Cameroun - Revue de presse. CAN 2019 et crise anglophone au menu des journaux camerounais

APA Vendredi le 12 Janvier 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La visite d’inspection des chantiers d’infrastructures de Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 par la Confédération africaine de la discipline (CAF) ainsi que les derniers développements de la crise anglophone sont à l’affiche des journaux camerounais parus vendredi.

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Les inspecteurs de la CAF débutent donc leur tournée des sites par la capitale, Yaoundé, où selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune des séances de travail sont annoncées avec le comité local d’organisation de la plus grande compétition sportive du continent, alors que sur le terrain les chantiers avancent notamment dans la métropole économique, Douala, où le premier bâtiment du stade de Japoma est sorti de terre.

Après plusieurs mois d'attente, l'équipe d'inspection et l'auditeur indépendant, Roland Berger, soit 10 personnes, vont officiellement commencer leur première mission d'inspection, l'équipe achèvera sa tournée à Buea et Limbe (Sud-Ouest) et, à la fin, puis tiendra une réunion d'évaluation à Yaoundé.

Pendant ce temps, renchérit InfoMatin, le gouvernement, aujourd’hui sous pression et à travers un déploiement tous azimuts, tente de sauver la face après avoir, des décennies durant, laissé les acquis infrastructurels dans une totale décrépitude.

Pendant 12 jours, explique The Guardian Post, les autorités vont déployer des tonnes de diplomatie pour tenter de gommer une image d’inertie qu’elles traînent tel un boulet depuis l’attribution, en septembre 2014, de l’organisation de la compétition avec un cahier de charges clair.

Bien avant le possible écueil de la CAN, le Cameroun, constate la même publication, doit affronter, en cette année 2018, un autre péril sur ses routes dont l’état, lui aussi, est fortement dégradé et constitue l’une des causes majeures des accidents qui font aujourd’hui des centaines de morts par an.

Curieusement, constate InfoMatin, c’est à ce moment que le ministère des Travaux publics, plutôt que de se concentrer sur l’amélioration du réseau, annonce l’installation des 14 premiers postes de péage automatique à travers le pays, les postes actuels étant «en déphasage avec les exigences de modernité d’autres pays».

Comme pour démentir ces accusations d’incompétence, les dirigeants du pays, dont The Info relaie les assurances, annoncent que les axes routiers de la ville de Bamenda, le chef-lieu de la région frondeuse anglophone du Nord-Ouest, vont bientôt connaître des travaux de réfection.

Il n’y a pas que dans cette zone, où s’élèvent par ailleurs des revendications sécessionnistes, que le gouvernement, analyse Mutations, tente d’enrayer les mécontentements : le président Biya, à travers de multiples initiatives allant de la création de nouvelles filières et établissement d’enseignement supérieur, ou encore la distribution d’ordinateurs portables à 500.000 aux étudiants, fait les yeux doux à sa jeunesse avec en ligne de mire l’élection d’octobre prochain au terme de laquelle il espère se maintenir aux affaires.

Paul Biya a en effet intérêt à assurer ses arrières, avertit Le Messager, qui voit déjà une bataille sans merci pour la course à la magistrature suprême d’octobre prochain, avec depuis quelques jours des tentatives de rapprochement de ses deux principaux rivaux, Maurice Kamto et le célèbre avocat Akere Muna, dont le front commun se dessine et qui pourrait constituer un attelage gagnant.

En dehors des acteurs politiques connus, The Guardian Post, se fondant sur les prédictions d’experts, annonce des moments périlleux pour le pays en 2018 avec de profondes implications sociopolitiques, économiques et de sécurité.

Et parmi ces facteurs de risques figure la crise anglophone, aujourd’hui bloquée après l’arrestation, au Nigeria, des leaders sécessionnistes et dont les revendications seront, sans conteste The Info, au cœur du scrutin présidentiel.

Le dialogue ayant jusqu’ici échoué, et les potentiels interlocuteurs au dialogue désormais aux arrêts, comment sortir de l’impasse ? s’interroge le même journal.

La question, prolonge Défis Actuels, est d’autant plus pertinente que le leader du mouvement séparatiste anglophone, Sisiku Ayuk Tabe, est porté disparu depuis le 5 janvier dernier dans un hôtel d’Abuja (Nigeria) : ses partisans évoquent un enlèvement perpétré par le régime de Yaoundé, toute chose que les autorités nigérianes démentent alors que le pouvoir camerounais garde un silence ronflant sur la question.

Les sécessionnistes de la «République d’Ambazonie», en attendant de voir clair sur le sort de leur leader, ont déjà, selon The Post, nommé un intérimaire en la personne de l’avocat contestataire Bobga Harmony, par ailleurs défenseur des droits humains.

Sauf que, dans la ville frondeuse de Buea, InfoMatin semble percevoir comme un essoufflement de la lutte pour l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : l’appel de trois jours de «villes mortes», lancé au lendemain de l’arrestation de Sisiku Ayuk Tabe, «n’a pas été respecté par les populations de la capitale régionale du Sud-Ouest», les citoyens ayant continué de vaquer à leurs occupations.

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