Présidentielle 2011. Cameroun: Biya réélu président sans surprise avec 77,989 % des voix ,participation en recul

AFP Vendredi le 21 Octobre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
YAOUNDE (AFP) - (AFP) - Le président Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, a été, comme prévu, réélu pour un sixième mandat à la tête du Cameroun, obtenant 77,989% des suffrages devant son opposant historique John Fru Ndi (10,712%), alors que la participation est en recul par rapport aux derniers scrutins.

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"Est déclaré président comme ayant obtenu la majorité des suffrages exprimés le candidat Paul Biya", a déclaré le premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle en conclusion d'une lecture des résultats qui avait commencé dans la matinée et a duré plus de plus 8 heures.

Lundi, John Fru Ndi et six leaders de l'opposition avaient signé une déclaration rejetant par avance "tout résultat que pourra déclarer le Conseil constitutionnel".

D'après les résultats de l'élection à tour unique du 9 octobre à laquelle ont participé 23 autres candidats. M. Biya a obtenu 3.772.527 voix (77,989%). Il améliore son score de 2004 (70,92) mais pas celui de 1997 qui l'avait vu obtenir 92,57%.

M. Fru Ndi, dont le parti le Social Democratic Front (SDF) avait hésité à participer au scrutin est lui aussi en recul obtenant 10,712% contre 17,40% en 2004.

Garga Haman Adji de l'Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) vient en 3e place avec 3,211% devant Adamou Ndam Njoya de l'Union démocratique du Cameroun (UDC), 3e en 2004, qui n'obtient que 1,733%.

Le magistrat, Paul Ayah Abine, est 5e avec 1,264% des suffrages devant la première femme, Edith Kahbang Walla, 0,716%. Les autres candidats obtiennent des scores inférieurs.

7.521.651. de Camerounais étaient appelés à voter lors du scrutin à tour unique et dont le taux de participation était l'un des principaux enjeux. Avec un taux officiel de participation de 65,82% pour ce scrutin, la participation est en recul par rapport à 1997 (81,35%) et 2004 (82,83%)

L'opposition accuse le pouvoir d'avoir verrouillé le système électoral en faveur du président. "Dans le cas où le Conseil constitutionnel refuse d'annuler cette mascarade électorale et persiste à déclarer les résultats, nous appelons (...) le peuple à venir massivement manifester en faveur de son droit de participer à des élections libres et transparentes", affirmaient-ils, dénonçant un "environnement électoral (...) chaotique avec d'innombrables irrégularités", ont lancé lundi les responsables de l'opposition.

Les mesures de sécurité ont été renforcées dans les villes du pays pour faire face à d'éventuelles contestations, selon des sources concordantes. A Douala (sud), la capitale économique, les autorités ont interdit les manifestations, selon la presse locale.

Jeudi, l'Eglise a appelé au calme dans ce contexte tendu: "Ne descendez pas dans la rue. Restez sourds aux appels à la violence et au désordre qui vous sont lancés", ont écrit les évêques camerounais, qualifiant les manifestations de "raccourcis pour accéder au pouvoir".

Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti du président Biya, avait accusé mardi "certains partis politiques (...) au mépris de la légalité républicaine, de lancer des appels injustifiés et inadmissibles au désordre et à la violence".

En février 2008, des émeutes contre la vie chère et contre le projet de suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels, avaient coûté la vie à 40 personnes, selon un bilan officiel, au moins 139 d'après des ONG.

Jeudi, les Etats-Unis avaient estimé que l'élection était entachée "d'irrégularités à tous les niveaux". La France continue elle d'estimer que l'élection s'est déroulée "dans des conditions acceptables".

"La France a pris cette position parce qu'elle s'est basée très exactement sur les conclusions d'une commission internationale d'observateurs", a affirmé vendredi le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt.
 

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