Cameroun - Politique. René Sadi, un stratège à la tête du Minatd

Ernest Kouo | L'Epervier Mercredi le 21 Janvier 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation mobilise son état-major afin que la paix et la sérénité règnent sur le triangle national.

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René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation est incontestablement, le membre du gouvernement qui aura été sur tous les fronts afin que l’ordre, la paix sociale, la santé et la sérénité règnent au Cameroun. Le remaniement ministériel intervenu, le 09 décembre 2011, a vu débarquer à la tête du très sensible ministère de l’Administration Territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel Sadi. Auréolé de son séjour fructueux à la tête du secrétariat général du comité central, les sceptiques qui ont vu des têtes bien faites sortir la queue entre les jambes du Minatd avaient tôt fait, de prédire un séjour tumultueux au natif de la ville de Yoko. Mais c’était sans compter avec l’expérience et la force de persuasion de cet homme de terrain, qui a longtemps évolué dans l’ombre. Certains militants du parti du flambeau parlent de son séjour à la tête du comité central avec beaucoup de nostalgie. Ils mettent ainsi à son actif, l’organisation avec panache du dernier congrès ordinaire du Rdpc et son esprit rassembleur. En fait ces derniers estiment à tort ou à raison, qu’il a su remettre le Rdpc sur les rails après la période Joseph Charles Doumba qui a connu ses hauts et ses bas.

Le travailleur infatigable

Son arrivée au Minatd est marquée par une série d’innovations dans le fonctionnement. D’abord le cadre de travail. La bâtisse qui accusait de nombreuses années avait perdu son éclat. Un climat peu propice pour produire de bons résultats affirmaient certains responsables du Minatd. Il fallait donc lui administrer une cure de jouvence. Ensuite il fallait s’attaquer au plus urgent, à savoir redonner à l’administration territoriale et de la décentralisation ses lettres de noblesses. Les souspréfets, préfets et gouverneurs étaient devenus de véritables hors la loi dont les noms étaient cités dans tous les mauvais coups, vente illicite des terrains appartenant à l’Etat, trafic d’influence, corruption, détournement de fonds et la liste est loin d’être exhaustive. Il fallait dans ce chantier s’armer d’une bonne dose de courage afin que la tête soit punie lorsqu’il est clairement établi que c’est elle qui est fautive.

Des sanctions sont tombées. Les plus chanceux en fonction de la gravité de la faute ont bénéficié des sanctions disciplinaires. Aujourd’hui, les chefs de terre ont renoué avec de bonnes habitudes. Lors de la deuxième conférence annuelle des gouverneurs qui s’est tenue à Yaoundé du 16, 17 et 18 décembre 2014, le Minatd a prescrit à ces derniers, la vigilance en ces temps où le Cameroun fait face à des menaces sécuritaires liées aux actions de la secte Boko Haram. Ces derniers doivent surtout renouer avec le port des uniformes. Car il était devenu banal de voir un sous-préfet débarquer dans une place de fête pour présider les cérémonies commémoratives de l’Etat unitaire en tenue de ville.

Autre fait et pas des moindres, l’adoption de la loi portant code électoral au Cameroun. Tout comme l’entrée en scène du Sénat. L’installation des nouveaux gouverneurs nommés le 14 mars 2014 par décret présidentiel, qu’il a personnellement présidé sur l’ensemble des dix régions du Cameroun. C’était une occasion pour René Sadi de faire le tour du Cameroun et passager le message d’espoir aux populations qui vivent la peur dans le ventre au regard de nombreux problèmes auxquels elles sont confrontées.

Sadi en sapeur-pompier à l’UPC

A la faveur du double scrutin du 30 septembre 2013, l’union des populations du Cameroun( Upc) parti politique historique du Cameroun a pu s’en tirer avec trois députés, 179 conseillers municipaux et sept exécutifs communaux. Ce regain de vitalité du parti du crabe est à mettre à l’actif de René Sadi qui apprit l’initiative de réunir les frères ennemis autour d’une même table, le 02 juillet 2013. Une concertation qui regroupait toutes les instances de l’Upc. La rencontre qui se tenait dans la salle des conférences du Minatd avait comme objectif l’arrimage consensuel. Elle a abouti à la mise sur pied d’un comité provisoire inclusif et à la tenue ultérieure d’un congrès unitaire sur la base des statuts. Même si certains ont une nouvelle fois déterré leur hache de guerre, il reste que René Sadi a joué sa partition et permis à l’Upc de revenir sur la scène politique après près de six années de traversée du désert.

La commission du Hadj assure désormais.

Les années passent et ne se ressemblent pas dit un dicton. La commission du Hadj piloté par le Minatd après avoir longtemps souffert de convulsions a depuis l’arrivée aux affaires de Sadi reconquis sa place. Les fidèles musulmans en partance pour la Mecque pour un pèlerinage voyaient désormais dans le plus grand confort avec les garantis d’un séjour paisible. La preuve le dernier voyage à en croire les pèlerins a été une grande partie de plaisir pour avoir voyagé dans de bonnes condition tout comme les conditions d’hébergement.

Rémunération des chefs traditionnels

Les chefs traditionnels n’ont pas été oubliés. Eux qui saluent son rôle dans l’attribution par le président de la République d’une allocation mensuelle. Il se dit même que le Minatd aurait intervenu pour empêcher que les responsables véreux du Minfi ne prélèvent sur ces allocations des taxes qui finissent leur course dans des comptes privés au détriment du trésor public.

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