France. Bayrou contourne le vote du parlement et fait adopter son projet de budget 2025

Le gouvernement français va adopter le budget pour 2025 engageant sa responsabilité, en contournant le parlement.
C'est ce qu'a annoncé le premier ministre français François Bayrou lors d'une réunion de l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement).
"Aucun pays ne peut vivre sans budget. Et la France moins que tout autre. Pour la première fois depuis la fondation de la Cinquième République, depuis presque 70 ans, notre pays vit toujours sans budget au mois de février. C’est pourquoi, messieurs les députés, j’ai l’honneur d’engager, en vertu de l’article 49, alinéa trois de la Constitution, la responsabilité du gouvernement sur le texte de la commission mixte paritaire, complétée d’amendements techniques et de coordination", a-t-il déclaré.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déclaré, à la suite de la déclaration du premier ministre, que sa décision était prise en compte. "Conformément à l'article 49.3, le projet de budget sera considéré comme adopté s'il n'y a pas de motion de censure contre le gouvernement", a-t-elle ajouté.
Les représentants du parti d'opposition de gauche La France insoumise (LFI) ont déjà annoncé leur intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement Bayrou. Dans sa déclaration officielle, le parti à l'Assemblée nationale a souligné qu'il considère le nouveau projet de budget comme "le plus austéritaire depuis 25 ans". Cependant, contrairement à l'époque où Michel Barnier avait dû démissionner en raison d'une tentative de contournement du parlement, le Parti socialiste (PS) a refusé de soutenir la motion de censure proposée par LFI. Cela réduit considérablement les chances d'une éventuelle dissolution du gouvernement Bayrou et, par conséquent, de l'annulation de son projet de budget.
France: le Parti socialiste ne censurera pas le gouvernement de François Bayrou
En France, le Parti socialiste (PS) a décidé de ne pas voter la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou malgré son intention de recourir au 49.3 pour faire adopter le projet de budget 2025. C'est ce que rapporte la chaîne BFMTV.
Selon la chaîne, "le PS a acté lors d'un bureau national la non-censure de François Bayrou".
Plus tôt, la France insoumise (LFI), qui fait partie du Nouveau Front populaire (NFP), a annoncé son intention d'introduire une motion de censure contre l’actuel gouvernement. Cette annonce s'inscrit dans le contexte de l'intention de M. Bayrou d’invoquer l’article 49 alinéa 3 de la Constitution sur le projet de budget 2025. Il a expliqué sa décision par le fait qu’"un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget".
Son prédécesseur Michel Barnier a déjà fait les frais d’une tentative similaire en décembre 2024. La motion de censure avait alors été votée par tous les partis du Nouveau Front populaire, y compris les socialistes, les communistes et les écologistes. La résolution avait recueilli la majorité nécessaire grâce au soutien du Rassemblement national (RN).
France: le RN ne va pas censurer le gouvernement de François Bayrou
Le Rassemblement national (RN) ne votera pas la motion de censure à l'égard du gouvernement Bayrou, présentée par la France insoumise (LFI). C'est ce qu'a rapporté la chaîne BFMTV.
Pour rappel, les Insoumis ont présenté cette résolution en réaction à la décision de François Bayrou de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le projet de budget pour 2025. La Constitution prévoit qu'en réponse à cette mesure, l’Assemblée française peut initier un vote de défiance à l’égard du gouvernement.
Selon BFMTV, "le RN ne déposera pas de motion de censure après le déclenchement de deux 49.3 par Bayrou. Les députés de Marine Le Pen ne devraient pas non plus soutenir les motions de censure déposées par LFI".
Le précèdent premier-ministre, Michel Barnier, a déjà fait les frais d’une tentative similaire en décembre 2024. La motion de censure avait alors été votée par tous les partis du Nouveau Front populaire, y compris les socialistes, les communistes et les écologistes. La résolution avait recueilli la majorité nécessaire grâce au soutien du Rassemblement national (RN).
AN