le 19 janvier dernier, Félix Cyriaque Ebolé Bola, journaliste à Mutations a été entendu au Tribunal militaire de Yaoundé par le juge d’instruction Aline Mbia Ondoua dans le cadre de l’information judicaire ouverte sur l’affaire Harissou. D’après nos sources, l’audition du journaliste a mis une vingtaine de minutes. Mais rien n’y a filtré. Rodrigue Tongue, journaliste au Messager et Baba Wame, enseignant à l’Esstic sont respectivement attendus chez le juge d’instruction le 3 et le 5 février 2015. Quant à Me Harissou, depuis son inculpation le 21 octobre 2014, il n’a jamais été entendu par le juge d’instruction Aline Mbia Ondoua.

Celle-ci, selon toute vraisemblance ne disposerait pas encore d’élément nécessaire lui permettant de pouvoir procéder à l’interrogatoire de l’accusé. Entre temps, lobbyistes et soutiens du notaire s‘activent pour obtenir de l’Etat du Cameroun la libération de Me Abdoulaye Harissou. D’après nos informations, Me Robert Badinter, socialiste, ancien ministre français de la Justice, préfacier du dernier ouvrage de Harissou intitulé « les enfants fantômes » a sollicité des autorités françaises qu’elles se penchent sur le cas de Me Harissou. De même, apprendon, la Francophonie et l’Union africaine, deux organismes internationaux au sein desquelles Me Harissou intervient comme expert ont approché les instances du Cameroun pour s’enquérir de l’affaire Harissou.

Des démarches qui sont intervenues après la déclaration de l’Union internationale du Notariat qui lors de son congrès qui s’est tenu en octobre 2014 à Budapest en Hongrie a demandé la libération au Cameroun de son vice-président honoraires. Quatre chefs d’inculpations pèsent sur Me Abdoulaye Harissou. Il s’agit de : « outrage au président de la République (Paul Biya) », « hostilité contre la patrie et révolution », « complicité d’assassinat », et « port et détention illégales d’armes de guere ». Il est ainsi reprochés à Me Harissou d’avoir demandé le recrutement de factions rebelles au Tchad, en République centrafricaine et au Soudan pour déstabiliser le Cameroun, d’avoir rédigé des discours dans lesquels il appelle au soulèvement du peuple et d’avoir fait parvenir un document menaçant la sécurité de l’Etat à des journalistes.

Une accusation à laquelle il répond en coaction avec nos confrères du Messager et de Mutations. Me Harissou est détenu depuis le 26 août 2014 d’abord à la direction générale des renseignements extérieurs (Dgre) où il a passé un mois puis au secrétariat d’Etat à la Défense (Sed) avant d’être transféré à la prison principale de Yaoundé à Kondengui.
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS