Cameroun - Politique. SUD,Horizon 2035 comment y parvenir avec assurance

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Vendredi le 02 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - L’atelier national d’opérationnalisation de la vision 2035 du Cameroun ainsi que du document de stratégie et de la croissance pour l’emploi (DSCE) s’est tenu du 29 au 30 septembre dernier dans un hôtel de la place à Ebolowa sous la conduite de la direction de l’aménagement du territoire et de la mise en valeur des zones frontalières du Minepat présidé par le gouverneur de la région du Sud.

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 Y prenaient part, les élus locaux et du peuple et des experts venus de différentes sectorielles.

 La création d’espace économique national intégré demeure le principal défi posé par l’aménagement du territoire. Depuis 1962, le conseil chargé de l’aménagement du territoire mis sur pied n’a pas produit une planification globale. La politique d’austérité avec la crise économique n’a pas inversé la tendance sur les questions de l’aménagement du territoire. Ainsi, le déséquilibre qui en est résulté s’est manifesté sur deux plans à savoir, entre les villes et les campagnes et entre les régions pour des motifs démographiques, économiques, géographiques et politiques. En 2004, avec la promulgation de la loi d’orientation de la décentralisation et celles fixant les règles applicables aux régions et aux communes, l’on assiste au transfert des compétences aux collectivités territoriales décentralisées en matière de développement économique local et l’aménagement du territoire.


La libération des forces productrices locales qui résulte a conditionné la nécessité d’un aménagement du territoire national, régional et local. Même s’il existe de plus en plus les plans communaux de développement, ceux-ci ne font pas partie intégrante d’un système de planification nationale d’où l’objet de l’atelier d’Ebolowa.  


Pour Jean Jacques Yepmou directeur de l’aménagement du territoire et de la mise en valeur des zones frontalières, il est question de mener une réflexion sur le plan de zonage du territoire national à cet effet, du schéma national d’aménagement du territoire,  du schéma d’aménagement et de développement durable de la région du Sud.


Pour cela, les acteurs devront contribuer à l’élaboration des outils nécessaires à l’aménagement du territoire. Qu’ils puissent servir de relai pour le partage des informations, et mobiliser l’ensemble des acteurs partie prenante à l’élaboration des plans de zonage du territoire. Pour Amouchi Slahedding adjoint chef de mission du schéma national d’aménagement et de développement durable du territoire, le schéma ici est vu ici comme cet outil de concrétisation de cette vision. Il s’agit de la rationalisation de l’utilisation de l’espace. L’identification des espaces qui sont vecteurs du développement et qui peuvent générer les activités tant économiques, agricoles, minières, industrielles mais aussi l’aspect humain.
Car, le Cameroun d’aujourd’hui n’est pas celui de 2035, il va y avoir une évolution démographique ce qui imposera une urbanisation. Pour cet expert, il faudrait que les grandes villes et les villes secondaires soient fonctionnelles pour encadrer le  développement des régions, certaines régions pouvant constituer des zones économiques importantes celles-ci étant intégrées et complémentaires. Plus loin encore, le Cameroun n’est pas une île et ses régions ne sont pas cloisonnées, il est aussi intégré à la sous région CEMAC. Ce qui impose que dans le schéma régional du Sud et dans le zonage, cette vision  d’intégration de l’espace sous régional soit prise en compte. Ce qui permettra à l’espace CEMAC d’être économiquement fort, et puisse atteindre un niveau technologique important pour qu’elle puisse devenir concurrentiel par rapport aux autres économies.


Pour Jules Marcelin Ndjaga gouverneur de la région du Sud, c’est dans cette perspective qu’on voudrait construire le Cameroun nouveau, mais pas isolé du monde. Pas un Cameroun isolé de la sous région, pas un Cameroun où ses régions sont enclavées dans les unités administratives. Pour lui, il est question de se lancer dans une approche spatiale, sectorielle, sociale démographique qui va aboutir à un référentiel pour l’économie Camerounaise pour son  développement durable d’ici 2035.


Pour Jean Marie Noiraud consultant il s’agit de raisonner à l’échelle régionale parlant du schéma du Sud, en intégrant tous les impératifs de développement économique nationaux avec les impératifs de satisfaction des besoins essentiels des populations. L’intégration des populations doit se situer dans un  mouvement de développement économique, ce qui permettra naturellement de revenir sur les questions essentielles comme l’enclavement, l’accès à l’eau, aux soins de santé, à l’éducation etc…


Pour affirmer qu’en 2035 on ne va pas s’arrêter, il faudra aller au-delà parce que les opportunités de développement pour le Cameroun seront encore plus importantes. Dans la mesure qu’on aura déjà mobilisé le potentiel qui existe, et qu’il faudra seulement actualiser pour aller de l’avant, le développement est un processus cumulatif.  Pour dire que 2035, c’est demain.

 

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