Cameroun - Environnement. SANTE PUBLIQUE : Le phénomène des «chiens errants» inquiète à Douala

Aurore Plus Jeudi le 03 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une journée mondiale est consacrée aux chiens chaque 26 août. Pourtant, au Cameroun, elle passe le plus souvent inaperçue. Que ce soit au ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, ou encore dans les différentes communes d’arrondissements, aucune activité n’a été organisée pour sensibiliser les populations.

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LE CONSTANT EST DÉSOLANT.

De plus en plus, la ville de Douala fait face au phénomène des « chiens errants ». Il ne se passe plus une journée, dans les rues, les artères et quartiers de la capitale économique, sans que les populations ne se retrouvent nez-à-nez avec ces animaux domestiques. Qui pour la plupart sont très dangereux. Le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) a déclaré dans une étude que, les chiens sont en proie à de nombreux problèmes. Entre l’absence de vaccination contre les maladies infectieuses, une alimentation inadaptée, le manque d’exercice physique, l’ennui, l’absence de lien social, une activité reproductrice incontrôlée ou encore des problèmes comportementaux, voilà à quoi ils sont confrontés aux quotidien.

Il est important de souligner que, le Cameroun n’est pas en reste face à cette description. Pour le Dr Mimbang Guy Irénée, Délégué Départemental du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales, il faut procéder à l’éradication des «chiens errants» dans la ville de Douala. Et, cela ne dépend pas uniquement du Minepia. Il est également temps d’interpeller les collectivités décentralisées telles que les mairies et les communautés urbaines. Ces dernières doivent mettre en place des fourrières municipales.

En 2014, ils sont au total 3 000 chiens vaccinés dans la capitale économique. Une bonne tendance qui selon le Minepia, doit se répercuter en 2015. « Le phénomène d’éradication des chiens errants ne dépend pas uniquement du Minepia. Cela dépend également de collectivités décentralisées comme les mairies et les communautés urbaines qui doivent mettre en place des fourrières municipales. C’est pour ces fourrières qu’on doit capturer les chiens errants et les garder jusqu’à ce qu’ils soient déclarés par un propriétaire », a-t-il affirmé. Il ajoute : «Il y a un nombre de plus en plus élevé des chiens errants dans la ville de Douala. Je pense que, les propriétaires ne veulent pas encadrer leurs chiens. Raison pour laquelle, ils se sentent obligés de fuir leurs propriétaires pour se retrouver dans la rue. Le fait d’avoir un chien entraine un certain nombre de responsabilités. Il aide à garder votre maison et autre chose. Eux à leur tour, doivent leur donner à manger et s’occuper de leur santé pour qu’il se porte bien».

L’absence de fourrière municipale n’aide pas beaucoup pour éradiquer ce phénomène de «chiens errants». «Pour ce qui est des chiens errants, ce sont les mairies qui doivent en réalité s’en occuper. Elles ont la charge de la gestion des fourrières municipales. Malheureusement à Douala, elles n’existent pas. La Communauté Urbaine de Douala essaye tant bien que mal à trouver une solution face à ce problème. Pour le moment, la seule solution serait qu’il ait abattage des chiens errants», soutient le Dr Mimbang Guy Iréné. Avant de poursuivre : «nous vaccinons contre la rage. Mais, pour qu’elle soit efficace, il faudra qu’elle s’accompagne de l’éradication des chiens errants. Donc, cela se fera avec l’appui des communes d’arrondissements et de la Communauté Urbaine de Douala. La campagne de vaccination est prévue pour le 28 septembre 2015. Nous sommes là pour améliorer la santé publique vétérinaire».

Au regard de ce qui précède, les propriétaires sont également interpellés face à ce phénomène. «Le bien être d’un animal est également important. Vous ne pouvez pas avoir un animal auprès de vous et ne pas vous en occuper. Et justement, le fait qu’on ne s’en occupe pas fait en sorte que le chien s’échappe pour aller chercher ailleurs. Malheureusement, comme ils ne sont pas considérés par leurs propriétaires, ils se retrouvent dans la rue et constituent par la suite ce qu’on appelle des chiens errants», fustige-t-il. Tous comptes faits, l’incapacité des communautés à subvenir aux besoins fondamentaux des chiens reste le problème fondamental face au phénomène des «chiens errants». On sait que le fait de ne pas assurer la santé physique et psychologique de ces animaux domestiques, entraine des négligences, des maltraitances et des maladies.
 

Catherine Aimée Biloa et Estelle Audrey Nzokou

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