Sécurité. Au moins 20 policiers kényans ont démissionné en Haïti
Près de 20 des 400 policiers kényans envoyés en Haïti dans le cadre d'une mission de maintien de la paix soutenue par les Nations unies ont présenté leur démission en raison des retards dans le paiement des salaires et des mauvaises conditions de travail.
C'est ce que rapporte l'agence de presse Reuters.
Selon cette dernière, les salaires des policiers n'ont pas été versés depuis le mois de septembre. Dans le même temps, l'inspecteur général de la police nationale du Kenya, Douglas Kanja, a déclaré lors d'une conférence de presse que les officiers avaient reçu leurs salaires jusqu'à la fin du mois d'octobre. Des sources parmi les policiers ont indiqué à l'agence qu'une vingtaine de personnes avaient déjà démissionné. Parmi elles, cinq officiers supérieurs, dont le commandant de l'unité, qui a été le premier à présenter sa démission.
Haïti manque de munitions pour faire face aux gangs qui ont multiplié les attaques contre les positions de la police kényane, a déclaré l'un des officiers.
Depuis juin, le Kenya a envoyé environ 400 policiers pour diriger la mission, qui est censée comprendre environ 2.500 personnes originaires d'une dizaine de pays, mais celle-ci a été paralysée par des pénuries de fonds et d'effectifs. Seule un petit nombre de policiers d'autres pays sont arrivés en Haïti, et la promesse faite par le président kényan William Ruto en octobre d'envoyer 600 policiers supplémentaires le mois suivant n'a pas été tenue.
Haïti est confronté à une grave crise en matière de sécurité à la suite de l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 et d'un tremblement de terre dévastateur. Bien qu'une mission multinationale dirigée par le Kenya aide les autorités à rétablir l'ordre, des gangs criminels contrôlent la majeure partie du pays, en particulier jusqu'à 80% de la capitale, Port-au-Prince.
DCK
Lire aussi : L'UA attire l'attention sur la gravité de la menace que représente la montée du terrorisme en Afrique
Lire aussi : Des instructeurs russes participent à l’arrestation du chef rebelle Armel Sayo au Cameroun
Lire aussi : Les groupes terroristes en Afrique ont atteint la taille des armées