Cameroun - Faits divers. L’ami de la famille a-t-il fait disparaître la voiture ?

Jean Baptiste KETCHATENG | Cameroon Tribune Vendredi le 28 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une berline introuvable, un proche indexé, une expatriée victime, le Tpi de Douala-Bonanjo juge.

ADS



Costume et cravate sombres, chemise immaculée et chaussures neuves, l’homme dans le box des accusés du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo ce mardi, 25 août 2015 se présente comme un Dg de sociétés, élu local, marié, etc. « Trop de responsabilités » pour avoir le temps de s’occuper des « voitures des gens qui sont en France… ». Largement agacé et tout autant offensif, il a l’air de vouloir vraiment « qu’on en finisse avec cette affaire dont » il dit ne rien savoir. Pour l’essentiel du moins. Car, a reconnu Etienne Songa accusé d’abus de confiance par une dame nommée Moreau, Camerounaise demeurant en France, il a juste donné quelque conseils et argent, introduit une demande de carte grise et une plainte au nom de son ancienne amie à la suite de la disparition d’une berline appartenant à cette dernière.

L’affaire commence en mai 2013. La voiture, fraîchement importée par Mme Moreau et transformée en taxi-brousse, disparaît du parking d’une station-service de Bonateki à Deido. Qui l’a enlevée ? Les enquêtes ouvertes et classées ne le disent pas. Ce qui est vrai c’est que M. Songa a retiré la plainte. Or, le chauffeur et le gardien entendus par les gendarmes le mettent en cause d’après des procès-verbaux lus par l’accusation. Le premier assure que le prévenu était utilisateur de la voiture quand il a été amené à l’exploiter par l’entremise d’un parent. Lequel l’a mis en contact avec M. Songa et de fil en aiguille, avec la plaignante. Pis, d’après le gardien interrogé à la gendarmerie, c’est autour du mois d’août 2012 que le prévenu est venu garer la voiture à l’essencerie, lui annonçant qu’il cherchait un chauffeur. Ce qui est fait quelques semaines plus tard et ouvre la voie à une affaire dans laquelle le gardien est aussi dépositaire des clés et des recettes, sans connaître la propriétaire.

Comment donc Etienne Songa se dit-il « observateur » et étranger ? C’est simple d’après lui : il a voulu aider une amie. Si elle s’est retournée contre lui en déclarant que le récépissé de la demande d’une carte grise qu’il lui a remis dans ce cadre est un faux, à elle de le prouver. Il est convaincu que la carte a été établie et attend sa titulaire. Pareillement, elle devra lui montrer un contrat de gestion qui l’autorisait à superviser l’exploitation de la voiture introuvable. Lui qui clame ne connaître le gardien que comme simple usager de la station-service et pas du tout le chauffeur.

Il n’y a certes pas de contrat écrit, reconnaît la plaignante mais « c’est bien lui qui m’a fourni le chauffeur et indiqué le lieu » où il préférait voir garée la voiture. Deux semaines après, il n’y avait plus de voiture et l’amitié entre les deux protagonistes a disparu avec elle. Ce d’autant plus que Mme Moreau a elle-même été interpellée comme faussaire au moment de retirer la carte grise demandée par son ex-ami, ce qui lui a mis la puce à l’oreille. Autant qu’une promesse qu’il aurait faite (niée par l’accusé) de remplacer la voiture volée. Le 22 septembre prochain, la suite du procès permettra au juge d’être mieux édifié.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS