Cameroun - Insécurité. Cameroun : La police cause deux morts à Douala

Blaise Djouokep | Mutations Mardi le 28 Décembre 2010 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les victimes ont plongé dans le Wouri sous la menace des armes pointées sur elles par des éléments de l’Esir dimanche dernier.

ADS

L’attente a été longue pour la famille et amis de deux personnes qui se sont jetées dans le Wouri dimanche dernier, 26 décembre. En plus de ces deux malheureux qui ont péri dans le fleuve,  deux plus chanceux ont pu regagner la rive sains et saufs. Il s’agit de Daniel Eboumbou élève en classe de Première Chaudronnerie à l’Institut supérieur de technologie (Ist) et Clovis Djameni qui fait la mécanique automobile. Et ce n’est que hier, lundi, 27 décembre aux environs de 14 heures que les corps sans vie de Damas Sérimaï, âgé de 25 ans et de Franky Maguila Donfack âgé de 19 ans ont été retrouvés sur la rive.

Tout de suite, la nouvelle de leur mort s’est répandue comme une traînée de poudre. La tension est montée. La population était en furie. Dans la foulée, les éléments du corpos national des sapeurs pompiers et les éléments de la brigade de gendarmerie Bonamoussadi ont été alertés. Ils sont descendus sur les lieux, à Banangang plage afin de constater  les faits que la population s’accorde à imputer aux éléments des Equipes spéciales d’intervention rapide de la ville de Douala.

Sapeurs pompiers
A l’instar de la foule en furie, les deux rescapés de la scène de dimanche dernier qui n’ont eu la vie sauve que par leur aptitude à la nage ne décolèrent pas. « Je suis arrivé ici à la plage hier dimanche. Je lavais ma moto. A mon arrivée, il y avait mes amis qui étaient assis et causaient. Quelques minutes après, mes amis ont constaté l’arrivée des Esir et nous ont  alerté. Ces hommes en tenue avaient bloqué toutes les entrées. Ils ont pointé leurs armes à feu sur nous. Et ont dit qu’ils tireraient sur nous si nous bougeons. Dans la foulée, nous avons trouvé comme unique voie de secours de nous jeter dans l’eau pour avoir la vie sauve», relate Daniel Eboumbou.

Un geste qui n’est pas de nature à rétracter les éléments de l’Esir. « Malgré cela, les policiers ont continué à nous viser les cailloux. Et à chaque fois que quelqu’un voulait sortir de l’eau, ils lançaient des cailloux de plus belle. Parmi nous, il y avait de personnes qui ne savaient pas nager. Et quand ils réussissaient à sortir la tête de l’eau et crier au secours, les policiers leur jeter de pierres en disant qu’ils faisaient semblant de demander de l’aide parce qu’ils savaient bien nager. Ils sont morts.

 Voilà le résultat», explique pour sa part Clovis Djameni. Les témoins soutiennent qu’en quittant les lieux, lesdits policiers étaient ivres et ont emporté avec eux la moto de Daniel Eboumbou. « Ils m’ont demandé de les rejoindre au commissariat du 12ème arrondissement. Une fois la-bàs, ils m’on demandé si c’est nous qui insultions l’Esir. Je ne sais pas ce qu’ils nous reproche », déclare Daniel Eboumbou.
 
Les témoins de la scène s’accordent à dire que ce n’est pas la première fois que les policiers commettent de pareils actes. «D’habitude, ils viennent et volent nos montres, téléphones portables, argent. J’ai perdu deux téléphones portables avec une somme de 30.000 francs Cfa sans compter ma moto et mes écouteurs», déplore Daniel Eboumbou. La population s’est opposée à l’enlèvement des corps par les éléments du corps national des Sapeurs pompiers. Les deux corps ont finalement été remis aux familles.
 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS