Cameroun - Emploi. SUD, Ebolowa : l’emploi salarié manque, les jeunes dans la confusion totale

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Vendredi le 01 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Paradoxe vérifier encore le 1er mai dernier à la place de fête de Nko’ovos à l’occasion du défilé de la 129ème édition de la fête international de travail, célébrée en présence du gouverneur de la région du Sud, où on pouvait dénombrer de nombreux badauds dans les rangs des travailleurs.

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L’inquiétude est grande de plus en plus quant à la possibilité aujourd’hui d’être sur d’emploi même après sa formation. Cet état des choses crée des frustrations qui conditionnent les jeunes à s’abandonner dans l’oisiveté et la boisson.

 

Une semaine entière de pleine activité à l’occasion de cette autre édition de la fête internationale du travail. Des séminaires, de débats radiophoniques et bien d’autres expositions sont venues compléter le tableau de cette célébration dans la région du Sud.

 

L’apothéose s’était pour la place de fête de Nko’ovos à Ebolowa où l’ensemble des travailleurs de la capitale régionale du Sud  a tenu à y prendre part. Pour le président du syndicat Camerounais du travail, il est impossible de parler de construction du pays sans une justice sociale.

 

Pour lui, la vie est chère de plus en plus, les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus. Dans un tel contexte, il n’est pas possible de parler de solidarité dans un contexte où la prestation familiale pour un enfant est payée à 1800 Fcfa seulement, et où le SMIG tourne autour de 36000 Fcfa.  

 

Dans ce cri d’injustice, l’orateur constate que les acteurs du secteur informel sont harcelés par les agents des impôts, du commerce, c’est une injustice décrie t-il.  Pour l’union des syndicats libres du Cameroun, c’est une exhortation aux employeurs à verser les salaires à leurs employés, et que les cotisations soient reversées pour la sécurité sociale.

 

Par effet de mode, il faut parler de Boko Haram, c’est ainsi que le gouverneur Jules Marcellin Ndjaga est revenu sur les exactions commis par la secte islamique sur le territoire Cameroun. En l’honneur des disparus, une minute de silence y a été observée.

 

Conformément au thème de cette édition à savoir « construire l’avenir du Cameroun par la paix la solidarité et le travail décent ». Pour lui,  il est question de préserver cette paix qui est très chère au Cameroun. Car, c’est à travers la paix que l’on peut aspirer au développement. La région du Sud a la particularité d’être celle qui regorge presque l’ensemble des projets structurants, le port en eau profonde, l’usine à gaz de Kribi, le barrage hydroélectrique de Memve’ele et de Mekin, l’exploitation du fer de Mbalam pour ne citer que ceux là. Pourtant la région n’est pas la plus lotie en terme d’emplois.

 

Cette inadéquation formation- emploi confirme la difficulté qu’il ya pour un demandeur d’emploi à y trouver. La main d’œuvre locale peu adaptée aux besoins, conséquence on est obligé d’importer la main d’œuvre. Au moment où on parle du travail décent, les chercheurs d’emploi de la région seraient tentés de dire que c’est bien l’affaire des autres. Le défilé à la place de fête l’a confirmé, la plus part des structures louent les défilants aux prix des agapes d’après fête.

 

Pourtant, il y a un grand vivier d’emploi dansla région qu’il faut tout simplement exploiter, le centre touristique de Nkolandom en a compris l’affaire, non seulement en développant le volet hébergement, mais incite à la découverte des valeurs touristiques et historiques de cette partie du Cameroun. Son passage au défilé, avec des objets archéologiques en main à suscité plus de curiosité à plus d’une personne, voilà les emplois donnés à des jeunes sortis des écoles d’hôtellerie, cela s’appelle du concret.  

 

Avec cette 129ème édition de la fête internationale du travail, nous pensons que l’heure n’est plus aux discours creux, pendant que des milliers de jeunes croupissent dans le chômage. Toutes les tentatives des pouvoirs publics à lutter contre le chômage ont rapidement plantées par les problèmes de gouvernances. Conséquence, au lieu de servir comme incubateurs des emplois, devient un consommateur des finances publiques. On peut en citer ces belles intentions des pouvoirs publics à travers le Pajer-U, le PAIJA, le service civique de participation au développement dont sa première cuvée est encore dispersée dans la nature sans une action véritable, pourtant sortie sous fond de grande propagande.

 

On est tenté de dire, de qui se moque t- on, cette fête vient confirmer que la politique d’emploi doit être repensée au Cameroun. Malgré des statistiques erronées d’insertion des jeunes dans le monde de l’emploi   présentées au Chef de l’état. Comme pour dire que tout va bien, une assertion qui n’est pas vérifiable dans le panier de la ménagère. 

 

 

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