Du fait du non paiement de leurs ristournes par les brasseries, ils ont entrepris de boycotter toutes les livraisons et ventes dans les dépôts et les bars.

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Les responsables  des débits de boisson de la ville de Kribi sont très en colère. Depuis  mardi  dernier, ils procèdent au boycotte des ventes des boissons alcoolisées et non alcoolisées. Cette décision de fermeture des bars et tout autre point de vente des produits brasseries est l’une des résolutions prises à la veille du mouvement lors d’une réunion tenue à Kribi par les membres du bureau départemental du  Syndicat national des exploitants des débits de boissons (Synedeboc). Leur revendication principale porte sur le paiement de leurs ristournes de base et la rétrocession partielle des précomptes sur achats, pour le compte du 1er semestre 2015.  



En effet, c’est depuis le mois de juin que ces ristournes devaient être calculées. Le paiement était censé s’effectuer au mois de juillet. Mais, cela n’a pas été fait. « Le chef de l’agence des brasseries de Kribi nous a donnés plusieurs rendez-vous qui n’ont pas été respectés », explique un syndiqué. Valentin Kamguia, président du bureau départemental   du Synedeboc,  indique qu’une correspondance datée du 17 aout a été adressée au directeur régional des ventes de la Sabc du Littoral. Elle mentionnait que le paiement des ristournes de base ne saurait être conditionné  par des dispositions exclusives au prélèvement sur achats. Car, c’est un ensemble de deux composantes. Les syndiqués  qui avaient par eux-mêmes désamorcé un mouvement d’humeur prévu avant cette missive exigeaient alors que le paiement des ristournes de base démarrât au plus tard le 24 aout, en attente d’une mise à jour du fichier des contribuables par l’administration centrale des impôts.



Indélicatesse  



« C‘est le non respect des délais relatifs à cette exigence qui a  automatiquement entrainé le boycott que vous constatez aujourd’hui », fulmine Valentin Kamguia ».  « Sauf prompte réaction de la Sabc, poursuit-il,   nous sommes déterminés à le poursuive jusqu’à ce que solution favorable s’en suive ». Un cadre de la Sabc à Kribi ayant requis l’anonymat approuve tout de même la légitimité des plaintes des tenanciers des débits de boissons. Ceux-ci, sous l’effet de la colère, se déplacent en masse, recommandant,  sans user de violence, à tous les syndiqués de n’effectuer aucune opération d’achat de bière, ni de vente. Leurs établissements restent d’ailleurs fermés. « C’est peut-être un mal pour l’économie, qui se voit freinée. Mais cela en  vaut le coup. Nous avons des enfants qui doivent aller à l’école. L’argent qu’on attend s’évalue en termes de dizaines de millions. Moi seul j’en attends deux. Comment ferais-je pour assumer mes responsabilités de parent en cette rentrée scolaire, si les brasseries ne nous reversent pas nos dus ? Nous n’avons rien d’autre que de les secouer! » tonne Simo Éléonore, propriétaire d’une boite de nuit à Kribi. Il faut cependant préciser que le gel des ristournes des exploitants des débits de boissons émane de la direction générale des impôts. Les Tous les clients des brasseries concernés par cette mesure seraient en indélicatesse avec le fisc.     

 

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