Crise Anglophone. Les entreprises sinistrées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest soutenus par le secteur privé camerounais

cameroun24.net Mercredi le 25 Septembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le secteur privé, à travers les groupements patronaux (Gicam, Ecam, Apecam), a été reçu le 21 septembre dernier à Yaoundé par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, dans le cadre des consultations préalables avant la tenue (du 30 septembre au 04 octobre 2019) du «Grand dialogue national» sur la crise en cours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun.

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Le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) qui fait cas de son passage à la primature, indique qu’il a relayé l’espoir des chefs d’entreprises dans l’organisation de ce dialogue, garant de la cohésion sociale, aussi bien dans les régions en crise que sur le reste du territoire national. «Car parmi les grands perdants de cette crise qui dure depuis trois ans, les entreprises pâtissent grandement du climat d’insécurité et sont ciblées de manière parfois délibérée par certaines actions ou manifestations de la crise, puisque certains acteurs de la crise se sont fixés pour but de détruire l’économie des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest », indique le Gicam.

Parmi les actions les plus néfastes de cette crise, l’organisation patronale relève : les opérations «villes mortes», les intimidations, rackets, enlèvements et assassinats des employés et responsables d’entreprises ; les attaques et destructions ciblées des structures économiques ; les déplacements des populations ; l’arrêt des chantiers investissements publics...

Le Groupement rappelle qu’il a publié l’an dernier une étude sur la crise anglophone montrant comment certaines filières sont lourdement impactées. Dans le détail, l’activité de transport se retrouve particulièrement sinistrée suite aux incendies de plusieurs véhicules et à l’insécurité sur les routes ; l’exploitation forestière est à l’abandon, laissant sur le carreau plus de 200 emplois et causant un manque à gagner de plus de 5,5 milliards FCFA par an depuis 2017 ; les entreprises agro-industrielles à capitaux publics (CDC et PAMOL) ont été particulièrement touchées et sont quasiment à l’agonie indique encore IC.

Par ailleurs, la filière banane de la CDC, qui représentait 40% des exportations de banane du Cameroun, est à l’arrêt depuis septembre 2018, mettant à mal l’équilibre logistique de l’ensemble de la filière. En outre, la production cacaoyère commercialisée au Sud-Ouest est en baisse de 22%, représentant une perte en rentrée de devises de l’ordre de 55 milliards FCFA et un manque à gagner de l’ordre de 35 milliards de FCFA de revenus pour les planteurs, etc.

S.A
 

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