Cameroun - Agriculture. Adamaoua : Menace sur les cultures

Esaie Meidogo Shakur | Mutations Mercredi le 27 Mai 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les deux mois de retard de pluie enregistrés dans la région ont occasionné l’abattage de plusieurs bovins et la destruction des tubercules.

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Le vendredi 24 avril 2015, le Lamido Hayatou Issa de Ngaoundéré initie une rencontre de prière constituée d’une dizaine d’Imans de la ville, et parmi lesquels figure l’Iman Mohamadou Ali de la mosquée centrale de Ngaoundéré. Cette initiative qui ne relève pas de l’ordinaire, témoigne à suffisance de l’inquiétude affichée par les autorités traditionnelles et religieuses en rapport avec les deux mois de retard de la saison des pluies observés dans la région, dans la période d’avril à mai. L’absence de pluies entraine des effets néfastes sur la production animale et agricole. C’est le cas de l’arrondissement de Belel dans le département de la Vina, qui en ce moment paye un lourd tribut, avec plus d’une centaine de bœufs tués à cause de la rareté du pâturage.

 

D’une part, à la délégation régionale de l’agriculture pour l’Adamaoua, l’on mentionne que plusieurs semis en maïs et pommes de terre, ont pourri dans le sol. Et d’autre part au niveau des bas-fonds, les maïs précoces ont manqué de pluies pour achever leur maturation à cause de la mauvaise répartition des pluies dans l’espace et dans le temps. Par contre, on apprend que les dispositions ont été prises pour répondre au rendez-vous de la campagne agricole 2015. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, par le truchement du Programme national d’appui à la filière maïs, a offert des intrants agricoles aux producteurs. Même chose pour la filière pomme de terre, où 285 producteurs ont reçu des appuis, constitués des semences, des fientes de poules et des pesticides. Le retard des pluies, inquiète les populations de la région.  « Je parle avec prudence, mais je vous assure que cela risque d’affecter, le rendement surtout au niveau de la culture de maïs qui constitue l’alimentation de base de la population de l’Adamaoua», renchérit Issa Minista, Délégué régional Minader.

 

Rendement

 

Pour éviter la catastrophe, les responsables du Minader dans l’Adamaoua tentent, tant bien que mal par la voie des ondes radiophoniques, d’expliquer le phénomène en réorganisant les agriculteurs. Il va sans dire que ceux-ci tiennent à obtenir un bon rendement à la fin de cette campagne agricole, malgré la situation qui prévaut actuellement. Il est important de relever que la région de l’Adamaoua a enregistré au cours de la précédente campagne, avec une pluviométrie de 1 642,42 millimètre pour 132 jours, une production de maïs de près de 13 000 tonnes, soit un rendement de 2,2 tonnes de maïs par hectare. Du côté de la pomme de terre, on parle d’une production de 7 570,66 tonnes, pour un rendement de 7,26 tonnes par hectare et ensuite pour le manioc, on note une production de 242 918 tonnes et 7,80 tonnes par hectare.

 

Ces quelques productions suscitées figurent parmi une vingtaine pratiquée dans l’Adamaoua et dont le ravitaillement s’effectue non seulement sur l’ensemble de la région mais également au-delà des frontières. Avec le développement de la filière avicole, le maïs de l’Adamaoua est acheminé dans les provenderies de la région de l’Ouest ainsi que le grand Sud du Cameroun. Et au niveau de l’alimentation, les produits tels que le maïs et le manioc sont très prisés dans les camps des réfugiés venant de la République Centrafricaine. Par ailleurs, les pommes de terre produites dans la région de l’Adamaoua ravitaillent l’ensemble des régions septentrionales, le Tchad ainsi que le Soudan. «Le retard de deux mois des pluies peut porter un grand coup sur la production en général », estime Idrissou Bapetel, délégué régional Minépia.

 

 

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