Economie. "Une dévaluation du franc CFA serait désastreuse", selon Amady Aly Dieng

Dakaractu Mercredi le 11 Avril 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’économiste sénégalais Amady Aly Dieng redoute un "désastre" résultant d’une dévaluation du franc CFA, pouvant prolonger la dépendance des pays africains vis-à-vis de l’Europe, similaire à la domination politique, culturelle et sociale en cours depuis la colonisation.

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‘’Les conséquences d’une dévaluation seraient désastreuses. Une dévaluation serait une dépendance, la même qui a existé depuis la colonisation et qui continue à l’heure actuelle. C’est la raison pour la quelle les gens se plaignent’’, a-t-il déclaré, mardi à Dakar.


M. Dieng s’exprimait lors d’un séminaire sur la problématique de l’arrimage du franc CFA à l’euro avec les risques de dévaluation à l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), basé dans la capitale sénégalaise.


‘’Le monde déplore le fait que le franc CFA est le symbole de la domination de la France sur nos propres pays à la fois sur le plan politique, culturel et social’’, a fait remarquer l’économiste.


Auteur de plusieurs ouvrages, M. Dieng est un enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est aussi un retraité de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).


‘’Nous n’avons pas de banque centrale, nous avons des correspondances du Trésor français et des chèques postaux qui servent à financer la trésorerie du trésorier de France. C’est pourquoi le compte d’opération se trouve en France et non pas à la BCEAO’’, a-t-il expliqué.


Selon lui, les Africains doivent se développer, au lieu de se cantonner à vouloir lutter contre la pauvreté. ‘’C’est un manque d’ambition’’, selon M. Dieng. ‘’Ce sont ceux-là mêmes qui ont créé la pauvreté qui jouent les sapeurs pompiers (…), des pyromanes devenus sapeurs pompiers.’’


Le séminaire a été animé par le professeur Albert Ondo Ossa, agrégé de sciences économiques et de gestion et enseignant à la Faculté de droit et des sciences économiques de Libreville (Gabon).


M. Ossa est aussi directeur du Laboratoire d’économie appliquée de l’Université Omar Bongo. Il a été ministre de la Recherche scientifique et du Développement du Gabon.


Sur la problématique de l’arrimage du franc CFA à l’euro, plusieurs économistes et des responsables d’institutions bancaires, financières ou gouvernementales ont toutefois écarté la possibilité d’une dévaluation de la monnaie pour le cas des huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
APS
 

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