Cameroun - Energie. Coupures d'électricité: les petites solutions du gouvernement camerounais

Alain NOAH AWANA | Le Messager Vendredi le 15 Février 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Alors qu’on attend des mesures concrètes à la disponibilité de l’énergie électrique au Cameroun, au moment où les populations souffrent de «délestages» intempestifs, le ministère de l’Eau et de l’énergie propose des passerelles provisoires.

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Le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), a présidé le 12 février 2013, la deuxième réunion du comité de suivi de l’étiage qui regroupe les principaux intervenants dans la chaîne de fourniture de l’énergie électrique au Cameroun. Les échanges étaient axés sur la gestion et la planification de la distribution de l’électricité alors que le pays traverse une dure saison sèche. Il était question de faire le point sur la situation en cours des trois dernières semaines et de passer en revue les mesures nécessaires et «urgentes» à prendre pour atténuer les effets du déficit de l’offre énergétique qui prévaut sur le réseau interconnecté Sud d’Aes-Sonel.

On se souvient que depuis le mois de janvier 2013, les Camerounais souffrent énormément des coupures intempestives, appelées par l’unique distributeur «délestages».Selon le directeur général d’Aes-Sonel, Jean David Bile, le profond «délestage diurne» connu par le secteur public ces derniers temps résulte de la déformation de la courbe de charge et de la reconstitution de la réserve d’eau à Songloulou, fortement sollicitée pour garantir une production maximale à pointe. Un langage savant que les consommateurs, tout simplement désireux d’avoir du courant dans leurs domiciles respectifs, ne comprennent que très peu.

Des centrales thermiques rouvrent

Et la situation n’est pas prête de s’arranger. Ainsi qu’on l’a su lors d’une rencontre entre le conseiller technique n°1 du Minee et les médias, tenue jeudi 14 février 2013 à Yaoundé. Les services de ce département ministériel annoncent le redémarrage des centrales thermiques de Mbalmayo, Yaoundé, Ebolowa, et Bamenda. Ces dernières étaient arrêtées depuis de longs mois pour cause de factures impayées de gasoil. L’Etat du Cameroun promet de solder par échelon et à la hâte sa dette de 3 milliards Fcfa, reliquat des 7 milliards Fcfa qu’il doit dépenser chaque année pour l’approvisionnement de ces centrales thermiques. Dudley Achu Sama, le conseiller technique qui entretenait la presse, reconnaît tout de même que « les délestages seront loin d’être finis ; même s’il est vrai qu’ils vont quelque peu diminuer ».

Actuellement, le déficit énergétique au Cameroun frise les 3 000 mégawatts, alors que le pays n’en produit que 900 à peine. En outre, le fonctionnement de la centrale à gaz de Kribi va relever la production à seulement 1 100 mégawatts. C’est dire que ce n’est pas la solution. Pour le moment, elle ne fonctionne pas encore – le démarrage était pourtant prévu en janvier – parce que la Société nationale d’hydrocarbures (Snh) retarde toujours la livraison en gaz naturel. Pour l’instant donc, on en est à la solution de redémarrage des centrales thermiques citées plus haut. Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, s’est engagé à régler progressivement les dépenses liées à la livraison du combustible dans ces centrales thermiques et le marqueteur Tradex s’est aussi engagé, dès jeudi 14 février 2013, à livrer le carburant nécessaire à leur fonctionnement.

Par ailleurs, la société Aggreko a accepté de redémarrer la centrale d’Ahala à Yaoundé, qu’elle loue à l’Etat. Malgré cela, un plan de délestage «allégé» est attendu du directeur général d’Aes-Sonel, sans délai, pour être rendu public. En somme, l’Etat n’arrive toujours pas à trouver une solution définitive. Bricolage, improvisation que cela.

 

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