Cameroun - Réligion. Consommation: Hausse du prix du mouton

cameroun24.net Lundi le 20 Aout 2018 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A quelques jours de la fête de la Tabaski, il faut débourser entre 45 000 et 350 000 F pour avoir une bête à immoler selon le rite musulman lit-on dans les colonnes de CT.

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Sur l’allée du marché Huitième de Yaoundé réservée à la vente de moutons, il n’y a pas beaucoup de bêtes. Selon les commerçants, cette situation est due à la rareté observée cette année. «Nous avons reçu moins de moutons que l’année dernière », indique Hassana Mohamadou, commerçant.

Ce faible taux d’approvisionnement est lié à un certain nombre de facteurs. Notamment les exactions de la secte Boko Haram dans les bassins d’élevage. « Les assaillants ont fait des ravages dans de nombreux villages de la région de l’Extrême-Nord. Les autochtones ont dû abandonner leurs troupeaux », a révélé Oumar Samir, commerçant.

A cela, s’ajoutent les difficultés d’acheminement des moutons des sites d’élevage vers Yaoundé. « Pour faire venir mes moutons de Maroua et de Yagoua, je dépense en moyenne 400 000 F pour 100 têtes. Il y a aussi 10 000 à 15 000 F qu’il faut donner à chaque poste de contrôle », déclare Bouba Bale, commerçant.

Des contraintes qui entraînent de lourdes conséquences sur le prix du bétail. Celui-ci est fonction du type de bête. Il y a les « Houdas » qui proviennent du Tchad et du Soudan dont les prix sont les plus abordables. Et, les « Gournadés » qui sont élevés sur place.

« La bête de la variété Houda qui est vendue à 30 000 F aujourd’hui était écoulé à 20 000 F l’année dernière. Quant aux Gournadés, le bélier de petit calibre vendu à 150 000 F aujourd’hui était commercialisé à 130 000 F l’année passée, tandis qu’il faut débourser 350 000 F pour un mouton bien engraissé.

Une hausse de prix décriée par certains fidèles musulmans qui craignent de ne pas être en mesure d’immoler le mouton. Néanmoins, l’islam prévoit des dispositions afin que chaque croyant puisse remplir ce devoir. « Sept musulmans qui ne possèdent pas assez de moyens peuvent cotiser et acheter un bœuf pour le sacrifice », a précisé l’imam  Ibrahim, prédicateur à la mosquée du Camp Yeyap.

Pas de souci à se faire donc, selon les commerçants, le prix du mouton peut basculer sous peu. « Généralement, à la veille de la fête, nous recevons plus de bêtes. Ceci nous amène à revoir le prix à la baisse », a affirmé Aboubacar Bako, commerçant au marché Huitième.

Maimounatou BOURZAKA

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