Cameroun - Revue de presse. Climat terne en couverture des journaux

APA Jeudi le 27 Septembre 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La tonalité générale des journaux camerounais parus jeudi confine à la grisaille, aussi bien sur les sujets politiques, économiques que sociaux.

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Qu’on le veuille ou pas, la crise sécessionniste anglophone est en train d’impacter très négativement l’actuelle campagne pour l’élection présidentielle du 7 octobre : ce constat transpire en grande manchette du quotidien de langue anglaise The Guardian Post, qui se fait non seulement l’écho de la restriction de voyages vers le Cameroun imposée par le Canada à ses ressortissants, mais aussi des forts risques de suspension du pays par le Commonwealth.

Selon cette publication en effet, l’organisation des pays ayant l’anglais en partage ne cache plus son exaspération vis-à-vis du pouvoir de Yaoundé, accusé non seulement de n’avoir que la solution militaire contre les activistes séparatistes, mais aussi de rester sourd à toutes les propositions de médiation émanant des bonnes volontés.

Et la preuve du délitement continu de la situation est apportée par Mutations, qui sous le titre «Nord-Ouest : les sécessionnistes libèrent 117 prisonniers», rapporte l’assaut donné la veille par les forces de la république autoproclamée d’Ambazonie sur la prison de la localité de Wum où, profitant d’une panne d’électricité, des hommes en cagoule, lourdement armés, ont fondu sur le pénitencier pour en libérer une centaine de détenus dont une bonne partie, à en croire The Guardian Post, se recrute justement parmi les activistes de la cause anglophone.

Force est pourtant de constater, si on en juge par le grand titre du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, que la bataille du positionnement bat son plein dans le reste du pays, parmi les 9 candidats en course pour la magistrature suprême.

À travers les affiches, les banderoles, les réseaux sociaux et même les autobus en effet, c’est chacun qui, à travers sa campagne de communication, entend s’installer durablement dans l’esprit des électeurs.

Curieusement, s’exclame InfoMatin, c’est le chef de l’État sortant, Paul Biya, qui ne semble pas satisfait de ce qu’il considère comme «la tiédeur» de sa campagne de propagande sur le terrain.

Ainsi, rapporte la publication, le président-candidat a, la veille «tiré les oreilles» du secrétaire général du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Jean Nkuété, à qui il est reproché la mollesse des opérations menées jusqu’ici, par rapport aux gros moyens engagés pour la propagande à travers le Cameroun.

Et le fait, justement, que les photos de Paul Biya aient envahi l’espace public, pour un mièvre résultat, a produit une réaction plutôt courroucée du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui vient, selon Le Jour, de déposer plainte contre le RDPC pour dénoncer l’illégalité de la campagne d’affichage de son champion, exigeant par ailleurs d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge des scrutins et opérations référendaires, le retrait, ou tout au moins la diminution, des panneaux controversés pour laisser un peu de place dans l’espace public aux autres postulants.

Le même ELECAM est en couverture de Mutations, cette fois pour une polémique interne ayant fini par déborder au dehors : une note, de son antenne de la région du Centre, interdisant l’usage des téléphones portables dans les bureaux de vote.

Cette histoire a mis les politiques et les électeurs sur le pied de guerre, rappelle Le Messager : heureusement, redoutant la levée de boucliers, le directeur général de cette instance, Éric Essoussé, a prestement remis les pendules à l’heure à recadrant son service déconcentré.

Pour Le Jour et The Guardian Post, il s’agit effectivement d’un dérapage qui commençait à empoisonner le climat de la campagne présidentielle, installant du même coup la suspicion sur d’éventuelles fraudes à venir orchestrées par le RDPC.

Afin de mettre tout le monde au même niveau d’information, Émergence a, pour sa part, choisi de publier, région par région, le nombre d’électeurs appelés aux urnes le 7 octobre, soit 6.985.000 au total avec, en tête des viviers de suffrages, l’Extrême-Nord et le Centre qui à elles seules comptent près de 2,4 millions d’inscrits.

Félix Cyriaque Ebolé Bola

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