Ukraine. Commémoration de Nemtsov: plusieurs milliers de personnes à Moscou et Saint-Pétersbourg

Ria Novosti Dimanche le 01 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les marches en mémoire de Boris Nemtsov ont rassemblé plusieurs milliers de personnes à Moscou et à Saint-Pétersbourg

ADS

 

La marche en mémoire de l'opposant Boris Nemtsov, assassiné dans la nuit de vendredi à samedi en plein centre de Moscou, a rassembléplus de 16.000 personnes, a annoncé dimanche à RIA Novosti le service de presse de la police de la capitale. 

 

"Vers le début de la marche, plus de 16.000 personnes se sont rassemblées dans le centre de Moscou", indique  le communiqué de la police.

 

A Saint-Pétersbourg, la police a annoncé qu'une pareille marche avait déjà rassemblé plus de 6.000 personnes.

 

"Plus de 6.000 personnes prennent part à une marche et au meeting de commémoration de Boris Nemtsov qui se déroulent sur le champ de Mars de Saint-Pétersbourg", indique la police locale.

 


Ukraine: les insurgés ont fini de retirer leurs armes lourdes

Les insurgés de la république populaire autoproclamée de Donetsk (DNR) ont fini de retirer leurs armes lourdes de la ligne de contact avec l'armée ukrainienne, a déclaré dimanche à RIA Novosti le commandant adjoint des forces de la DNR Edouard Bassourine. 

 

"Le retrait des armes lourdes est achevé en présence d'observateurs de l'OSCE. L'armée ukrainienne retire elle aussi ses armes lourdes, sans toutefois informer les centre de coordination des quantités de matériel et des endroits où elles sont retirées", a indiqué le responsable.

La république populaire autoproclamée de Lougansk a également annoncé dimanche  à RIA Novosti  son intention d'achever le retrait de ses armes lourdes. 

 

Le 12 février à Minsk, les pays faisant partie du "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne) ont signé un texte destiné à mettre un terme au conflit dans le Donbass. L'accord engage notamment l'armée ukrainienne à retirer ses armes lourdes de la ligne de confrontation actuelle et les insurgés, de la ligne fixée dans les accords de Minsk de septembre 2014.


Embargo : Athènes demande à Moscou la permission de lui livrer oranges, fraises et pêches

Le gouvernement grec demande à Moscou de lever son embargo sur l'importation de denrées alimentaires et de lui permettre de livrer des oranges, des fraises et des pêches, annoncent dimanche les médias grecs. 

 

Cette information a été rendue publique à l'issue d'une rencontre du ministre adjoint grec de l'Agriculture Panagiotis Sgouridis et un responsable du ministère russe Alexeï Alexeenko dans le cadre du Salon international à Saloniki.

 

"A la demande du fonctionnaire grec, M.Alexeeenko a promis d'envoyer une lettre au premier ministre russe Dmitri Medvedev pour lui demander d'exclure trois produits grecs de la liste de marchandises interdites d'importation en Russie suite aux sanctions antirusses", annoncent les médias.

M.Sgouridis a exprimé son optimisme concernant sa demande: 

 

"Il est très probable que ces deux-trois produits soient exclus  de la liste de marchandises tombées sous le coup de l'embargo", a affirmé le responsable grec.

 

Selon lui, l'embargo russe a fait tomber de 40% les exportations de fruits et de légumes grecs en Russie.

 


L'armée américaine ne fait pas le poids en cas de conflits multiples (rapport)

Aujourd'hui les USA ne peuvent gérer qu'un conflit à la fois. Participer à deux grandes campagnes militaires ou plus serait au-dessus de leurs moyens. Telle est la conclusion du rapport "Indice de puissance militaire des USA 2015" préparé par les experts de l'ONG Heritage Foundation.

 

 

"Les forces armées américaines sont trop mal équipées pour participer à deux grands conflits régionaux à la fois", estiment les auteurs, rappelant que ce niveau de potentiel militaire était considéré comme un standard pour l'armée américaine depuis la Guerre froide: "A cette époque, les USA s'engageaient dans une grande campagne tous les 15-20 ans, conservant en parallèle leur présence militaire dans d'autres régions". Selon les estimations du commandement militaire, cela permettait d'infliger une défaite à un grand ennemi, sans pour autant permettre à d'autres forces de profiter de la situation et d'attaquer les USA dans une autre région.

 

"Mais les temps ont changé. La réduction permanente des dépenses militaires et, par conséquent, du potentiel des forces armées, exercent sur elles une très forte pression. La maintenance nécessaire du matériel est reportée, son délai de service est prolongé et des difficultés surviennent sur la voie de la modernisation planifiée. De moins en moins d'unités sont envoyées pour un déploiement opérationnel à long terme par rotations", expliquent les experts. 

 

Le rapport se préoccupe notamment des arsenaux nucléaires, qui ne sont pas modernisés. Il est souligné que l'armée de terre ne compte qu'environ 12 brigades de combat (BCT, Brigade Combat Team) opérationnelles, tandis que dans les documents de 2010 l'administration Obama comptait disposer de près de 45 unités similaires. La marine compte 24 navires de combat de moins par rapport à la demande du commandement naval en 2013, alors que dans les deux années à venir les forces navales devront réduire leur personnel d'environ 8%. Seule l'armée de l'air se trouve dans un état satisfaisant, selon le rapport.

 

National Interest : la Russie reste la première puissance militaire en Europe

Au final, les experts concluent que "la somme de ces facteurs permet à peine aux forces armées de satisfaire les besoins des intérêts vitaux des USA". Ils constatent dans le même temps que la taille et le niveau opérationnel des forces armées se réduisent en période d'aggravation des situations de crise à travers le monde. Selon les auteurs du rapport, des menaces émanent de l'Iran, de la Chine, de la Corée du Nord, de la Russie et des groupes terroristes au Moyen-Orient. 

 

Rappelons que dans le cadre des mesures pour la réduction du déficit budgétaire, un programme de réduction automatique des dépenses pour la défense est à l'œuvre depuis 2013. Si ses paramètres restaient inchangés, d'ici dix ans des centaines de milliards de dollars manqueraient au Pentagone.

La Russie est l’ennemi numéro un des USA

Ces derniers mois, les représentants du parti républicain, disposant d'une majorité aux deux chambres du congrès américain, critiquent le programme de réduction des dépenses militaires et exigent sa révision. Ils tirent la sonnette d'alarme à cause de la baisse du potentiel des forces armées. Ce point de vue est également partagé par les "faucons" des ONG conservatrices, dont Heritage Foundation, qui estiment que pour défendre ses intérêts nationaux sur l'arène mondiale l'Amérique doit s'appuyer avant tout sur sa puissance militaire — et prônent son accroissement. 

 

Le Secrétaire à l'Armée de terre des États-Unis, John McHugh, a annoncé mercredi qu'il était prévu d'ici 2018 de réduire le personnel de l'US Army jusqu'à 450 000 hommes. L'armée de terre des USA compte actuellement près de 500 000 hommes, et d'ici la fin de l'année fiscale ils seront 10 000 de moins. McHugh a également reconnu que les conséquences du séquestre budgétaire du Pentagone se répercutaient sur l'opérationnalité des forces armées.

 


Livraisons d'armes US à Kiev: la riposte russe pourrait passer par la Chine 

Si les Etats-Unis décident de livrer des armes létales à l'Ukraine, ils pousseront la Russie à intensifier sa coopération technico-militaire avec la Chine, ce qui est lourd de conséquences, estime un expert.

La crise ukrainienne joue le rôle de puissant catalyseur dans le rapprochement entre la Russie et la Chine, affirme l'expert en politique de défense Harry Kazianis sur les pages du bimensuel américain The National Interest.

En réponse à la livraison d'armes létales à Kiev, la Russie pourrait intensifier sa coopération avec la Chine en développant un système de lutte contre les sous-marins. Cette mesure aiderait Pékin à réaliser des progrès considérables dans la mise au point de sa stratégie A2/AD (Anti-access/Area Denial) qui consiste à interdire aux forces américaines, japonaises et aux autres forces alliées l'accès aux régions ayant une importance vitale pour la Chine.

Selon Harry Kazianis, les livraisons d'armes à Kiev pourraient déclencher une réaction en chaîne à des milliers de kilomètres de l'Ukraine en poussant Pékin à profiter des technologies militaires russes pour renforcer son contrôle sur la mer de Chine méridionale.

De la sorte, la Russie  est en mesure de créer des problèmes pour les Etats-Unis et leurs alliés dans le monde entier. D'après le journaliste, un tel comportement de la Russie entraînerait immédiatement une réaction de l'Occident, ce qui ne tarderait pas à provoquer une nouvelle Guerre froide.

 

Ces conséquences doivent nécessairement être prises en compte dans la recherche d'une solution à la crise en Ukraine, estime M. Kazianis.

 


Estonie: des blindés américains défilent à 300 m de la frontière russe 

Deux blindés américains de combat Stryker, impliqués dans des manœuvres de l'Otan en Estonie, ont participé à un défilé militaire mardi à Narva, passant à environ 300 mètres de la frontière russe.

Une centaine de soldats de pays de l'Otan, britanniques, néerlandais, espagnols, lettons et lituaniens ont également défilé aux côtés d'environ 1.300 militaires estoniens pour marquer l'anniversaire de l'indépendance de l'Estonie, ancienne république soviétique désormais membre de l'Union européenne et de l'Otan.

 

La parade se déroulait cette année dans un contexte de tensions russo-occidentales liées à la crise ukrainienne.

Depuis le début de la crise en Ukraine, l'Alliance atlantique ne cesse de renforcer sa présence dans la région de la mer Baltique. Depuis le 1er mai, le nombre d'avions déployés en Lituanie dans le cadre de la mission Baltic Air Policing chargée de protéger l'espace aérien des pays Baltes a doublé pour atteindre huit appareils. L'Alliance a également envoyé en Estonie quatre chasseurs F-16 des forces aériennes danoises.

 

Fin avril, près de 600 militaires américains sont arrivés dans la région pour prendre part aux exercices organisés sur différents polygones. Enfin, l'Otan pourrait déployer l'été prochain des états-majors en Lituanie et dans cinq autres pays d'Europe de l'Est, tout en intensifiant ses exercices sur le territoire des Etats baltes.

 


Média: l'Europe laisse entendre qu'elle est fatiguée de l'Ukraine 

Selon le journaliste irlandais Bryan MacDonald, seuls des pays aussi secondaires que l'Estonie, la Lituanie et la Pologne s'intéressent encore à la poursuite du conflit en Ukraine, alors que la "vieille" Europe avec l'Allemagne et la France à sa tête est contre la poursuite de la guerre.

La "vieille" Europe avec l'Allemagne et la France à sa tête laisse entendre à Kiev qu'il n'y aura aucun soutien à la poursuite de la guerre civile, montrant ainsi qu'elle est fatiguée de l'Ukraine, écrit le journaliste irlandais Bryan MacDonald dans un article sur le site du média russe RT.

 

"Seuls des pays aussi secondaires que l'Estonie, la Lituanie et la Pologne portent encore un certain intérêt à la poursuite de l'effusion de sang (en Ukraine, ndlr)", estime le journaliste.

 

L'Ukraine a sollicité de l'aide auprès de la Grande-Bretagne, ce qui est tout à fait inutile. Pire, cette démarche ridiculise tout aussi bien Kiev que Londres, relève M.MacDonald, supposant qu'il s'agit tout simplement des prochaines élections au Royaume-Uni, à l'approche desquelles David Cameron craint de paraître faible.

 

Le 24 février, le premier ministre britannique David Cameron a annoncé l'envoi d'instructeurs militaires en Ukraine. 75 membres des forces armées britanniques doivent se rendre dans le pays dans les prochains jours afin de "développer avec l'Ukraine un programme d'entraînement pour l'infanterie dans l'objectif de renforcer l'endurance de ses troupes".

 


Donbass: Kiev affirme avoir entamé le retrait des armes lourdes

Les troupes ukrainiennes dans le Donbass ont commencé à exécuter l'ordre du président Porochenko sur le retrait des armes lourdes.

Ayant reçu l'ordre du président, les militaires ukrainiens ont déjà entamé le retrait des armes lourdes sur toute la ligne du front dans le Donbass, a annoncé jeudi Anatoli Stelmakh, porte-parole de l'opération spéciale menée par Kiev.

 

"Il y a en effet l'ordre (du président ukrainien Piotr Porochenko, ndlr) de retirer le matériel lourd. Aujourd'hui (jeudi), la première étape de ce retrait a commencé. Il s'agit notamment des canons antichars de 100 mm Rapira à retirer en 24 heures à une distance de 25 km de la ligne du front", a déclaré M.Stelmakh devant les journalistes à Kiev.

 

Et d'ajouter que le retrait était suivi sur toute la ligne du front dans le Donbass par la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

 


Ukraine: Kharkov refuse de proclamer la Russie pays agresseur 

Le conseil municipal de Kharkov a refusé d'examiner un texte proclamant la Russie pays agresseur.

Le conseil municipal de la ville ukrainienne de Kharkov a refusé de porter à l'ordre du jour de sa réunion un texte proclamant la Russie pays agresseur, rapporte mercredi l'édition en ligne All.Kharkov.ua.

 

"Kharkov a refusé de reconnaître la Russie comme pays agresseur. La plupart des élus ont ignoré la proposition d'examiner un texte à ce sujet. Seuls 19 députés ont été pour, la majorité a été contre", a indiqué l'édition.

 

Le texte a été proposé par le parti nationaliste Svoboda et l'Alliance démocratique.

 

Le maire de Kharkov, Guennadi Kernes, a déclaré que Kharkov est une ville frontalière qui a beaucoup de liens avec la Russie et qu'il était contre l'examen de telles questions politiques par le conseil municipal.

 

La Rada suprême (parlement ukrainien) a adopté le 27 janvier une déclaration reconnaissance la Russie comme "pays agresseur". Kiev, les Etats-Unis et l'UE accusent Moscou de s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Ukraine. La Russie rejette ces accusations et indique qu'elle n'est pas partie prenante au conflit intérieur ukrainien et qu'elle n'est pas impliquée dans les événements dans l'est de l'Ukraine, en mettant en valeur son intérêt à ce que ce pays voisin surmonte au plus vite l'actuelle crise politique et économique.


Ukraine: manifestation des ultranationalistes au centre de Kiev

Les nationalistes de l'organisation ukrainienne Secteur droit (Pravy Sektor) réclament une purge au sein des institutions dirigeantes du pays.

Près de 1.500 partisans de l'organisation ultranationaliste ukrainienne Secteur droit (Pravy Sektor) ont organisé mercredi une marche au centre de Kiev baptisée "Marche de la vérité, marche de la droite".

Les radicaux se sont rendus devant le Parquet général d'Ukraine et le ministère ukrainien de l'Intérieur pour réclamer le nettoyage au sein des institutions ukrainiennes et l'envoi de renforts au Donbass. Ils ont accusé les dirigeants ukrainiens d'être responsables des défaites militaires dans l'est du pays et de la crise économique en Ukraine.

Les manifestants ont remis un cocktail Molotov symbolique au Parquet général. Selon eux, le cocktail Molotov symbolise un "carton rouge" que les autorités du pays risquent de recevoir si elles ne remplissent pas les exigences du Secteur droit.


Un sous-marin russe ultrasecret capté accidentellement en Arctique 

Un sous-marin ultrasecret russe a été capté accidentellement par une caméra lors d'une séance de photos en Arctique.

Le numéro de janvier du magazine Top Gear a publié une photo du sous-marin nucléaire russe AS-12 du projet 10831, plus connu sous le nom de Locharik (personnage d'un dessin animé russe).

 

Ce bâtiment ultrasecret spécialisé dans les forages en mer a été capté accidentellement par une caméra de l'équipe Top Gear Russie lors d'une séance de photos tenue au cours d'un rallye Mercedes-Benz GL 450 à Arkhangelsk, au bord de la mer Blanche.

 

De nombreux experts s'accordent pour dire que l'objet visible à l'arrière-plan n'est autre que le sous-marin AS-12 développé en Russie pour explorer les profondeurs abyssales.

 

Selon le blog "bmpd" rédigé sous l'égide du Centre d'analyse des stratégies et technologies, la photo de Top Gear constitue une représentation de haute qualité du Locharik. 

Les performances techniques du sous-marin et sa destination sont pour le moment inconnues. On sait seulement qu'il mesure 79 mètres de long et sept mètres de large et qu'il déplace près de 2.000 tonnes. Le bâtiment peut plonger à 6.000 mètres et évoluer à une vitesse de 30 nœuds en immersion. 

 

Dernier né des sous-marins pour les recherches océanographiques en grande profondeur, le Locharik fait partie de la 29e brigade de la Flotte russe du Nord, basée à Gadjievo, dans la région de Mourmansk (Arctique). 

 

Le sous-marin ne possède aucun armement.


Stratfor prévoit la désintégration de l'UE et de la Russie d'ici 2025

Selon la société privée américaine Strategic Forecasting (Stratfor), la Russie et l'UE n'existeront plus d'ici 2025 sous leur aspect actuel.

 

La Russie et l'UE devraient cesser d'exister sous leur aspect actuel d'ici 2025 alors que les Etats-Unis resteraient le pays le plus stable du monde, estime la société privée américaine Strategic Forecasting (Stratfor), qu'on appelle parfois "cabinet fantôme de la CIA".

"L'UE traverse une crise qu'elle n'arrive pas à régler (…). Selon nos prévisions, l'Union européenne ne retrouvera jamais son unité. Même si l'UE surmonte la  crise, son fonctionnement sera réduit et fragmenté", a indiqué Stratfor dans un rapport consacré au développement des régions et pays du monde à l'horizon 2025.

 

Stratfor prévoit le renforcement de la Pologne et de la Roumanie qui prendront le contrôle de plusieurs régions russes. "Il est peu probable que la Russie continue d'exister telle quelle". Parmi ses problèmes, Stratfor évoque la dépendance russe envers les prix du pétrole et de gaz et le rôle central de Moscou dans le partage des revenus du pays parmi les régions.

 

Selon Stratfor, la Russie n'arrivera plus à contrôler le Caucase du Nord, la république russe de Carélie souhaitera adhérer à la Finlande et les régions de l'Extrême-Orient deviendront indépendantes. "Il n'y aura pas de révolte ouverte, mais l'incapacité de Moscou de contrôler l'Etat créera un vide dans lequel existeront des fragments de la Fédération", est-il indiqué dans le rapport.

D'après les auteurs de l'analyse, les Etats-Unis conserveront leur hégémonie économique, politique et militaire pendant la prochaine décennie.

 

Selon l'ancien premier ministre slovaque Jan Carnogursky, "les prévisions de Stratfor ne sont pas originales".

 

"Zbigniew Brzezinski a écrit dans son livre Le Grand échiquier, au milieu des années 1990, que la Russie serait divisée en quatre parties. Toutefois, son dernier livre n'évoque plus ce scénario. La Russie a un système de gestion régionale permettant de partager les ressources naturelles de manière efficace et équitable. Stratfor ne fait qu'appliquer les normes anglo-saxonnes à la Russie sans tenir compte des liens puissants qui garantissent l'intégrité de la Russie depuis des siècles. Les leçons de l'histoire russe montrent que l'argent ne fait pas tout. Il y a d'autres lois pour le système américain. Si une crise financière provoque l'effondrement du système américain, il sera impossible de préserver l'unité de la société hétérogène américaine, puisqu'il n'existe pas de liens historiques", a indiqué M.Carnogursky à Sputnik.

 

Fondée par le politologue américain George Friedman en 1996, la société Stratfor œuvre dans le domaine du renseignement. M.Friedman, qui dirige toujours cette "CIA privée", donne des conseils à l'administration américaine et aux dirigeants de grandes sociétés internationales en matière de sécurité.


Le HQ-9 renforce les positions de la Chine sur le marché mondial de l'armement

La Turquie va développer un système indépendant de lutte anti-aérienne et de défense antimissile basé sur les systèmes missile sol-air chinois HQ-9.

 

Cette décision a été définitivement confirmée par le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz. Les livraisons de systèmes sol-air HQ-9 en Turquie auront des conséquences profondes pour les positions de la Chine sur le marché mondial des armes. L'export chinois commence en effet à déborder des limites étroites des marchés du Pakistan, du Soudan et du Bangladesh, débouchés traditionnels pour Pékin. 

 

C'est la première fois que la Chine sort sur le marché avec un système d'armes si complexe et cher que le système missile air-sol à moyenne portée, sur le marché d'un grand État relativement développé qui a des liens militaires et techniques étroits avec l'Occident. La Turquie est un État vaste et autoritaire qui exerce une influence particulièrement importante sur les pays du monde musulman. Le contrat de livraison de 12 divisions HQ-9 pour un coût estimé à 3,6 milliards de dollars entraînera un changement de l'attitude des politiciens de plusieurs États à l'égard des armes chinoises.

 

Ce succès ne s'explique qu'en partie par les simples systèmes de lutte anti-aérienne. Comme dans le cas de beaucoup d'autres contrats de ce genre, les facteurs militaires et techniques ont joué un rôle secondaire par rapport aux facteurs politiques. Par ses possibilités, HQ-9 ne dépasse en effet guère les systèmes proposés par les États-Unis, l'Europe et la Russie. 

 

La Turquie est un nouveau leader régional, qui cherche à mener une politique indépendante malgré son appartenance à l'Otan et l'accord d'association avec l'Union européenne. Les dirigeants turcs mènent une politique qui déplaît à l'Occident. Dans le contexte de la crise ukrainienne, la Turquie n'a pas seulement refusé de se joindre aux sanctions contre la Russie, mais a conclu avec Moscou des accords stratégiques dans le domaine du commerce de gaz et de l'énergie nucléaire. La Chine représente pour la Turquie un autre partenaire stratégique, probablement aussi important que la Russie. La coopération avec la Chine et la Russie assure la stabilité de la Turquie face à la pression croissante de l'Occident.

 

La coopération militaire et technique entre la Turquie et la Chine a une longue histoire. Dans le même temps, la Chine a affiché la volonté de vendre à la Turquie des technologies, et pas des armes fabriquées. La Turquie a obtenu de la Chine les licences de fabrication de lourds lance-roquettes multiples, de missiles balistiques à courte portée et de certains types d'armements aériens. La Russie, de son côté, n'était pas prête à transmettre à la Turquie un grand volume de technologies liées aux systèmes de lutte anti-aérienne, probablement à cause de l'adhésion de la Turquie à l'Otan. Tandis que les États-Unis et les pays de l'UE, malgré de nombreuses promesses, n'ont pas pu répondre à la demande de leurs partenaires turcs de transfert de technologies. 

 

Il ne fait aucun doute que la décision de la Turquie d'acheter tout de même des systèmes chinois provoquera une réaction négative des États-Unis. Mais si la Turquie a pu prendre la décision sur l'achat du gaz russe, cette fois-ci elle n'aura pas non plus de gros problèmes. Une leçon importante que l'on peut tirer de cette histoire est que la Chine est en train de devenir une superpuissance à part entière et un pôle d'attraction pour les pays en développement. Grâce à l'ampleur de l'économie et de l'État chinois, mais aussi à l'aptitude de la Chine de mener une politique extérieure indépendante.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS