Cameroun - Agriculture. 50 milliards pour produire des semences agricoles

Cameroon-tribune Jeudi le 29 Janvier 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
« C’est le premier projet d’envergure que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) met en place ».

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Parole du ministre Essimi Menye, mercredi à l’hôtel Hilton de Yaoundé, alors qu’il procédait au lancement officiel du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA). Objectif : « transformer l’agriculture de subsistance et de faible rendement des filières maïs, manioc et sorgho, à une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et l’industrialisation », selon les explications du Minader. Concrètement, le PIDMA, initiative conjointe du gouvernement camerounais et de la Banque mondiale, ambitionne de mettre en relation directe des petits producteurs organisés en coopératives, avec les acheteurs (agro-industries, grossistes, etc.).

C’est pourquoi le PIDMA concentre son intervention dans 34 bassins de production répartis dans cinq zones agro-écologiques du Cameroun, afin de densifier ses investissements et augmenter l’impact du projet sur les bénéficiaires. Il s’agit avant tout des « 300 coopératives éligibles, représentant 30 000 ménages, soit 120 000 bénéficiaires directs dont 50% de femmes », selon Thomas Ngue Bissa, coordonnateur du PIDMA. Notre source cite également les acheteurs (agro-business privés) au rang des bénéficiaires, indirects cependant.

Conçu pour une durée de cinq ans (2015-2019), le PIDMA est financé par la Banque mondiale à hauteur de 50 milliards de F. Pour sa première année d’activités, officiellement enclenchée hier, le projet dispose d’un budget 2015 d’un montant d’un peu plus de 11 milliards de F. Il va s’agir de multiplier des partenariats productifs entre coopératives et agro-industries, améliorer le système de production et de distribution de semences et financer des infrastructures publiques de base.

Pour sa part, Gregor Binkert, directeur des opérations de la Banque mondiale au Cameroun s’est dit « confiant que le projet sera exécuté dans les délais parce que d’une part, les conditions de mise en vigueur sont déjà remplies et d’autre part, parce que les activités majeures ont déjà été exécutées ou lancées ». Entre autres, les conventions de partenariat déjà signées entre le Minader et plusieurs acteurs du projet parmi lesquels des acheteurs agro-business comme Guinness pour l’achat d’environ 9 000 tonnes de sorgho par an, Nestlé pour l’achat de plus de 1 500 tonnes d’amidon par an, l’Association des boulangers pour des besoins annuels de 50 000 tonnes de farine de manioc, des sociétés de provenderie pour près de 1 400 tonnes de maïs grain par an. L’on a également fait allusion à la convention signée avec des banques commerciales (Afriland First Bank, Bicec et Ecobank) pour l’octroi de crédit aux coopératives porteuses de sous-projets. Ultime chantier et non des moindres, les marchés pour la réhabilitation de 125 km de routes rurales dans les bassins de production et pour l’acquisition d’unités de transformation.

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