Cameroun - Communication. Dérives médiatiques: l’application des sanctions coince

Aïcha Nsangou | Cameroon-tribune Vendredi le 06 Octobre 2017 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Directeurs de publications et journalistes épinglés contestent souvent les décisions de l’organe de régulation.

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Le 12 septembre dernier, le Conseil national de la communication (CNC) a tenu sa 18è session ordinaire. A cette occasion, 22 cas ont été étudiés pour autant décisions. Elles se résument aux avertissements des journalistes et organes de presse, mais aussi à des suspensions.

C’est souvent le cas à l’issue de ses sessions ordinaires et extraordinaires. Des sanctions sont aussi variées que les infractions. Sauf que ces dernières ne sont pas toujours respectées par les journalistes et organes de presse épinglés. Ce 04 octobre encore, l’émission «Embouteillage» était diffusée sur Amplitude Fm alors même qu’elle est suspendue pour trois mois tout comme son présentateur, Martinez Zogo, dans une affaire l’opposant à  Samuel Eto’o Fils.

Le journal La Tribune de l’Est Economie également n’a pas jugé utile d’observer sa suspension de trois mois suite à la plainte de Noel Olivier Mekulu Mvondo Akame, Directeur général de la CNPS. Le 26 septembre, au lendemain de la publication du communiqué de l’organe régulateur, le journal de Chantal Roger Tuile (lui aussi suspendu pour trois mois) est en kiosque. L’éditorial du jour signé de La rédaction revient d’ailleurs sur la décision du CNC. Un nouveau numéro de cet hebdomadaire est d’ailleurs en kiosque depuis mardi, 03 octobre. Il faut relever que dans le cas d’une autre affaire toujours portée à l’attention du CNC, La Tribune de L’Est Economie est également suspendu pour trois mois. Son Directeur de publication également.

Le journal La Météo incriminé dans trois affaires a également été suspendu ainsi que certains de ses journalistes. Sauf que cet hebdomadaire continue de paraître.  Dieudonné Mveng, le directeur de cette publication justifie sa posture. Il se dit tout simplement en désaccord avec les procédés de travail de l’organe de régulation. «Comment peut-on suspendre une entreprise pendant trois mois?  Ce sont des familles qu’on pénalise. Par ailleurs, nous avons l’impression que les sanctions sont à la tête du client. Il faudrait un document qui fixe les sanctions en fonction des fautes», propose Dieudonné Mveng. Il affirme carrément préférer les procès au pénal désormais.

Le quotidien Emergence a lors de la dernière session du CNC été suspendu pour un mois dans une affaire qui l’opposait à Tombi à Roko Sidiki, alors président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Le journal a continué de paraitre sans d’ailleurs être inquiéter. Si Magnus Biaga, directeur de cette publication ne conteste pas la nécessité d’avoir un tel organe pour le contrôle et la régulation des médias au Cameroun, il trouve que l’institution que préside Peter Essoka devrait être « plus rigoureuse dans le traitement des dossiers ». Du côté du Cnc, si l’on continue de faire appel au professionnalisme des organes de presse, on sollicite également l’accompagnement des autorités administratives, chargées de faire appliquer les sanctions.

La parole aux acteurs

Nama Cosmas Thierry: «  Les forces de l’ordre doivent être saisies »

Sous-prefet de Yaoundé 1er

« Il faut comprendre pas que la décision n’émane pas de l’autorité administrative. Conformément à la conclusion des décisions du Cnc, les autorités administratives sont chargées de l’application desdites décisions. Tout débute par la réception de la copie de la décision du Cnc sanctionnant l’organe de presse incriminé. Par la suite, nous  devons simplement  saisir les forces de maintien de l’ordre pour application immédiate de ladite décision ».

François Bambou: François Bambou, directeur de publication de Défis actuels

Directeur de publication de Défis actuels.

« Il appartient d’abord au Cnc de travailler la vulnérabilité de ses décisions. Comme un tribunal, le Cnc pourrait élaborer une nomenclature des écarts et des sanctions à infliger aux organes et aux professionnels des médias. Afin que le sentiment de justice et d’équité soit partagé. De la même façon, il ne serait pas superflu de rendre le rôle public de sorte que tous les organes de presse puissent comparaître et éventuellement être sanctionnés sans aucune forme de discrimination.

Martin Camus Mimb: « Il y a plusieurs instances d’arbitrage »

Directeur général de Radio Sport Info.


« Pour que les décisions du Cnc soient respectées, il faudrait d’abord qu’on n’arrive pas à avoir plusieurs instances d’arbitrage pour les mêmes questions.  Tant que ses décisions ne seront pas respectées, reconnues comme telles, les incriminés iront devant un tribunal civil quand elles ne les arrangeront pas. Il faudrait clairement une harmonisation de la justice des pairs et la justice civile ».

Sylvester Atemnkeng: « Adopt A Law Enforcement Commision »

Journalist at The Post newspaper.


“If the National Communication council  sanctions people and they do not respect these sanctions, she should adopt a cstructure charged with the enforcement of the law. This council should follow up media houses when the ban is announced. The enforcement committee should make sure that the banned media houses abide by the rules of the game. If these people persist, the NCC should come in with the law”.
 

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