Cameroun - Politique. Un taxi heurte une foule de militantes du RDPC à YAOUNDÉ

Jean-René Meva’a Amougou | INTEGRATION Mardi le 26 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une vingtaine de femmes du parti au pouvoir internées à l’hôpital central de Yaoundé.

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Elles sont exactement vingt-quatre. Elles sont arrivées ici le 16 mai 2015 peu avant 18 heures. Au pavillon ophtalmologie où elles ont été internées, certaines d’entre-elles ont les membres inférieurs échaudés par les talons, d’autres ont le visage enveloppé d’un épais turban blanc. De tous les côtés dans la salle, retentissent des cris de douleur, des murmures confus de mille questions diverses des proches, de mille réponses incertaines des patientes. Dehors, des visiteurs emplissent toute une cloison du hall. «Ces dames ont été conduites ici suite à un accident de la voie publique au lieu dit «Carrefour INSTIC» sur la bretelle reliant le quartier Nkondongo à Kondengui », renseigne un infirmier major du service d’orthopédie de l’hôpital central de Yaoundé.

 

 

 Malgré les multiples fractures et traumatismes crâniens, le praticien est formel: «leurs jours ne sont pas en danger, c’est ce sur quoi s’accorde le staff médical qui est à leur chevet». Sur les circonstances de l’accident, Mme veuve Jeanne d’Arc Mballa, 66 ans, dévoile la tête du coupable: «C’est, explique-t-elle, un taximan dont le véhicule aurait perdu l’usage des freins qui nous a heurtées en série alors que nous étions à pieds».

Entre deux larmes, elle se rappelle qu’après s’être entrainées pour la parade du 20 mai, ses camarades et elles devaient assister à l’inauguration d’un pont construit sur la rivière Akeu’eu, dans les confins du quartier Etam-Bafia (arrondissement de Yaoundé IV). L’autorité municipale les y avait conviées, apprend-on. C’est sur l’itinéraire qui mène vers le lieu de la cérémonie que l’accident s’est produit. Dans le dos, «l’engin fou» les a toutes bousculées violemment. «Aussitôt informée, lâche une jeune dame dont le cas est passablement grave, la hiérarchie du RDPC a demandé qu’on nous prenne totalement en charge». C’est d’ailleurs cette «hiérarchie» qui a exigé leur alitement au pavillon ophtalmologie.

 

Ce 21 mai 2015, celles capables de parler usent de paraboles et d’images poétiques pour appuyer «le geste du président national ». Laissant sous silence les infirmités annoncées très certaines par le corps médical. «Inévitablement, beaucoup s’en tireront avec de sérieux lésions et handicaps», confesse l’infirmier major.

 

 

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