Cameroun - Emploi. SUD, Barrage hydroélectrique de Memve’ele : échec de négociation entre employés et patronat

Jacques Pierre SEH Jeudi le 25 Juin 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - La réunion y afférente organisée par le gouverneur de la région du Sud s’est tenue le 24 juin dernier à la salle de conférences de la CNPS à Ebolowa.

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Elle faisait suite au prévis de grève lancé depuis le 07 juin dernier par la confédération Camerounaise des travailleurs (CCT) avec ses membres,  employés de la société chinoise Sino hydro constructrice du barrage hydroélectrique de Memve’ele.

Dans une réunion marathon d’environ dix heures de temps, conduite par Kin- Nou Nana Thierry secrétaire général des services du gouverneur de la région du Sud. La réunion tripartite, patronat, syndicat et administration en vue de lever le mot d’ordre de grève s’est soldé par un échec dans les négociations, la partie chinoise refusant d’apposer la signature sur le document consensuel. Les ouvriers veulent voir  l’appliquer la convention collective des entreprises du secteur des travaux publics,  de meilleures conditions de travail, leurs cotisations reversées à la CNPS et la réinsertion de leurs camarades licenciés disent-ils abusivement. Entre autres récriminations, ils  souhaitent que les sévices corporels, et autres formes de maltraitance soient arrêtés à leur égard. A travers la confédération Camerounaise des travailleurs (CCT) conduite par sa présidente Antoinette Ikoan, la date buttoir a été donnée pour le 05 juillet 2015 pour entrer définitivement en grève si rien n’est fait quant à la mise en application des conditions sus évoquées. C’est bien en réaction que cette réunion a été convoquée dans le cadre de rétablir le dialogue social au sein de Sino hydro, une entreprise qui emploie environ 1200 employés Camerounais et 350 étrangers tout grade confondu.
Au-delà du respect de la convention collective qui leur donne droit à un contrat de travail, à un salaire décent avec des avantages, à la prise en charge sanitaire, aux prestations familiales à travers le reversement de leurs cotisations à la CNPS, les employés de Sino hydro disent ne rien connaitre de tout cela.  Avec des licenciements qui sont permanents de ce côté, il n’est pas rassurant qu’au terme d’une journée de travail, qu’on puisse encore être certain de revenir le jour suivant travailler. Pour le porte parole des grévistes Ngon Machia Vivien, la situation n’est pas aisée, tenez comme Ze Ella Alain Serges qui a été recruté comme chaudronnier et licencié pour fin des travaux de terrassement et d’excavation. De même comme Berthe Obeng qui a été licenciée pour des jours de plus de sa permission, des chiffres inexacts qu’ils découvrent dans leurs bulletins de solde, et donc ils n’ont aucun droit aux réponses.
Dans un échange franc avec des justificatifs fondés ou pas pour les uns et les autres, Hyacinthe Abia’a Ossima directeur des ressources humaines reconnait en ses ouvriers une indiscipline caractérisée.  Dans ses services, 703 ouvriers sont immatriculés, 409 dossiers sont en cours d’immatriculation et 82 employés n’arrivent mêmes pas encore à déposer leurs signatures pour enclencher le processus d’immatriculation.


Néanmoins, il reconnait que la perfection est un processus continuel et que dans les prochains jours, les choses vont s’améliorer davantage. Pour Firmin Bengala Mbala délégué régional du travail et de la sécurité sociale,  la convention collective s’applique directement aux signataires,  pour les non signataires, un texte d’extension synonyme d’adhésion peut leur être apporté. Il en appelle à l’éducation ouvrière que les syndicats doivent mener, que les représentants syndicaux fassent leur travail dans le strict respect du règlement intérieur de leur employeur.

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Pour CHO chef du personnel chinois, la raison d’être de Sino hydro au Cameroun est de réussir à sa tâche. Sa société pense contribuer à l’amélioration de la condition énergétique au Cameroun, les travaux avancent très bien et il faut les accélérer pour être dans les délais. Sino hydro n’est pas contre l’existence syndicale sur le chantier de Memve’ele, qu’on reste dans le strict cadre de la loi. Au terme des discussions, la CCT a posé des préalables pour la levée totale de leur préavis de grève à savoir, garantir à tous les travailleurs de Sino hydro ayant assistés aux travaux de négociation qu’ils ne seront pas licenciés dans les prochains jours. Reverser les retenus des employés à la CNPS, revoir le règlement intérieur actuellement en vigueur au sein de l’entreprise Sino hydro. Que la convention collective soit d’application immédiate, que la négociation sur  le principe de rétroactivité sur l’amélioration des différents risques soit engagée avec le syndicat. Et également pour réparer d’autres formes d’injustices évoquées par les employés. Jusque là, tout semblait encore baigner dans de l’huile, les résolutions ont été consignées dans un procès verbal dans un esprit de satisfaction pour les uns et frustration pour la partie chinoise. Pendant ce temps, monsieur CHO est longtemps resté au téléphone certainement pour prendre aussi des instructions de sa hiérarchie.
 Au moment d’apposer  des signatures sur le document la partie chinoise  a exigé la traduction du document en chinois pour s’assurer de la fidélité de ce qui a été arrêté.


Ce qui a alors ramené tous les efforts de la très longue journée de négociations au point zéro, les responsables chinois ayant vidés la salle.  Pour Kin- Nou Nana Thierry  secrétaire général des services du gouverneur,  lorsque les négociations commencent le mot d’ordre de grève est levé. Le retour à la sérénité semble un impératif car, le chantier de construction du barrage hydroélectrique est une action réussie,  et il faut la poursuivre.  Il est question de pérenniser ces acquis d’autant plus que le niveau d’avancement des travaux selon les experts est d’environ 70% à ce jour. Il n’est pas question de saper tous les sacrifices du peuple Camerounais déjà consentis. Pour la partie chinoise, la tripartite ne signifie pas deux contre un, mais un contre un avec un arbitre qui est l’administration. C’est dans une fin chaotique que les uns et les autres se sont séparés, avec espoir qu’avant la date buttoir qui est fixée au 05 juillet prochain, toutes les parties seront revenues dans les meilleurs sentiments.


 

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