CEMAC. Franc Cfa dans la Cemac : Enfin le réveil ?

cameroun24.net Mardi le 26 Novembre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A l’issue du sommet extraordinaire du 22 novembre à Yaoundé, les chefs d’Etat des six pays de la Communauté évoquent une réflexion sur le devenir de cette monnaie lit-on dans les colonnes du quotidien Mutations.

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Ceux qui espéraient de grandes révolutions devront se contenter, pour l’instant, de quelques promesses. Le sommet extraordinaire du 22 novembre, à Yaoundé, a permis aux chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) de discuter de l’état global de la zone communautaire. Un espace en proie à divers vents contraires, surtout sur les plans économique, monétaire, sécuritaire et des projets intégrateurs. A l’issue des travaux, le communiqué final signé – au nom de ses pairs – du président Paul Biya, président en exercice de la Cemac, renseigne sur 16 points qui ont retenu l’attention des six pays (Cameroun, Tchad, République centrafricaine, Gabon, Congo, Guinée Equatoriale).

L’un des aspects, objet de beaucoup d’attention depuis la fin de ces assises, c’est bien celui relatif à l’avenir du Fcfa. « Examinant spécifiquement la question monétaire, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont réaffirmé leur volonté de disposer d’une monnaie stable et forte. Concernant particulièrement la coopération monétaire avec la France, portant sur le Franc Cfa, ils ont décidé d’encourager une réflexion approfondie sur les conditions et le cadre d’une nouvelle coopération », apprend-on. Pour donner vie à cette perspective, il a été confié à « la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), sous la supervision de l’Union monétaire d’Afrique centrale, de proposer un schéma approprié conduisant à l’évolution de la monnaie commune ».

Rien ne filtre néanmoins quant au temps qu’il faudra pour la réflexion dont il est question, encore moins quant au destin des recommandations qui seront formulées à l’issue de ce travail. Le communiqué reste plutôt vague en indiquant que la Beac devra rendre sa copie « dans des délais raisonnables ».

Depuis plusieurs années, l’avenir du Franc Cfa est au centre de débats, de conférences et d’actes d’activisme. Economistes et chefs d’Etat de la zone Franc ont eux aussi des avis divergents quant à l’opportunité ou non de se détacher de cette monnaie héritée de la colonisation. De nombreux experts estiment qu’elle constitue un frein au développement. Ils sont rejoints dans ce raisonnement par une opinion qui invoque une absence de souveraineté monétaire. En face, on avance l’argument de la stabilité qu’offre cette monnaie face aux spéculations. L’on se plait également à relever que le problème des pays utilisant le Fcfa est plus une question de gouvernance avant toute chose.

Une autre opinion estime quant à elle qu’on peut très bien la conserver, mais en procédant à des réformes adaptées aux évolutions des différentes économies et des tendances mondiales. C’est ce qui semble se produire actuellement en Afrique de l’Ouest. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest projette en effet remplacer le Fcfa par une nouvelle monnaie, « Eco », d’ici l’année 2020 ; ceci à condition que l’ensemble des Etats respectent le calendrier quant à la levée de divers obstacles.
 

Lucien Bodo

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