Cameroun - Santé. L'Hôpital Gyneco-Obstétrique de Yassa laisse un bébé mourir dans le ventre de sa maman

Boris Bertold Dimanche le 29 Septembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il y a une semaine seulement le fils d'un journaliste mourait de manière scandaleuse dans cet hôpital.

ADS



Nous sommes le samedi 21 septembre il est presque 4 heures du matin. Carole, enceinte de huit mois, au quasi terme de sa grossesse, est dans l’ambulance de l’hopital – soit disant de référence – de la Clinique de Yassa. Avec elle le Dr Ngalame, un Gynécologue dudit hopital qui vient de la prendre en charge. Il a avec lui une note qui lui a été remise par son Gynécologue, le Dr NGwet Bell qui lui a aussi fait un briefing sur l’état de la patiente. La tension n’est pas inquiétante mais quelques gouttes de sang postulent d’un début de décollement du placenta. Mais « la situation est sous contrôle » rassure le Dr Gwet Bell qui passe le témoin à son collègue.

Le mari de Carole, Alex a du mal à suivre l’ambulance qui fend la nuit, dans sa propre voiture mais ce sens de diligence des services de l’hopital de référence Gynéco-obstétrique est plutôt bon signe.

A priori, les choses sont simples : Carole enceinte de huit mois, suite à une FIV, a été prise de douleurs et de contractions vers 23 heures et a commencé à perdre les eaux vers 2 heures du matin. Sa tension est en légère élévation et le placenta semble décollé; on soupçonne un pic de tension et le risque d’éclampsie n’est jamais loin. D’où l’appel en urgence de la gynécologue de Carole à l’hopital Gynéco-obstétrique de Yassa dont le plateau technique est réputé plus complet. Un gynécologue et une ambulance arrivent, sirène hurlante, rien de plus rassurant.

C’est à l’arrivée à l’hopital de Yassa que le calvaire de Carole et d’Alex commence :

-Carole est abandonnée seule sur un brancard dans une salle de l'hôpital toute seule SANS SUIVI PARTICULIER. Même la perfusion placée à la Clinique de l’Odyssee n’est pas réactivée. Tout au plus une prise de sang, une nouvelle écho et un touché. Les seules questions qui lui sont posées sont alors « a-t-elle de l’argent ? » « Avez-vous une assurance » ?. Le temps passe. Le mari s’inquiète car la poche a cedé à 2h du matin. Elle va attendre ainsi plus de deux heures dans l’angoisse –seule – car son mari et sa mère doivent attendre dans une autre salle. Pour quel motif attend t-on ? Pourquoi l’opération n’a passé été immédiate ? Mystère ?

- Alex reverra le médecin vers 5 h 30 pour apprendre qu’une opération est nécessaire mais qu’il faut attendre qu’un pédiatre arrive pour procéder à ladite opération. La dite pédiatre arrivant enfin indique qu’il n’y a pas de « place » pour le bébé. Elle doit en trouver une quitte à « débrancher un enfant qui est là depuis... ». Le mari sort du bureau du médecin, le moral au talon car il n’ya aucun signe d’une mobilisation d’urgence. Les médecins ont le temps de se faire des blagues et lui l’angoisse l’étreint mais il a Confiance.

- 6 h 45 : nouveau rebondissement : on tend un papier à Alex : il doit payer 200 000 F de caution pour l’opération TOUT DE SUITE. Il doit donc quitter l’hopital pour trouver un distributeur de billets qui fonctionne. Il devra aller jusqu’à Bonanjo.

- Vers 7 heures du matin – enfin – Carole est transférée au bloc. Elle est sereine car « je sens encore mon bébé bouger ». Alex n’a pas pu la voir pour la rassurer ou lui glisser un petit mot d’amour ou d’encouragement : il devait absolument payer d’abord. Ce qu’il fera vers 7 h 20.

- A 8h10 Alex est appelé par Une infirmière : l’accouchement ne s’est pas bien passé. L’enfant était mort quand on a ouvert. Sur ce, le personnel de l’hopital rentre chez lui et laisse Alex seul. On lui avait pourtant dit que Carole la –presque- mère était au courant. Mais il découvre en allant la voir qu’elle ne sait rien : « Chéri, comment va le bébé demande-t-elle ? »

- C’est vers 16 heures ce samedi que le Dr Ngwet Bell et Alex seront obligés de lui dire la vérité.

- Entretemps, Alex sera seul désemparé ne sachant pas comment annoncer la nouvelle à son épouse. Détail sordide : comme rien n’a été prévu pour l’enfant mort-né il errera, désemparé, le petit corps de son enfant dans les bras car personne n’est là pour l’assister et lui dire quoi faire de la maman.

En désespoir de cause, il sera obligé d’appeler le Dr Gwet et de prendre une chambre climatisée – à ses frais bien sur – pour conserver pendant quelques heures dans la dignité le corps de ce petit être qui n’aura pas eu la chance de voir la lumière du jour.

CETTE HISTOIRE ME REVULSE CAR PERSONNELLEMENT ELLE RESUME TOUS LES MAUX QUE LES CAMEROUNAIS DENONCENT DEPUIS TANT D’ANNEE DES SERVICES HOSPITALIERS CAMEROUNAIS : LAXISME, LENTEUR, BUREAUCRATIE ET APPAT DU GAIN (malgré les insctructions fermes du nouveau Ministre de la SANTE) ET SURTOUT INDIFFERENCE ET INHUMANITE. NOS HOPITAUX SONT PLUS QUE JAMAIS DES MOUROIRS.

TOUT CECI ME REVOLTE CAR CES IRRESPONSABLES LAISSENT DES ENFANTS MOURIR DANS LE VENTRE DE LEUR MERE. Je ferai tout pour que Carole et Alex obtiennent justice. Et vous ? que FEREZ-VOUS ?

Il s’appellent Alexandre Siewe et Carole Noumedem et ils approuvent ce message car ils ont trop mal et souffrent trop pour se révolter eux-mêmes contre cette….MONSTRUOSITE

Combien d’instructions ministérielles faudra-t’il?
Combien de femmes devront s’ouvrir le ventre devant nos hôpitaux
Combien d’enfants innocents devront -ils mourir avant QUE LES PERSONNELS HOSPITALIERS DE CE PAYS SE DÉCIDENT À FAIRE LEUR TRAVAIL AVEC PROFESSIONNALISME ET HUMANITÉ ?

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS