Cameroun - Corruption. Campost : Un agent distrait près de 3 milliards Fcfa
Le réquisitoire sur la culpabilité accable Ze Jean Blaise et ses complices
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Le ministère public (maître des poursuites) a prononcé un réquisitoire sévère à l’encontre de cet accusé en fuite et de ses complices. En effet, par ordonnance du 18 juillet 2014, le juge d’instruction a renvoyé les nommés Ze Jean Blaise, Meva’a Ndounga, Oyono Oyono, Abessolo Gervais et Wodjo Assoumou devant le TCS pour y être jugés sur les faits de détournement de deniers publics et complicité de la somme de 2.884.636.799 FCFA appartenant à la Cameroon postal services (Campost).
L’avocat général a développé avec précision et concision les basses manœuvres utilisées par cet agent pour, dit-il, piller la Campost. Il ressort de son développement sur la culpabilité, que Ze était un agent de la Campost. Il officiait comme agent ex-qualité chargé de la facturation des ordres de virement (OV) et de la capture des images des chèques en les scannant. C’est au cours d’un contrôle de routine le 20 novembre 2013 à la Campost qu’on a constaté des virements irréguliers dans le compte de Ze J.Blaise.
Des investigations approfondies permettront de découvrir que Ze avec le concours de ses complices ont fourni des relevés bancaires pour ordonner les virements de la somme de 2.884.636.799 Fcfa. Au cours des débats, trois hauts cadres de la Campost ont déposé comme témoins de l’accusation. Leurs dépositions ont été concordantes. Ze introduisait dans le système de compensation qui existe la Campost et la BEAC de fausses données. Ces manœuvres ont donné lieu à des virements injustifiés au bénéfice de ses quatre complices. Ils récupéraient ainsi frauduleusement de l’argent sorti de la Campost et toute la bande se le partager, a martelé le ministère public. L’accusation a énuméré les différentes banques dans lesquelles étaient domiciliés les comptes des complices.
Bref, le ministère public a relevé que Meva’a, seul accusé devant la barre, a fourni à Ze les moyens de dépouiller la Campost de ses fonds. Sur ces entrefaites, les faits consécutifs de crime de détournement de deniers publics ont été retenus contre les accusés. Les infractions commises courant 2009 à 2013. Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 74, 88 et 184 (1) du Code pénal. Des cinq accusés dans cette cause, seul Meva’a Ndounga est en détention depuis le 21 janvier 2014 à la prison centrale de Yaoundé. L’accusé principal, Ze Jean Blaise et les trois de ses complices sont en fuite. Ils sont sous le coup d’un mandat d’amener (MA) à la même date. La cause est remise le 1er juin 2015 pour les plaidoiries de la défense.
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