Réligion. Mariage gay : le pape appelle à « lutter » contre

LeParisien.fr avec AFP Vendredi le 21 Décembre 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le pape Benoît XVI a durcit ce vendredi son discours sur les «fondamentaux» de l'Eglise tel le mariage entre un homme et une femme. Il a notamment appelé les fidèles à «lutter» contre le mariage gay.

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La position du Vatican sur le mariage homosexuel était déjà connue mais jamais elle n'avait été si virulente depuis l'arrivée de Benoît XVI : vendredi, le pape a en effet explicitement appelé les fidèles à «lutter» pour une famille formée d'un père, d'une mère et d'enfants. Autrement dit, lutter contre le mariage gay : selon lui, la famille est sujette à une transformation menaçant «l'homme lui-même».


C'est lors de son discours annuel que le théologien Joseph Ratzinger s'est montré si combatif. S'il ne porte jamais clairement un jugement sur l'homosexualité, le pape vise toutefois la légalisation du mariage et l'adoption par les couples du même sexe à l'heure où les pays occidentaux réforment successivement l'union civile. Déjà la veille, dans un message inhabituel publié dans le «Financial Times», il avait invité les chrétiens à s'impliquer sur les terrains de la justice, de la paix, de la vie, de la famille. Selon lui, les fidèles doivent en effet être «cohérents avec la foi catholique». Il avait alors, par exemple, cité les députés, ceux qui votent les lois... En octobre, le pape avait également lancé le point de départ de «l'Année de la foi». L'occasion de rappels réguliers de la «morale». Mariage, début et fin de vie, bioéthique... Tout est «combat», bien que pacifique.

Face à la «raison» menacée, une «alliance» possible entre différentes religions

D'ailleurs, selon Benoît XVI, une «alliance» entre croyants de diverses religions et non croyants sur les thèmes essentiels de la défense de la justice, de la paix, de la famille et de la vie, est possible parce que ces sujets ont en commun d'être attachés à la «raison» et à la «loi naturelle» auxquelles tout le monde peut adhérer. Ainsi, le pape est allé jusqu'à citer longuement l'argumentation du rabbin de France, Gilles Bernheim, contre l'adoption par les couples homosexuels. Un procédé inédit : le «traité soigneusement documenté et profondément touchant [du rabbin Bernheim] a montré que l'atteinte à l'authentique forme de la famille, constituée d'un père, d'une mère et d'un enfant – une atteinte à laquelle nous nous trouvons exposés aujourd'hui – parvient à une dimension encore plus profonde». Et d'ajouter «Si jusqu'ici nous avons vu comme cause de la crise de la famille un malentendu sur l'essence de la liberté humaine, il devient clair maintenant qu'ici est en jeu la vision de l'être même, de ce que signifie en réalité le fait d'être une personne humaine», insiste le pape.

L'enfant risque de perdre sa «dignité»

L'enfant, lui, «a perdu la place qui lui revenait jusqu'à maintenant et la dignité particulière qui lui est propre. Bernheim montre comment, de sujet juridique indépendant en soi, il devient maintenant nécessairement un objet, auquel on a droit et que, comme objet d'un droit, on peut se procurer», ajoute-t-il. Dans ce discours, où il expose habituellement les préoccupations principales de l'Eglise, le pape dénonce également la «profonde fausseté de la théorie et de la révolution anthropologique» du «gender», qui estime que la société et l'éducation déterminent le vrai sexe d'une personne. Benoît XVI semble bien déterminé à durcir l'offensive.

 

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