Selon Eneo, l’épuisement des stocks d’eau dans les barrages est l’une des raisons liées à ces problèmes.

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Alors que les examens officiels battent leur plein, des coupures récurrentes d’énergie électrique obligent les jeunes élèves à réorganiser leur emploi de temps. Bon nombre n’ont pas d’autres choix que d’étudier en journée et non plus tard dans la nuit ou au petit matin. «J’aime bien étudier vers 4h du matin. Avec les coupures d’électricité, j’apprends en journée, généralement après le travail fait avec mon groupe d’études. J’enchaîne directement sans me reposer», indique Lauriane Nguemaleu, élève en classe de première. Les maîtresses de maison ont également du adapter leur mode de vie à celui des délestages. Les provisions dans le congélateur, sont consommées de façon effrénée «avec les délestages, j’ai un problème avec les aliments qui sont conservés au réfrigérateur. Généralement, je me retrouve à mettre dans le menu des produits que je ne comptais pas consommer à l’instant. Mais là je fonctionne selon les caprices de l’énergie électrique», se plaint Mme Essimi, habitante du quartier Mimboman à Yaoundé.

 

Comble pour ces populations, les délestages et coupures intempestives d’énergie électrique sont loin de tirer à leur fin. Le fournisseur de l’énergie électrique Eneo Cameroon S.A, exhorte ses clients à davantage serrer la ceinture.

 

Dans la mesure où «selon les meilleures prévisions de spécialistes, il faudra entre 2 et 3 semaines pour voir le débit naturel de la Sanaga retrouver son cours normal et alimenter nos barrages.», peut-on lire sur une note rendue publique par l’entreprise. Cette situation est due à «un épuisement sévère des stocks d’eau dans nos barrages réservoirs, le service électrique dans notre pays connaît en ce moment de fortes perturbations depuis le 23 mai 2015». Du fait de ce phénomène, les barrages hydroélectriques de Songloulou et Edéa sont dans l’impossibilité de garantir un niveau de puissance pouvant satisfaire la demande actuelle en électricité. Un déséquilibre qui «est de nature à générer des coupures de courant pour une profondeur allant jusqu’à 80Mw, notamment aux heures de pointe».

 

L’assèchement des eaux de la Sanaga est causé par la rareté des pluies. Un manque qui ne date pas d’aujourd’hui. Entre le 23 avril et le 26 mai 2015, Eneo Cameroon a enregistré sur la Sanaga, un déficit inhabituel de l’ordre d’un milliard 600 millions m3 d’eau, comparé à la même période de l’année dernière.

 

Alors que la société Eneo demande aux usagers de faire preuve de patience, elle promet de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions au plus vite. En attendant, qu’on soit sorti de l’auberge, l’entreprise de distribution de l’énergie électrique au Cameroun recommande l’utilisation responsable de cette denrée rare.

 

 

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