Cameroun - Politique. Maurice Kamto annonce le lancement d’une campagne en vue de la présidentielle 2018

Journal du Cameroun Mercredi le 23 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Cameroun court-il le danger de connaître une crise post-électorale au lendemain de la présidentielle de 2018? Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), un parti politique de l’opposition, estime que c’est possible, du moins en l’absence d’un certain nombre de conditions, notamment la révision du Code électoral.

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 Raison évoquée par le président du MRC, le Pr. Maurice Kamto, dans une tribune publiée ce mercredi dans le quotidien privé Le Jour, pour annoncer le lancement de la campagne: «Sauvons la paix au Cameroun en exigeant dès maintenant la réforme du Code électoral, pour des élections libres, transparentes et démocratiques!». Cette campagne, souligne-t-il, respectera «les procédures administratives en vigueur en matière de réunions et de manifestations publiques».

«Cette campagne débutera bientôt à travers le pays, par une sensibilisation du grand public sur l’urgence de la réforme du code électoral actuel dont on sait qu’il est conçu simplement pour garantir au régime RDPC de s’éterniser au pouvoir, malgré son large rejet par le peuple écrasé par la pauvreté et le désespoir», explique le président du MRC.

«Le système électoral camerounais est mauvais, Elecam dont une écrasante majorité des membres est du RDPC ou lui doit tout, se soumet servilement au pouvoir. Ceux de ses membres issus de la société civile ont depuis oublié leur combat démocratique en raison des douceurs dont le pouvoir sait si bien les gratifier. Les quelques dispositions du code électoral qui pourraient limiter les fraudes lors des consultations ne sont pas respectées alors que plusieurs articles dudit code rendent tout simplement impossibles des élections justes, transparentes et équitables. Ce Code fait courir à notre pays un grand danger lors des prochaines consultations», critique Maurice Kamto.

La sortie médiatique de M. Kamto fait suite à l’interpellation, le 15 septembre 2015 à Yaoundé, de certains membres du réseau Dynamique citoyenne dont son président, Jean-Marc Bikoko, président de la Centrale syndicale du secteur public.

Ces derniers s’étaient réunis en atelier au Palais des sports de Yaoundé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la Démocratie. Dynamique citoyenne se réunissait également pour annoncer le lancement de la campagne «Tournons la page!», pour une «alternance démocratique». Le Cameroun est gouverné depuis le 06 novembre 1982 par Paul Biya, régulièrement élu cependant depuis 1992.

Les organisateurs de l’événement tenu le 15 septembre 2015 au Palais des sports ont été interpellés pour n’avoir pas, selon le discours officiel, reçu une autorisation administrative. Certains d’entre eux sont actuellement en détention dans une cellule du Groupement mobile d’intervention (GMI), une unité spéciale de la police.

«Par expérience, le MRC sait que dans notre pays, pour toute organisation qui ne travaille pas pour la perpétuation du régime au pouvoir, il ne suffit pas de déposer dans les formes et dans les délais légaux une déclaration de réunion publique ou une demande d’autorisation d’une manifestation publique pour être assuré de la dite manifestation en toute quiétude», confie l’ex-ministre délégué auprès du vice-Premier ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux (2004-2011).

L’agrégé de droit indique que son parti ne se laissera pas «impressionner» «par le message que le pouvoir a tenté de passer à travers l’embastillement de Jean Marc Bikoko et de ses camarades».

«Nous sommes tous des Jean-Marc Bikoko, François Fogno Fotso et les autres!», affirme Maurice Kamto.
 

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