Cameroun - Centrafrique. Frontière Cameroun-Rca : Vivre dans la peur d’une attaque de bandes armées

Adolarc Lamissia | Le Jour Mardi le 31 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les populations et bergers des localités frontalières avec la République centrafricaine vivent dans l’insécurité.

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Depuis le 19 mars 2015, date de l’enlèvement dans l’arrondissement de Garoua- Boulai dans l’Est du pays  de 16 Camerounais, donc le maire de la commune de Lagdo, la peur s’est installée. La psychose est nourrie par la multiplication des incursions de bandes armées qui sèment la désolation sur la bande de la frontière Cameroun- Rca. À 300 km de Garoua- Boulai, 09 bergers des localités de Dompta, Mbaiboum ont été kidnappés par des groupes de rebelles venus de la Rca. Les otages ont été tous conduits en territoire centrafricain. Les populations de ces localités frontalières avec la Rca sont sur le qui-vive et craignent des attaques de rebelles et de groupes armés. À Dompta et à Mbaiboum, dans le département du Mayo Rey, région du Nord, des militaires du Bataillon d’infanterie motorisé (Bim) aidés par des soldats du Bir ratissent les villages et localités frontalières avec la Rca à la recherche des bergers pris en otages par des hommes armés.

 

 

 D’après un sous-officier de la gendarmerie en service au poste de gendarmerie de Mbaiboum, il n’y a toujours pas eu de revendication ni de demande de rançon. Notre source explique que les contrôles et fouillent des bergeries sont en cours menées par les forces de défense et de sécurité. « Nous avons retrouvé le corps sans vie de l’adolescent qui a été enlevé il y a quelque jours par des hommes armés dans le village Kouman, près de Touboro. Il a été tué par balle », confie au Jour un gendarme en poste à Mbaiboum. D’après un responsable du Bir en poste dans l’arrondissement Garoua-Boulai, les forces de défense déployées sur zone ont localisé les otages en terre centrafricaine. Le Jour a aussi appris d’une source anonyme que de contacts ont été pris avec le groupe de rebelles ravisseurs en vue de la libération du maire de Lagdo et de ses compagnons.

Toujours de notre source, le chef du village où les 16 personnes ont été enlevées est interpellé depuis le 25 mars 2015. Il est soupçonné d’être en connivence avec les ravisseurs du maire de Lagdo et de ses compagnons. Le commandant de brigade de gendarmerie de Garoua-Boulai ne dément pas cette information même s’il reste prudent, « nous avons reçu des renseignements et des témoignages indiquant que des hommes armés ont été aperçus dans le champ de ce dernier à une heure indue. Nous menons encore les enquêtes, voilà pourquoi il a été interpellé », a affirmé le sous-officier de la gendarmerie. Entre temps, une attaque de coupeurs de route a été déjouée le 24 mars dernier par un bus de transport en commun à une dizaine de kilomètre de Meiganga, dans le Mberé. Faisant montre d’une habileté remarquable, le chauffeur a fait marche à arrière dès l’apparition d’un homme armé, a-t-on appris auprès des responsables de l'agence Narral voyage.

 

Les populations de ces localités mais surtout des bergers du Mbéré, des localités de Belel, dans la Vina et Dompta dans le Mayo Rey sont bien informées de ces exactions et craignent le pire, une attaque de ces hors la loi. Toutefois, des militaires de l’armée de terre ont été déployés dans les bergeries de ces zones frontalières. Les responsables du Bim ont sollicité la collaboration des populations pour mettre hors d’état de nuire ces hors la loi. Pour cela, le commandant du 51ème Bim organisent des ratissages le long de la frontière avec la Rca à partir de Belel.

 

 

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