Cameroun - Agriculture. SUD,Usine d’assemblage des tracteurs : annoncée pour six mois on est déjà à cinq ans

Jacques Pierre SEH Vendredi le 28 Aout 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Conçus pour annoncer la tenue d’un chantier, pour donner des informations sur la nature de l’ouvrage à réaliser, le type de prestataire, le montant de l’ouvrage et les délais d’exécution, ces plaques signalétiques ne font plus foi aujourd’hui aux observateurs.

ADS



 Le constat est que, les indications portées par ces plaques n’inspirent plus le respect car, elles disent la même chose pendant plusieurs années sans changement. Elles sont parfois très dépassées par rapport aux délais d’exécution de l’ouvrage. On les trouve parfois enfouies dans la broussaille, c’est le cas des chantiers abandonnés, où postées à l’entrée d’un chantier comme pour dire que tout se passe tel que prévu et selon les règles de l’art. Juste un demi-tour dans la ville d’Ebolowa, nous permet de dénombrer plusieurs cas similaires, synonymes de chantiers abandonnés.  Dont les plaques signalétiques sont mêmes tombées par l’effet du vent sans que le chantier ait avancé, pourtant annoncés pour être exécutés en six, douze ou vingt quatre mois pour le plus long chantier. Certains chantiers sont sous le financement du BIP, d’autres sur celui des bailleurs de fonds mais, l’excuse n’est pas valable quel que soit le cas de figure. Ce qui soutend que les études de faisabilité ont été mené selon les normes, les devis bien arrêtés et les fonds mobilisés pour la réalisation de l’ouvrage.
Lorsque Paul Biya annonçait le 11 janvier 2011 à Ebolowa à l’occasion de la tenue du comice agropastoral que son pays passe à l’agriculture de seconde génération, pour ceux qui y étaient ce jour, l’acclamation a été forte. Comme pour saluer la promesse présidentielle, les visionnaires voyaient déjà les tracteurs augmenter les rendements agricoles. Depuis lors, l’usine d’assemblage de ces tracteurs n’est pas encore opérationnelle, les tracteurs assemblés et distribués sont montés à la main par la partie indienne et stockés dans les hangars déjà disponibles.


La curiosité du passant à ce site d’Akak Essatolo, heurte à cette plaque signalétique presqu’insolite. Depuis janvier 2011, son délai d’exécution est resté fixe à six mois, très compréhensible pour faire quelques hangars pour une république comme le Cameroun, c’est faisable et c’est rien. Le maître ouvrage, le ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi y est descendu à plusieurs reprises. Toutes ces descentes rassuraient l’opinion publique qu’on était presqu’à la livraison de ce chantier. Charles Ateba Eyene de regretté mémoire avait tenu le 09 janvier 2013 sur le site de l’usine, une conférence de presse sur ce chantier sous le contrôle Paul Bernard Soppo Moukouri directeur général de l’entreprise constructrice Immobiliare M&M.  Aux termes de cette conférence,  assurance en avait été donné par les orateurs que la fin du mois de mai de l’année 2013 était la bonne date. A l’époque, les experts dénotaient le retard de ravitaillement en matériels qui est de la responsabilité du Minepat, et les difficultés de trésorerie dont l’entreprise faisait face. Cette situation a aboutie à plusieurs mois d’impayés de salaire des ouvriers, avec pour conséquences le ralentissement des travaux.


Garantie avait été donné par le patron de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire que « le chef de l’état y tient à la réussite de ce projet… ». Pour corroborer aux dires du ministre,  les experts de l’entreprise affirmaient bien que ce qui faisait obstruction à l’avancée des travaux était levé à savoir, ce rocher qui est apparu sur le champ d’implantation d’un hangar, pendant que d’autres langues supputaient sur un certain essoufflement financier.
 Le 23 septembre 2014 le Minepat  y est descendu avec une importante délégation de ses proches collaborateurs, après un tour complet, il a été dit que les travaux étaient déjà à 95% et que les 5% restants s’était juste la voirie et les derniers réglages internes représentaient encore 30 jours de travaux accordés à l’entreprise. La stupéfaction des populations est que cinq années plus tard, l’usine n’est pas toujours livrée, les populations s’offusquent d’avancer une seule parole à ce sujet,  partie pour six mois, cinq années plus tard l’usine n’est pas toujours prête.

ebolowa_plaque_construction_usine_montage_tracteurs
 La chaîne de montage attend faire son premier essai d’assemblage, pendant ce temps les engins assemblés sont entreposés dans les deux hangars déjà presqu’achevés.  Il faut noter que dans l’accord de prêt d’un montant de 18.825 milliards FCFA avec Export-Import Bank of India signé le 14 avril 2009 par Paul Biya, il est également question de financer  des projets relatifs à la mise en place de 5000 hectares de cultures de maïs et 5000 de culture de riz au Cameroun. Il s’agit d’un engagement que le Cameroun a pris pour une période de 20 ans dont 5 ans de grâce pour améliorer sa sécurité alimentaire qui semble être compromise à ce jour avec des fluctuations des prix des produits du cru dans les marchés.


Mais jusqu’à cet instant, aucun bruit ne se fait entendre quant à l’autre volet de cet accord de prêt. Le souhait est que si le volet des tracteurs et équipements agricoles traine, que celui de culture de maïs et de riz puisse avancer. Un coordonnateur a été nommé et installé à la tête du programme Periz-maïs-manioc pour matérialiser cette volonté du président de la république à savoir, produire plus.

ADS

 

Lire aussi : Le prix du Cacao chute au Cameroun
Lire aussi : Les producteurs camerounais de Cacao continuent de bénéficier de l’embellit des cours mondiaux

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS