Lutte contre Boko Haram. Le soutien des autorités religieuses aux mesures de sécurité à Douala

Armand ESSOGO | Cameroon-tribune Jeudi le 30 Juillet 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’appui apporté aux pouvoirs publics hier à l’issue d’une réunion de sensibilisation.

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Les forces vives du Littoral étaient mobilisées mercredi autour du gouverneur Joseph Beti Assomo. Suite à la montée de la menace terroriste à Maroua, le n°1 de la région a poursuivi hier la série de rencontres entamées en début de semaine. Face aux autorités religieuses dans ses services, le gouverneur a lancé une invite à une sensibilisation du peuple de Dieu sans exclusive. Chrétiens et musulmans doivent avoir la bonne information sur la menace qui plane sur le Cameroun et prendre des dispositions, le moment venu, pour alerter les autorités. Au rang des mesures prises, l’encadrement de tout regroupement de fidèles dans les chapelles, temples, mosquées. Imams, pasteurs et l’archevêque métropolitain de Douala sont invités à communiquer leurs activités aux autorités pour une plus grande sécurisation des sites et des fidèles. En ce qui concerne le suivi de l’activité des mosquées, les autorités religieuses musulmanes ont été informées de ce qu’une cartographie des mosquées est en train d’être dressée par les autorités administratives. On compte à Douala plus de 70 mosquées où les fidèles musulmans se rendent pour la prière du vendredi. Le gouverneur a saisi la rencontre avec les imams pour prôner le contrôle des prêches, surtout ceux des prédicateurs étrangers souvent invités par diverses associations jusque-là. Précision de taille : l’arrêté portant interdiction du port de la burqa a été clarifié. Il a d’ailleurs été au centre des débats. Le gouverneur a bien répondu qu’il s’agit du voile intégral et non du voile tout court. Une clarification qui a apaisé des inquiétudes. Au cours de la concertation d’hier, Joseph Beti Assomo a surtout demandé aux autorités religieuses de remonter la bonne information auprès des forces de sécurité. Peu avant, les mêmes consignes ont été données aux promoteurs des établissements de tourisme de Douala. Ils devront désormais prendre toutes les précautions pour que restaurants, hôtels, snack-bars ne servent pas de repaire aux personnes suspectes. Les détecteurs de métaux, portiques de sécurité, la vidéo surveillance doivent dorénavant être la règle. Des numéros visibles doivent également être mis à la disposition des clients pour qu’ils puissent joindre la police ou la gendarmerie au besoin. Mauvaise nouvelles cependant pour les tenanciers des débits de boisson qui ont pris l’habitude d’ignorer la réglementation. Le gouverneur a demandé au délégué régional de la Sûreté nationale et au commandant de légion de gendarmerie de retirer, sans autre forme de procès, les licences des débits de boisson dont les responsables ne respectent pas les heures d’ouverture et de fermeture soit : 6h-21h pour les ventes à emporter et 6h-minuit pour les ventes à consommer sur place. Les établissements de loisir (boîtes de nuit) bénéficiant d’un régime particulier. Mais la sécurité y sera renforcée. Les promoteurs des hôtels savent aussi que toute réunion publique est désormais subordonnée à l’autorisation du sous-préfet territorialement compétent. Dans le cas contraire, ils devront répondre des conséquences liées à la tenue des réunions clandestines dans leur structure. Il y va de la sécurité de tous et de chacun, a poursuivi le gouverneur.

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