Présidentielle 2025. Dschang en flammes : la Maison du RDPC et le tribunal incendiés, les autorités retranchées dans la prison
La ville universitaire est en ébullition depuis la nuit dernière. Ce qui n’était d’abord qu’une manifestation contre les fraudes électorales présumées a viré à la violence urbaine.
ADS
La Maison du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) a été incendiée dans la nuit, suivie par le tribunal de première instance de Dschang, également pris pour cible par les manifestants.
Les tensions font suite au scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, dont les résultats partiels suscitent la colère d’une partie de la population locale, convaincue que les urnes ont été “confisquées” par le pouvoir en place.
Affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants
Selon des témoins, la situation est extrêmement tendue. Des affrontements violents opposent depuis l’aube les forces de maintien de l’ordre aux manifestants dans plusieurs quartiers de la ville.
“Du feu à la Maison du RDPC, des jets de gaz lacrymogène partout”, raconte un habitant joint par téléphone.
Les FMO (Forces de maintien de l’ordre) ont dû intervenir pour exfiltrer les autorités administratives et judiciaires du Palais de Justice, pris d’assaut par la foule.
Les autorités retranchées dans la prison de Dschang
Face à la gravité de la situation, plusieurs responsables locaux, dont le préfet, des magistrats et des agents d’ELECAM, ont été évacués d’urgence vers la prison centrale de Dschang, jugée plus sécurisée.
“Ils ne peuvent plus quitter la ville”, confie une source sécuritaire. “Les routes sont bloquées et la tension reste vive dans plusieurs points stratégiques.”
Les institutions locales sont à l’arrêt complet, et les habitants craignent une nuit d’affrontements encore plus violente si aucune mesure d’apaisement n’est prise.
Michel Angouing : “Les bastions imprenables du RDPC sont ébranlés”
Ancien ministre et cadre du parti au pouvoir, Michel Angouing n’a pas caché son inquiétude face à la tournure des événements :
“Les bastions imprenables du RDPC sont, pour la plupart, ébranlés dans leurs fondations.”
Une phrase lourde de sens dans un contexte où plusieurs fiefs historiques du parti présidentiel connaissent depuis quelques jours des manifestations de contestation, notamment dans l’Ouest, le Littoral, le Centre et le Nord.
Un climat national explosif
La colère qui secoue Dschang illustre la fragilité du climat post-électoral au Cameroun.
Entre accusations de fraude, doutes sur la transparence d’ELECAM, et absence de communication officielle, le pays traverse un moment critique de son histoire politique.
Les appels au calme se multiplient, mais la méfiance reste généralisée.
Dschang in Flames: RDPC Headquarters and Courthouse Burned Down as Authorities Take Refuge in Prison
The political crisis in Cameroon has reached a boiling point in the West region. Overnight, angry protesters set fire to the RDPC Party House in Dschang, followed by the local courthouse early this morning.
Security forces clashed with demonstrators accusing authorities of massive electoral fraud during the October 12 presidential election.
The situation has become so tense that the prefect, magistrates, and ELECAM officials have reportedly taken refuge inside Dschang’s central prison after being evacuated from the courthouse by security forces.
Former minister Michel Angouing described the situation as a turning point for the ruling party:
“The once-unshakeable bastions of the RDPC are being shaken to their core.”
The city remains on lockdown, and fears of a broader political uprising are growing across the country.
Présidentielle Cameroun 2025, Dschang, RDPC, incendie tribunal, Michel Angouing, fraude électorale, tensions post-électorales, prison de Dschang, forces de l’ordre, manifestations Cameroun, politique camerounaise, Ouest Cameroun, Elecam
Ange NGO
Lire aussi : Francis Ngannou tranche : « Je n’aurais pas voté pour Paul Biya » — Une sortie qui secoue la scène politique
Lire aussi : Crise post-électorale : Un porte-parole de Cabral Libii démissionne et dénonce une “caution à la fraude”
Lire aussi : Post-crise électorale : Stand Up For Cameroon monte au front pour les détenus de Yaoundé
ADS
ADS














