Politique. LE PLAN SECRET DE LA FRANCE POUR LE CONTROLE DE LA TRANSITION POLITIQUE AU CAMEROUN

L’opération « Fortitude » mise sur pied par les services secrets britanniques est considérée comme le plus grand bluff de la deuxième guerre mondiale.
Cette opération a consisté à faire croire aux Allemands que le débarquement se ferait au Nord-Pas-de-Calais pour finalement les surprendre avec un débarquement en Normandie ; cette diversion fut un accélérateur décisif de la victoire finale des Alliés. C’est la même ruse que la France a décidé d’utiliser au Cameroun
Cette France qui sait que si le pouvoir au Cameroun passe entre les mains d’un patriote après le président Biya elle est finie, va met toutes les batteries en marche pour maximiser ses chances d’installer au pouvoir une marionnette à son service. Mais consciente de son niveau d’impopularité au Cameroun, elle n’a pas d’autres choix que d’user de techniques de diversion. En conséquence, elle fait du bluff en surmédiatisant et grillant par la même occasion certains candidats pour plus tard jeter dans l’arène son vrai poulain comme la bouée de sauvetage qui va lui permettre d’éviter son naufrage économique entamé.
Pour rappel, la France a une dette de 113% de son Produit Intérieur brut, un déficit budgétaire chronique et court de plus en plus le risque d’être placée sous la supervision des organisations financières internationales du fait de son insolvabilité financière. Et elle n’a pas le moyen de la régler autrement qu’en surexploitant ses « colonies » africaines. Dans cette optique, garder le Cameroun sous son contrôle devient dès lors pour elle une affaire de vie ou de mort.
Cette France possède certes de la technologie, mais elle ne dispose pas de matières premières dont elle a pourtant abondamment et urgemment besoin. Contrairement à des pays comme l’Allemagne qui se sont arrangés pour les acheter, elle a plutôt planifié son approvisionnement sur le pillage permanent de l’Afrique francophone. Or matières premières de l’AES lui échappent déjà totalement et celles des pays de la CEMAC, en passe de faire pareil. Les chefs d’Etat de ces pays attendent l’élection présidentielle au Cameroun avec l’arrivée potentielle d’un nouveau président pour déterminer quelle direction prendre par rapport au Franc CFA, pratiquement la dernière source de revenue importante de la France en Afrique. Le feu Maréchal Idriss Deby, L’ancien président du Tchad, le président Obiang Nguema Mbazogo de Guinée Equatoriale et le président Touadera du Centrafrique sont en faveur de la sortie du CFA. Un nouveau Président camerounais a la capacité de faire pencher la balance dans un sens comme dans un autre ; il pourrait soit donner un coup d’accélérateur à ce processus de sortie de la servitude, ou alors faire diversion, mettre le projet en pause et aider la France à rétablir son influence au Cameroun et dans la sous-région de l’Afrique Centrale.
La France consciente du caractère déterminant de la présidentielle camerounaise met donc le paquet pour que le deuxième scenario se produise pour assurer sa survie. Son plan est de faciliter l’accession au pouvoir d’un candidat qui bradera le Cameroun et ses ressources contre une amélioration passagère et superficielle des conditions de vie des populations. Ce candidat pourrait entre autres choses augmenter les salaires des fonctionnaires, rétablir les bourses à l’Université, engager quelques aménagements structurels et infrastructurels mais rien dans le fond qui positionne le Cameroun vers la souveraineté et un développement réel et durable. Le plus effrayant est qu’une grande partie de la population, voyant une légère amélioration de ses difficiles conditions de vie pourrait tomber dans le panneau de l’illusion d’un changement alors que le pays serait en train de faire sur le terme un bon irréversible vers l’arrière.
Seulement, dans le marigot politique camerounais, le processus de la succession à travers le parti au pouvoir semble échapper au contrôle de la France. Le président Biya n’a pas révélé au président Macron ses intentions sur sa succession. Les suggestions subtiles et non subtiles faites au président Biya de se faire remplacer par son fils n’ont pas eu de succès apparent. Un coup d’Etat à la gabonaise n’est pas très envisageable dans le contexte camerounais. Pour contrôler la succession, la France joue donc à fond, une fois de plus, la carte de l’opposition comme elle essaye de le faire depuis des années.
Sa stratégie repose sur la capitalisation des sentiments de lassitude et de frustration que ressentent les populations dont les conditions de vie se sont détériorées au point d’être infiniment proche d’un niveau critique. N’ayant pas sous la main un opposant capable à lui tout seul de battre le parti au pouvoir, elle envisage une coalition autour d’un candidat gardé secret pour le moment. Cette coalition pourrait se faire entre le grand Nord, l’Ouest, le Centre, le Littoral et les régions anglophones. Les choses se dessinent d’ailleurs déjà, certains partis politiques annonçant des alliances de fait par des invitations mutuelles à leurs congrès respectifs.
Le rôle des autres opposants du grand Sud mis à l’avant sera de mobiliser leurs militants dans leurs zones d’influence pour le changement et de produire par agrégation la taille critique gagnante. Et au dernier moment, ces candidats désisteront en faveur du candidat choisi et préparé par la France. Le meeting de Paris s’intègre dans ce grand plan sans que ce candidat soit forcément conscient du rôle de distraction et de magnétisme qu’on lui fait jouer. On lui permet de faire un meeting à Paris sachant bien qu’une association aussi ouverte avec la France retournera une grande partie de la population contre lui. Celle-ci pourrait l’accuser d’être un “pion” de la France. La succession du président Biya prenant de plus en plus des allures d’une lutte pour la souveraineté du Cameroun, ce genre d’évènements à Paris pourrait avoir un impact disqualifiant pour les votants. Les Français savent aussi que son auteur aura du mal à rassembler autour de lui suffisamment de votants pour gagner l’élection présidentielle. Cela, d’autant plus que ce candidat semble susciter des passions autant en faveur que contre lui. Au dernier moment, il se pourrait que son trophée soit constitué d’une combinaison d’argent et/ou d’un poste important au futur gouvernement comme compensation à un désistement. S’il résiste à cette offre, on trouvera le moyen de le ramener à la “raison” au besoin par une amélioration de l’offre assortie d’un chantage et des menaces en bonne et due forme.
Le thème global de campagne étant le changement, les candidats du grand Nord qui auront fait alliance avec le parti au pouvoir pendant des années auront du mal à l’incarner. Par conséquent, ils seront aussi utilisés pour mobiliser l’électorat en échange de postes importants dans le futur gouvernement. En effet, dans l’éventualité fortement probable selon laquelle le Président Biya décide de ne pas prendre part à cette élection, les politiciens du Septentrion pourraient refuser de renouveler leur alliance avec le parti au pouvoir faisant le pari qu’une “révolution” soutenue par la France, l’Europe et l’Etat profond global a de véritables chances de réussite après 43 ans de pouvoir RDPC.
Reste deux candidats relativement jeunes qui ont pour dénominateur commun de paraitre un peu plus crédible que les autres opposants et d’incarner d’une certaine façon le changement. Ils ont aussi la caractéristique d’appartenir à des groupes tribaux qui ne sont pas en situation d’hostilité marquée avec les grands groupes culturels qui se regardent en chiens de faillance. A ces 2 candidats, on peut ajouter 2 autres, l’un, dépositaire d’un parti jadis populaire, et l’autre, héritier d’un baron du régime issu de la réunification et qui a soigneusement travaillé l’apparence d’une distanciation vis-à-vis des choix politiques de son géniteur. C’est autour de l’un d’entre eux que pourrait se consolider une coalition.
C’est tout près de la date des élections que le “candidat du changement” sera révélé et vendu au public à grands coups de matraquage médiatique et d’invitations à de grands évènements dans certains pays africains et européens dont le but sera de lui donner une image présidentielle. On évitera des invitations en France et dans les pays idéologiquement proches d’elle pour lui permettre de bâtir une crédibilité de panafricaniste. Le corbeau pourrait donc curieusement être celui qui ferait le mieux semblant de rejeter la domination occidentale ou une personne accréditée par l’Etat Profond global.
Son plan secret mais naïf pourrait même consister à négocier quelques dividendes pour son pays à la table avec ses Maitres, une fois au pouvoir. D’autres politiciens africains ont cru pouvoir le faire mais se sont très vite rendus compte que les Maitres qui les soutenaient financièrement et les recevaient avec une apparence de respect et des honneurs étaient des bêtes féroces qui s’entretuent entre alliés même quand ils sont de la même race. Si ce candidat pense pouvoir tirer ses marrons du feu, c’est qu’il ne sait vraiment pas à qui il a affaire.
France’s Covert Strategy to Manipulate Cameroon’s Political Future
A high-stakes geopolitical chess game is unfolding in Cameroon as France allegedly orchestrates a clandestine operation to ensure its continued dominance over the country’s political and economic future. Dubbed the "Fortitude Strategy" – a nod to the WWII Allied deception that misled Nazi Germany – France is reportedly employing diversionary tactics to install a puppet leader post-Biya, safeguarding its neo-colonial interests.
Why Cameroon? A Matter of Survival for France
France, drowning in a 113% debt-to-GDP ratio and chronic budget deficits, is desperate to maintain its grip on Africa’s resources. With the AES nations (Burkina Faso, Mali, Niger) already out of its orbit, and the CEMAC bloc (including Chad, Equatorial Guinea, and CAR) flirting with ditching the CFA franc, Cameroon’s upcoming presidential election is a make-or-break moment.
A patriotic Cameroonian leader could accelerate the CFA’s collapse, spelling economic doom for France. Conversely, a pro-France figure would stall sovereignty efforts, offering superficial "reforms" – minor salary bumps, restored student grants, token infrastructure projects – while locking Cameroon deeper into exploitation.
The Puppet Master’s Playbook
The Distraction Game: France is allegedly promoting decoy opposition candidates to mislead the public, only to unveil its true proxy last-minute under a media blitz.
Coalition of the Willing (or Coerced): Reports suggest backroom deals to unite opposition factions (North, West, Littoral, Anglophone zones) behind a French-anointed candidate, while sidelining vocal patriots.
Parisian Trap: A recent opposition meeting in Paris may be a ruse to tarnish a candidate as a "French puppet," ensuring their eventual withdrawal in favor of France’s preferred choice.
The Wildcards: Two Young Challengers
Two relatively credible opposition figures, untainted by tribal rivalries, are emerging as potential game-changers. But insiders warn they could be co-opted or crushed by France’s machinery. One may even be groomed as a "pan-Africanist" façade while secretly negotiating with Western backers.
A Warning from History
African leaders who believed they could outmaneuver their foreign patrons have often paid dearly. France’s desperation makes it more ruthless than ever. As Cameroon stands at a crossroads, the question remains: Will its people fall for the illusion of change or see through the colonial trap?
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Gabriel Makang pour le Sphinx Hebdo
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