Can 2021. Le serpent de mer du « renouveau » : le Stade Paul Biya d'Olembé

cameroun24.net Mardi le 29 Octobre 2019 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Après plusieurs renvois de la date de livraison de l’infrastructure marquée par huit mois d’interruption des travaux, ceux-ci ont repris le 14 octobre dernier avec un deadline fixé le 24 avril 2020 lit-on dans les colonnes du quotidien Mutations.

ADS


Après huit mois d’arrêt, le chantier du complexe sportif d’Olembe a repris vie à travers la relance des travaux le 14 octobre 2019. Le ministre des Sports et de l’Education physique, en visite sur lesdites installations ce jour-là, a sommé l’entreprise italienne en charge des travaux (Piccini), et Egis, la société française chargée de la conformité desdits travaux, de tout mettre en œuvre pour le respect du délai de livraison, fixé au 25 avril 2020, sous peine de résiliation de leurs contrats respectifs. Ce regain d’activités fait suite à unevisite d’inspection de la Confédération africaine de football (Caf) en fin septembre de l’année en cours, laquelle a requis la livraison de toutes les infrastructures six mois avant le début de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2021. C’est-à-dire décembre 2020.

Depuis ses fonts baptismaux, l’infrastructure n’a cessé de présenter un parcours à rebondissements.  Le 24 juillet 2019, le président du groupe Piccini a rencontré, à Yaoundé, le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, pour la signature d’une convention de cautionnement pour que l’entreprise obtienne un financement auprès des banques locales, dans le but d’accélérer le chantier. « Les discussions sont très avancées entre les banques locales dans ce sens. La visite de ce jour permettra une avancée encore plus importante vers la finalisation des travaux », indiquent les services du ministère des Finances. Pour le président du groupe Piccini,  Makonnen Asmaron, « C’était pour rassurer le ministère que nous allons terminer les travaux avant la fin de l’année 2019. On a récupéré le temps perdu. On rassure aussi le peuple camerounais qu’il va avoir un des meilleurs stades non seulement en Afrique, mais probablement dans le monde ».

Ces déclarations du gouvernement camerounais et de l’entreprise italienne ont contrasté avec des informations non démenties par les deux parties,  relayées par des médias  au début du mois de juillet, selon lesquelles, Piccini réclame à l’Etat du Cameroun un montant de 28 milliards Fcfa représentant les avenants dus au transport des matériaux  préfabriqués  en provenance d’Italie.

Mouvements d’humeur

Entre temps, le chantier a connu  plusieurs mouvements d’humeur de la part des employés dont le plus indicatif du malaise qui y régnait est  la grève des travailleurs de deux sous-traitants Hsd-Melt Group et 2IM, les 12 et 13 juin 2018 ayant conduit à la tenue d’une réunion d’urgence entre les responsables des deux entités et le ministre du travail et de la Sécurité sociale. Les employés revendiquaient le versement des cotisations sociales à la Caisse nationale de prévoyance sociale, le paiement des indemnités de logement, les primes de risque, de rendement et de responsabilité, l’augmentation de la prime de ration.

Pourtant quelques mois avant, le patron de Piccini au Cameroun rassurait l’opinion sur le climat social et l’évolution sans anicroche des travaux. Lors d’une conférence de presse qu’il a  tenu le 27 février 2018 sur le site du chantier, le directeur général, Sam Thamin a déclaré, « Officiellement, les travaux sont à 31% pour tout le chantier, mais il y a des secteurs d’activités où nous sommes à 75%  », et de promettre : « le stade doit en principe être livré le 28 décembre 2018, mais compte tenu du fait que le pourcentage des travaux est en avance de 13%, il sera livré un peu plus tôt  ». Cet optimisme n’a pourtant pas dissipé les doutes sur le malaise qui régnait au sein de l’entreprise avec la démission inattendue quelques jours plus tôt, du chef de projet, Marc Debandt qui a remis son tablier le 17 février 2018. Pour calmer les esprits, l’entreprise italienne a démenti la thèse  selon laquelle cette démission était le fruit de pressions exercées par de hauts fonctionnaires camerounais. « Les allégations de pressions et d’exigences de rétro-commissions dont parlent les réseaux sociaux ne sont pas fondées », précisait-elle dans un  communiqué.

L’actualité sur les préfabriqués est un fait majeur dans les péripéties qui marquent la construction de ce stade. Ayant accusé un retard de plus de cinq mois sur la date initialement prévue, les premiers éléments préfabriqués d’une charge de 6 500 tonnes sont arrivés mardi, 02 janvier 2018 sur le sol camerounais. Pourtant, lors d’une conférence de presse conjointe avec le groupe Piccini le 17 juillet 2017, l’ambassadeur d’Italie d’alors, Samuella Isopi assurait  que  « le stade sera terminé avant septembre 2018… avant la dernière inspection de la Caf.  Les premiers bateaux préfabriqués sont attendus au mois de septembre 2017 ». Malgré tous ces discours lénifiants, jusqu’à ce jour, l’Etat du Cameroun n’a toujours pas réceptionné l’ouvrage. En 2015, le gouvernement confiait à Piccini la construction d’un complexe sportif comprenant un stade omnisports de  60000 places, deux annexes d’entraînement de 1000 places, ainsi qu’un centre commercial et un centre d’hébergement de 70 chambres pour un montant global de 163 milliards Fcfa.
 

Dimitri Mebenga

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS