Cameroun - Education. Infrastructures scolaires : Pourquoi les travaux du plan d’urgence piétinent

Jacques Kaldaoussa | Mutations Vendredi le 15 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les délais impartis à leur réalisation sont largement dépassés depuis plus d’un mois.

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En appui aux élèves et enseignants déplacés et orientés vers certains établissements d’accueil, le gouvernement a décidé en début du mois de mars 2015 du déblocage d’une enveloppe spéciale de plus de cinq milliards dans le cadre d’un plan d’urgence. Une bonne partie de cette somme devrait être affectée à la construction de 256 salles de classe, la fabrication de 7 930 tables-bancs, la construction de 252 bureaux d’enseignants, des forages, des blocs latrines, 20 dortoirs et 10 cantines scolaires, dans un délai 45 jours. Les premiers marchés ont été immédiatement passés au niveau des services du gouverneur avec l’appui technique du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat) et du ministère des Enseignements secondaires (Minesec).

 

Si l’on ne sait comment ces marchés ont été passés, on est certain de deux choses : deux mois après, les chantiers ne sont pas encore achevés alors que les délais impartis sont largement dépassés et plusieurs entrepreneurs se sont retrouvés avec plus d’un chantier alors que des dispositions qui indiquent que ces marchés devraient être partitionnés et passés de gré à gré. D’où son caractère urgent.

 

Affinités

 

A ce jour, les travaux piétinent sur les différents chantiers. Pour preuve, la ministre de l’Education de base, Youssouf Hadidja Alim en visite de travail à l’Extrême-Nord en avril dernier n’a pas pu cacher sa gène face au retard dans les travaux et surtout à l’octroi de plusieurs marchés à un seul individu. «C’est grave, on est à 15 jours des délais mais les travaux n’ont même pas atteint 50%. Sur plusieurs chantiers successifs, c’est le même entrepreneur qui se pointe chaque fois. Ce qui pourrait signifier que les marchés ont été attribués selon les affinités, alors que chaque prestataire doit réaliser un seul marché, compte tenu de l’urgence. C’est d’ailleurs ce souci de célérité qui a conduit le gouvernement à revoir l’enveloppe de chaque marché à la hausse contrairement à l’ordinaire», confie sous cape un membre de la délégation ministérielle. Malgré les assurances des entrepreneurs de rattraper les délais, les travaux ne sont pas toujours réceptionnés à ce jour.

 

C’est le génie militaire qui est chargé de la construction des salles de classe et des blocs de latrines dans les zones à risque élevé tandis que le Minesec et le Minepat supervisent la fabrication des tables-bancs et bureaux de maitres. En outre, les entreprises privées, par contractualisation de gré à gré, s’emploient à la construction des autres salles de classe, latrines et forages dans les zones à risque négligeable. Ce projet d’urgence, faisait noter le Minepat, est différent des programmes d’aménagement du territoire pour les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord et d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance.

 

 

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