Cameroun - Politique. OFFENSIVE : LE CPP ACCUSE LE RÉGIME BIYA

Jean-Bruno Tagne | Le Jour Vendredi le 13 Février 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans son message aux jeune le parti de Kah Walla soutient que le gouvernement n’a pas su anticiper sur la menace Boko Haram.

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Kah Walla a cédé sa place au secrétaire général adjoint du Cpp, le temps de la célébration de la fête nationale de la jeunesse. Pour la circonstance, ce n’est pas la présidente nationale du parti qui a signé le message adressé à la jeunesse, mais plutôt Etienne Mbama, 31 ans, Sga du Cameroon People’s Party. Un symbole voulu par les militants du Cpp. « C’est un choix que nous avons opéré au sein de notre formation politique. Les jeunes doivent prendre leurs responsabilités. C’est vrai que le Cpp a déjà la particularité de donner une place de choix à la jeunesse, mais nous pensons que la circonstance mérite que la jeunesse du parti prenne les devants », a expliqué Blaise Miké du département de la communication du Cpp.

 

 

 Dès l’entame de son adresse à la jeunesse, le Cpp pointe le contexte de la fête nationale de la jeunesse, marqué cette année par la guerre que le Cameroun mène contre les barbares de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays. Un conflit dont les victimes se recrutent surtout dans les rangs des jeunes, pense le Cpp. Et Etienne Mbama d’accuser le gouvernement d’avoir tardivement pris conscience de la menace que représentait la secte islamiste Boko Haram. « Faute d’avoir pris à temps les initiatives qui auraient pu permettre d’éviter le déploiement de cette secte sur notre territoire, accuse-t-il, le régime de M. Paul Biya a favorisé par son laxisme le développement de cette situation aujourd’hui désastreuse. Pour nous autres jeunes, c’est donc un challenge supplémentaire auquel nous devons faire face en plus de notre quotidien extrêmement difficile du fait de la mauvaise gouvernance. Une mauvaise gouvernance qui souligne certes les fautes et manquements des gouvernants actuels mais nous rappelle également avec force notre propre responsabilité en tant que jeunes camerounais. »

Le Cpp dénonce l’indolence de la jeunesse camerounaise qui, au lieu de mener le combat pour sa libération se contente depuis des lustres de se plaindre. « Nous n’avons certes pas la pleine responsabilité de ce qui nous arrive actuellement. Mais nous avons la totale responsabilité d’agir pour que des solutions soient trouvées et mises en oeuvre. Il ne sert à rien de dénoncer l’injustice et l’arbitraire d’un système si l’action n’est pas organisée pour y mettre un terme », s’indigne le secrétaire général du Cpp, qui emprunte ensuite à Thomas Sankara pour pousser la jeunesse camerounaise au sursaut : « seule la lutte libère. »

 

Pour faire changer les choses, le Cpp suggère à la jeunesse de « s’inscrire sur les listes électorales, de rejoindre un parti politique qui donne des opportunités aux jeunes, de rejoindre une association ou toute autre organisation qui se bat pour [nos] intérêts et [nos] droits et d’être plus solidaires dans les combats et les initiatives. »

 

 

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