Alors que Black Panther sort ce mercredi en salle, les musiciens qui ont signé sa bande originale se retrouvent mêlés à une affaire de plagiat. L'artiste peintre Lina Iris Viktor accuse l'équipe d'avoir copié ses œuvres après qu'elle leur en a refusé les droits d'utilisation.

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Sorti le 6 février, le clip de All the Stars, qui fait partie de la bande originale du dernier blockbuster estampillé Marvel est, à la veille de la sortie au cinéma de son film Black Panther, au cœur d'une investigation à la demande de l'artiste britannique libérienne Lina Iris Viktor.

L'avocat de cette dernière a envoyé une lettre à Anthony Tiffith, mentor de Kendrick Lamar, afin de lui signifier que le clip de son rappeur était en violation du droit à la propriété intellectuelle de Viktor. D'après le New York Times , l'avocat affirme que sa cliente a été contactée deux fois par les producteurs du film afin de pouvoir utiliser son travail, mais qu'elle a refusé la proposition.


Contactée par le média américain, Lina Iris Viktor s'est offusquée au téléphone: «Pourquoi feraient-ils une chose pareille? Cela pose un problème d'éthique, car (Black Panther) défend l'émancipation des noirs et l'excellence africaine - c'est bien tout le concept de l'histoire (du film). Et, pourtant en parallèle, ils volent les artistes africains».

 

À gauche, le travail de Lina Iris Viktor. À droite, une capture d'écran du clip de Kendrick Lamar et SZA.

L'artiste peintre serait ouverte au dialogue afin de régler cette affaire, mais demanderait à recevoir «au minimum des excuses publiques pour l'utilisation sans autorisation de ses créations». D'après son avocat, «l'atteinte aux droits de Mme Viktor est intentionnelle et flagrante».

L'artiste peintre Lina Iris Viktor (au centre entre Kendrick Lamar et SZA) est ouverte au dialogue mais demande à recevoir des excuses publiques de la part de l'équipe du film.
Nancy E. Wolff, spécialiste en droit d'auteur, a commenté l'affaire. Selon elle, malgré le style très ressemblant entre les deux œuvres, les réalisateurs de la vidéo pourront argumenter en disant que les motifs ne sont pas les mêmes, même si le style est très proche. «Malheureusement, le style n'est pas protégé (par la loi), mais je comprends pourquoi beaucoup ont cru que l'artiste a été impliquée (dans le clip)».



De leurs côtés, Kendrick Lamar, Tiffith ou encore Disney ont refusé de commenter l'affaire. Dave Meyers, qui avait déjà réalisé le clip Humble du rappeur américain, ainsi que son partenaire Dave Free (the little homies) n'ont pas répondu aux sollicitations du New York Times.

Par   Journaliste Figaro Léa Dubois

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