Cameroun - Corruption. VOICI POURQUOI ILS METTENT LE PAYS À FEU… ET À SAC !

Pauline Poinsier-Manyinga | Le Jour Samedi le 11 Avril 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quand l’incendie prend au marché Mokolo à Yaoundé, on accuse tout de suite les commerçants d’être des villageois.

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 On pointe du doigt, ces citoyens immatures, ignorants ou écervelés, qui n’ont même pas l’air de prendre conscience du danger que leurs négligences ou leurs actes font courir à leurs propres vies. On tance la manière spontanée de se brancher directement au poteau ou chez le voisin, au lieu de faire appel aux techniciens expérimentés, plus qualifiés. 

 

Des fils qui s’entremêlent, des plombs qui sautent, des prises électriques que les inondations taquinent, bref, tout est sujet à caution pour le feu que de plus en plus souvent, nos braves sapeurs pompiers sont appelés à dompter au quotidien dans de nombreuses capitales et autres villes de toutes nos régions et notamment, dans nos marchés.

 

Dans la nuit du Vendredi Saint à Samedi Saint, soit du 03 au 04 avril 2015, un incendie avait réduit en cendres, 05 boutiques au marché du rail, à Douala. L’on en était encore à le déplorer qu’un autre incendie, lui aussi grave, s’est déclenché ce dimanche de Pâques 05 avril 2015 au marché centrade Douala : 02 boutiques de vêtements ont entièrement été consumées ! On en parlait encore quand tout à coup, l’on nous informait d’un autre incendie, très brûlant celui-là, qui a dévasté 80% des locaux de la Communauté urbaine de Douala ! Chez Fritz Ntonè Ntonè en personne ! Cette fois, le délégué ne va plus accuser les petits commerçants du marché d’avoir mis le feu par négligence, ou par inconscience !

 

Les agents de la communauté ne vont plus donner des leçons de civisme et de morale .

 

Cette fois, le feu s’est propagé dans le Saint des saints, malgré les techniciens de Eneo, les fils qui sont chacun à leur place, le courant qui n’est pas en surcharge, les conduits qui ne pètent pas les plombs ! Pourquoi ? A moins qu’il ne s’agisse d’un incendie volontaire ! Eh oui, il n’ya rien à faire : quand le feu prend chez un grand, on fronce automatiquement les sourcils. Tout de suite, on se dit que ce feu-là doit être suspect. Pourquoi ? 

 

A cause de l’Opération Epervier, pardi ! Et aussi, du Tribunal criminel spécial, qui enquête sur tous les éperviables. A cause de la Conac, qui traque les bandits au col blanc, et tous les grands voleurs de la fortune publique de la République ! Dans les bureaux des big boss, on peut trouver beaucoup de documents compromettants que certains patrons pourraient avoir envie de détruire… Des fils conducteurs qui pourraient les mener directement à Kondengui ou à la prison de New-Bell. 

 

 

 En gros, on se dit qu’il y a forcément anguille sous roche, car il n’ya pas de fumée sans feu! Mais en général, l’incendie prend dans le bureau du patron, ou dans certaines directions stratégiques. Donc, des preuves à brû- ler. Quand on vire un boss, on met automatiquement ses bureaux sous scellés, l’empêchant de toucher à quoi que ce soit. Fritz Ntonè Ntonè s’est félicité pour sa part, de ne pas appartenir à cette catégorie. Il a expliqué que son cabinet est sain et sauf, et qu’en plus, il est en possession de tous les doubles des dossiers stratégiques. Donc, si quelqu’un, quelque part, pense avoir brûlé des preuves, qu’il sache que lui le délégué, en a copie. Tout est bien qui finit bien donc, dirions-nous.

Sauf que de l’autre côté, on peut tout autant se demander qui avait intérêt à détruire les documents de ses collaborateurs ? Ne l’oublions pas, 80 % des locaux contenant beaucoup de secrets ont disparu dans les flammes. Donc beaucoup de preuves aussi, certainement. Mais, preuves contre qui ? 

 

Prenons par exemple le cas du délégué lui même: maintenant qu’il est seul à posséder copie de certains documents, aucun collaborateur ne représente plus, si tel était le cas

auparavant, aucune menace, éventuelle, ou réelle. C’est ce qu’on appelle : absence totale de preuves ! A ce rythme, ce brave Fritz pourrait bien échapper à l’appel de la prison où certains le voyaient déjà…

 

 

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