Cameroun - Revue de presse. Discours présidentiel et bataille au port de Douala en vitrine dans les journaux camerounais

APA Mercredi le 11 Septembre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les journaux camerounais parus mardi supputent abondamment sur la teneur du discours à la nation, annoncé dans la soirée par le chef de l’État, évoquant par ailleurs la bataille qui fait rage au sujet de la gestion du parc à conteneurs du Port autonome de la métropole économique, Douala (PAD).

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«Le Cameroun en crises : Paul Biya parle». Sans donner l’impression d’avoir lu dans une boule de cristal, Le Jour plante le décor sociopolitique de l’adresse radiotélévisée de Paul Biya à ses concitoyens. Le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, qui en fait sa grande manchette, se contente, en pages intérieures, de publier le communiqué laconique du directeur du cabinet civil de la présidence de la République.

«Le président va (enfin) parler. Le chef de l’État va s’adresser à la nation. Une fois n’étant pas coutume, le capitaine du navire des «grandes opportunités» rompt avec la tradition qui veut qu’il ne prenne la parole que deux fois seulement en une année (31 décembre et 10 février), pour imposer un nouveau discours en début septembre», soupire Le Messager.

«Climat sociopolitique délétère : ce que dira Biya aux Camerounais ce jour», renchérit Émergence, qui s’attend à «de nombreuses annonces», «à l’heure où le pronostic vital du pays est engagé». Moins excessif, Le Messager estime que le mystère autour du contenu de la communication de celui qui est, par ailleurs, le président national du Rassemblement démocratique du Cameroun (Rdpc, au pouvoir), n’empêche pas les observateurs de supputer.

«Au regard de la crise sécuritaire dans laquelle le Cameroun baigne depuis trois ans, il est fort à parier que Paul Biya évoquera enfin les contours du fameux dialogue inclusif que les Camerounais, notamment ceux de la partie anglophone, appellent de tous leur vœux.»

Et Mutations de rappeler que ce discours avait déjà connu, samedi dernier, une tentative avortée. Et, pour lui, le message présidentiel devrait logiquement, entre autres, porter sur les questions d’actualité au rang desquelles la résolution de la crise anglophone, en cours depuis 3 ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

La sortie présidentielle, insiste la publication, fait suite à la tournée effectuée en mi-mai dernier dans ces deux régions par le Premier ministre, chef du gouvernement. A cette occasion, Joseph Dion Ngute avait annoncé l’offre de dialogue du «mendiant de la paix» qu’est Paul Biya.

Le seuil des angoisses est atteint, constate Le Point Hebdo, décrivant un leader ayant perdu le sommeil face aux multiples départs d’incendie à travers le pays.

Et, s’il y a une flamme qui ne semble pas vouloir s’éteindre, c’est bien celle autour du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition). En effet, rappellent Émergence, Le Jour et Le Messager, non seulement le leader de la formation, Maurice Kamto, son état-major et une centaine de ses partisans se trouvent derrière les barreaux pour avoir tenté de contester les résultats de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, mais, en plus la veille, son vice-président, Mamadou Mota, a été condamné à 2 ans de prison ferme dans le cadre de la mutinerie survenue le 22 juillet dernier à la prison centrale de la capitale, Yaoundé.

Chez Le Détective, le sujet dominant se trouve au PAD, une place portuaire aujourd’hui au cœur de la tourmente avec l’étrange mise à l’écart du concessionnaire du parc à conteneur, le groupement franco-suédois Bolloré-APMT. Et l’hebdomadaire de dénoncer des manœuvres sibyllines, en dehors des voies juridiques et règlementaires, visant à évincer précocement l’opérateur dont le contrat court pourtant jusqu’en 2023.

La confirmation de cette mise à l’écart constitue la principale manchette de Le Quotidien de l’Économie, qui s’exerce à soupeser les chances des deux principaux consortiums en lice : le géant émirati Dubaï Port Word et l’italo-suisse Terminal Investment Limited.

Mais qui en veut donc tant au groupe Bolloré au Cameroun ? s’interroge pour sa part Tribune d’Afrique, n’hésitant pas à évoquer «un complot» visant à attribuer la gestion du parc à conteneurs au 2ème groupement cité.

Pour CamerPress, la messe est loin d’être dite car l’actuel opérateur a saisi les tribunaux compétents pour contester la tentative d’éjection de la plus grande place portuaire du Cameroun.

Félix Cyriaque Ebolé Bola

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