Cameroun - Centrafrique. Portraits robots : Qui sont ces bandits ?

Younoussa Ben Moussa | Le Jour Mardi le 31 Mars 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De l’Est au Nord en passant par l’Adamaoua, ces hors la loi ont des traits communs.

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D’abord une constante. Toutes les zones camerounaises frontalières avec la Rca sont victimes des incursions des bandes armées. Il s’agit de la région de l’Est, de la région du Nord et celle de l’Adamaoua. La région de l’Est, elle seule partage 500 km de frontière avec cet Etat, l’Adamaoua aussi, notamment dans le département de la Vina. L’arrondissement de Belel fait face depuis un an à une insécurité sans précédent. Des éleveurs de bétail ou leur proche sont régulièrement enlevés par des hommes armés. Pareil dans le département du Mayo Rey, région du Nord. Alors, qui sont ces ravisseurs ?

 

 

 Quel est leur modus operandi ? Pourquoi le font-ils et que peuvent-ils ? Des sources crédibles affirment qu’il s’agit des Centrafricains. «Ce sont des éleveurs qui ont tout perdu avec la guerre et qui souhaitent reconstituer leur cheptel en organisant des prises d’otages dans l’Adamaoua et le Nord », affirme une source. Des ex-otages soutiennent que leurs ravisseurs ne se voilent jamais le visage, preuve qu’ils viennent d’ailleurs. On les présente comme des hommes minces, accros au tramol, ne mangeant que de la viande de boeufs. « Ils nous disent qu’ils ne vont pas nous tuer parce que nos successeurs vont dilapider nos biens et ils n’auront rien ».

Sur leur mode opératoire, ils sont très renseignés. Ils ciblent des otages lucratifs, notamment des éleveurs ou leurs proches qu’ils enlèvent, gardent en brousse, nourrissent à l’aide de la viande. Ce qu’ils veulent, c’est de l’argent. Et il faut avouer qu’ils en ont eu. Depuis plus d’un an, ils ne font que ça dans ces régions. Et des millions ont été versés par les proches des otages qui vendent leurs animaux à cette fin. Aussi a-t-on appris qu’ils ont des armes, mal entrainés, ils font usage des téléphones, maitrisent les zones de leur intervention, parlent les langues locales, ont une peur bleue du Bir.

 

Mais à en croire plusieurs sources, ils bénéficieraient de l’appui des éléments égarés des forces armées centrafricaines Ce phénomène peu médiatisé constitue pourtant une menace sérieuse dans les trois régions. Il risque à termes d’anéantir toute l’économie de ces régions basée sur l’élevage de bovins. Et Pour le combattre, il faut le prendre globalement et mettre des gros moyens notamment aériens. Il est établi que l’un des lieux de refuge des ces bandits c’est la vaste forêt située dans le Mayo Rey qui sépare le Cameroun de la Rca.

 

 

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