CEMAC. Le Cameroun se confirme comme place financière de la Cemac, en procurant au Gabon 60% de l’emprunt obligataire 2019-2024

cameroun24.net Mardi le 19 Novembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le dernier emprunt obligataire de l’État gabonais, pour lequel la période des souscriptions s’est étendue du 20 septembre au 2 octobre 2019, a enregistré un taux de souscription de 126%.

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Sur autorisation de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), et à la demande de l’État du Gabon, le supplément de 26 milliards de FCFA a été également alloué à l’emprunteur. Ce qui permet au Trésor public gabonais d’empocher finalement 126 milliards de FCFA, alors que le besoin initial était de 100 milliards de FCFA.

Selon les résultats révélés par la Cosumaf, le succès de cet emprunt obligataire gabonais, assorti d’un taux d’intérêt de 6,25% et d’une maturité de 5 ans (2019-2024), est principalement le fait des investisseurs installés sur le territoire camerounais. À en croire la Cosumaf, le pays a procuré au Gabon 60% de l’enveloppe requise relate IC.

Dans le détail, trois banques du Cameroun, notamment Afriland First Bank, UBA et SCB ont pourvu 59,4% du montant global, grâce à des prises fermes. Le reste est constitué des souscriptions de personnes physiques et morales de droit camerounais.

Cameroun, place forte de la finance

Cet emprunt gabonais, le tout premier sur le marché financier unifié de l’Afrique centrale, permet surtout au Cameroun de confirmer son statut de place forte de la finance dans l’espace Cemac.

En effet, l’on se souvient qu’en décembre 2013, l’emprunt obligataire « État du Tchad 6% 2013-2018 » avait déjà été souscrit par les investisseurs du Cameroun à hauteur de 58,3 milliards de FCFA, ce qui représentait près de 70% des 85 milliards de FCFA alors recherchés par le pays d’Idriss Debby.

En 2011, le premier emprunt obligataire de l’État du Tchad, d’un montant total de 100 milliards de FCFA, avait lui aussi été souscrit à plus de 50% par les investisseurs camerounais.

Dans le même temps, soulignent des sources autorisées à la direction générale du Trésor du ministère camerounais des Finances, 85% des souscriptions aux titres publics émis par les États de la Cemac sur le marché de la banque centrale (Beac) depuis fin 2010, sont le fait des institutions financières, entreprises et autres investisseurs camerounais.

Syndicat de placement

Mais bien au-delà des souscriptions, tout le destin du dernier appel public à l’épargne gabonais s’est joué au Cameroun. Tout a commencé par la désignation d’Attijari Securities Central Africa (ASCA) comme arrangeur de cette opération de levée de fonds. Ce gestionnaire d’actifs financiers a été créé en février 2016 au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank.

Principal investisseur non bancaire actif sur le marché des titres publics de la Banque centrale des États de la Cemac, ASCA est également le chef de file du syndicat de placement constitué pour cette levée de fonds de l’Etat du Gabon.

Par ailleurs, dans la charrette des placeurs, le gestionnaire d’actifs du groupe Attijariwafa Bank en Afrique centrale a recruté trois banques installées au Cameroun (Afriland First Bank, UBA et SCB), sur un total de sept constituant le syndicat de placement.

Brice R. Mbodiam

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