Cameroun - Sécurité. 48 adolescents arrêtés et libéré à Ngaoundéré.

Adolarc Lamissia | Le Jour Dimanche le 04 Octobre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des adolescents de 10 à 20 ans ont été interpeller dimanche dernier suite aux instructions du gouverneur de la région de l’Adamaoua.

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C’est dans un camion de la gendarmerie nationale que 48 adolescents ont été arrêtés au lieudit centre commercial, carrefour en 2000, place des fêtes et à l’esplanade de la communauté urbaine de Ngaoundéré par des gendarmes, le dimanche 27 septembre 2015. Il leur est reproché d’avoir outre passé les instructions du gouverneur de la région de l’Adamaoua, qui interdisait d’après le capitaine Idrissou, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré, les mobilisations et réjouissances durant la fête du mouton dans les lieux publics. Certains d’entre eux ont passés la nuit dans les locaux de la gendarmerie et d’autres ont été libéré dans la nuit de dimanche à lundi dernier.

Les gendarmes, une cinquantaine, interpellait tout jeune ce jour-là. Approché par le Jour, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré, affirmait être en train de faire appliquer les instructions du gouverneur de l’Adamaoua. « Je vous interdit de prendre des images de mes hommes. Il vous faut une autorisation pour que je puisse vous parler » a fait savoir le capitaine Idrissou. Le même dimanche des gendarmes vont faire tabasser un groupe au quartier Baladji 1. Anthony Khan, étudiant en droit à l’université de Ngaoundéré sera bastonné jusqu’à ce que son oeil gauche crève. Un autre étudiant du nom de Mahamat, lui est touché dans ses parties intimes. Ils sont abandonnés par les gendarmes presque morts. Ils sont transportés aux urgences de l’hôpital régional de Ngaoundéré. Selon le médecin des urgences, le pronostic vital de l’étudiant n’est pas engagé, mais une opération chirurgicale s’impose.

Rencontré par le Jour, Anthony Khan affirme que « nous étions avec des amis lorsque les gendarmes sont venus nous demander de monter dans le camion. Les autres ont fui. Face à ma résistance ils ont commencé à me taper avec les gourdins et me trainer au sol. Ils me bottaient et me tapaient avec le cross de leurs armes et me trainait au sol ». Une adolescente du nom de Mairama, âgée de 17ans, élève au lycée classique de Ngaoundéré, affirme avoir été touché par les gendarmes. Son père Alhadji Nana Ali, un imam, a porté plainte contre les gendarmes auprès du gouverneur de l’Adamaoua et du procureur de la république près les tribunaux de Ngaoundéré. Il accuse les collaborateurs de Jean Baptiste Bokam, le secrétaire d’Etat à la gendarmerie d’attouchement contre mineure.

A la suite d’une plainte déposée dans ses services par la famille des deux étudiants, Abakar Ahamat, le gouverneur de la région de l’Adamaoua, a ouvert une enquête contre les gendarmes. D’après une source dans les services du gouverneur de l’Adamaoua, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Ngaoundéré a été entendu dans la journée de mercredi 30 septembre 2015 à la légion de gendarmerie de l’Adamaoua sur instruction du gouverneur. Le commandant de la compagnie de gendarmerie, rejette la faute sur un groupe de militaires du Bataillon d’intervention rapide (Bir), en séjours dans la ville. Dans son audition, il a expliqué qu’un groupe de 15 militaires du Bir a été aperçu par ses hommes à la descente du quartier Baladji où ils avaient pris part à une bagarre dans un snack bar.
 

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