Des Camerounais de l’ancien ordre bien armés sont en activité constante et depuis quelque temps circule dans tous les milieux camerounais un somnifère qu’ils tentent d’administrer au peuple camerounais.

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Nous devons rester extrêmement vigilants et clairvoyants, car si nous le laissons entrer dans nos corps déjà mutilés par tant de chocs, alors nous en tant qu’un peuple sommes perdus sans espoir.
Le peuple d’Um Nyobé dorénavant est contraint de se battre ardemment sur deux fronts à savoir : Le combat contre la rébellion néocoloniale imposée au pays, et celui contre le despote au pouvoir et ses protecteurs.
Ceci devra se faire de façonintelligente etdisciplinée. Chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde désormais deviennent précieux pour les vrais patriotes et souverainistes camerounais impartiaux.
A la suite de mon texte du 25 janvier 2015 ayant pour tête « Avec ses pasdécisifs vers les armes russes et chinoises, déjà je vois l’araignéetoilièrePaul Biya hors de sa toile », des pluies de commentaires des lecteurs sur les réseaux sociaux se sont déversées ici et là, et nombreux à intervenir ont été les compatriotes fervents gardiens de cet ordre despotique dont ils sont les grands profiteurs, parce que le texte ne servait pas leur cause.
Ces profiteurs du régime en place au Cameroun semblent prendre les Camerounais pour des idiots. Selon eux, évoquer le départ de Paul Biya du pouvoir est synonyme de mettre un grand feu au pays tout entier. Et les mêmesbouches vont claironner partout que le pays jouit d’une bonne démocratie et deslibertés. Le peuple ne doit pas se laisser administrer ce somnifère.
Selon ces profiteurs du désordre en place au Cameroun, en temps de guerre il faut se concentrer uniquement sur les voies et moyens d’anéantissement de l’ennemi qui aujourd’hui est représenté par des rebelles-terroristes envahisseurs dirigés contre le Cameroun. Selon eux c’est la seule chose qui vaille. Et je dis encore que le peuple ne doit pas se laisser passer ce somnifère.
Selon eux, Paul Biya est le seul et meilleur Camerounais capable de combattre et vaincre cette rébellion-terroristedu nord, parce que son long temps au pouvoir et son expérience lui confèrent sagesse, courage et bonne vision.  Un grand homme qui ne  visite ses troupes au front ni n’honore personnellement ses soldats tombés armes en main au front ! Le peuple doit rejeter ce somnifère que l’on veut lui faire avaler.
Selon certains de ces profiteurs de l’ordre en place et vendeurs en gros et en détail des mensonges, les membres du RDPC, ceux de l’opposition politique et de la société civile doivent se concerter et travailler sur un programme de transition pacifique au Cameroun. Et ils parlent de la démocratie au Cameroun ! Non, ils savent ce qu’ils ont fait et ce qu’ils font.  Mais le peuple ne doit pas se laisser administrer ce somnifère.
Si les libertés au Cameroun étaient respectées comme disent ces profiteurs du despotisme au pouvoir, si la démocratie camerounaise était bonne comme ils le disent, si le pouvoir en place était un modèle comme ils le prétendent, pourquoi insisteraient-ils sur des travaux pour un gouvernement de transition ou d’union nationale après 32 ans de règne d’un individu ? Une telle suggestion venant d’eux est la preuve qu’ils sont en train de glisser et vont tomber. Peuple, attention au somnifère !
Selon eux, partout au Cameroun grâce à Paul Biya il y a des transformations spectaculaires. Il y a des hôpitaux et centres de santé, des écoles et routes dans des villages les plus reculés. Ah oui, pendant que l’on accouche les femmes à la lumière venant des téléphones portables ou des lampes-tempêtes, pendant que la lèpre, la dysenterie, le choléra, le paludisme, etc. reviennent en force, terrorisent et volent les souffles aux populations. Ces gens prennent les Camerounais pour des idiots.  
Je voudrais que ceux-là désormais réfléchissent bien quand ils répandent leurs mensonges et tentent de déformer les opinions des autres. Je le dis parce que dans le récent texte susmentionné, j’ai parlé de la cession du pouvoir et d’aucuns en ont vu une confusion. Non, il n’en est rien.
Dans une bonne démocratie, l’on respecte le choix du peuple en prenant le pouvoir qu’il vous donne ou en le cédant quand il vous le retire. Nous constatons qu’au Cameroun le despote déguisé ne veut pas le céder même quand il est battu dans les urnes (1992) ou en taillant une loi électorale à sa mesure.
Voilà des vérités que beaucoup tentent de fuir. Si en 1992 Paul Biya avait cédé le pouvoir perdu, le Cameroun serait aujourd’hui au moins à son cinquième président, et peut-être qu’avec le pays gouverné de façon idoine il n’y aurait pas eu de misères et désœuvrementsdes jeunes qui constituent des fissures par où les Vautours internationaux passent si souvent pour déstabiliser la plupart des pays africains.
Jusqu’ici, ceux qui imaginent que Paul Biya partira sans une épreuve de force se trompent. Si ceux-là doutent de mes propos, qu’ils s’organisent pour exiger de façon sérieuse des reformes électorales profondes ; alors il sortira ses armées pour étouffer cette revendication pacifique, juste et raisonnable en temps de guerre, et ils comprendront que pour Paul Biya, plier à cela c’est comme accepter qu’on lui fasse un coup d’Etat.
Je voudrais que les Camerounais n’oublient pas qu’ils ont deux combats à livrer simultanément à savoir : Le combat contre la rébellion néocoloniale et celui contre le despotisme dissimulé au pouvoir au Cameroun. Ces deux combats requièrent l’adresse et le déploiement de toutes les compétences nationales de la part des patriotes et souverainistes camerounais.
Les gens au service du pouvoir RDPC ne doivent pas réussir à accrocher les yeux des Camerounais strictement au champ de la sale guerre en cours au Cameroun. C’est le somnifère que ces écornifleurs du despotisme en place tentent depuis quelque temps d’administrer au peuple.Ils doivent savoir que le peuple se bat et se battra pour se donner et donner au pays ce qu’il a longtemps en vain attendu d’eux.
Le peuple entier(y compris sa diaspora) devrainconditionnellement soutenir les armées nationales qui sont au front. Mais il ne doit pas oublier le front des réformes profondes pour des élections équitables et transparentes à venir au Cameroun, avec toute l’adversité que cela comporte. C’est la seule voie inévitable pouvant garantir la paix, la sécurité, la justice, la prospérité et la stabilité au Cameroun.
L’horizon est complexe et fécond en évènements et chaque Camerounais(e) –où qu’il/elle se trouve –devrait être en mesure de laisser sa modeste et positive marque indélébile sur le Cameroun souverain à naître. Notre première et grande ressource est humaine et le pays restera invincible et indivisible si convaincu et uni.


Léon Tuam
27 janvier 2015

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