Diplomatie. L'Afrique du Sud s'insurge contre une campagne internationale de désinformation lancée contre le pays

cameroun24.net Dimanche le 09 Février 2025 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le gouvernement sud-africain s’est dit extrêmement préoccupé par la campagne de désinformation internationale visant à déformer les perceptions sur le pays.

 C'est ce qu'a déclaré le ministère sud-africain des Affaires étrangères concernant le décret signé par le président américain Donald Trump qui met fin à l'aide américaine, en représailles à une loi adoptée par Pretoria que Washington qualifie de discriminatoire pour les résidents blancs.

"Le gouvernement sud-africain a pris note du dernier décret du président Trump", est-il indiqué dans le communiqué. Et de poursuivre: "il est très préoccupant que le postulat de base de ce décret manque d'exactitude factuelle et ne reconnaisse pas l'histoire profonde et douloureuse de l'Afrique du Sud en matière de colonialisme et d'apartheid. Nous sommes préoccupés par ce qui semble être une campagne de désinformation et de propagande destinée à fausser la perception sur notre grande nation. Il est décevant de constater que de tels récits semblent avoir la faveur des décideurs des États-Unis d'Amérique. Il est ironique que le décret prévoie l'octroi du statut de réfugié aux États-Unis à un groupe de Sud-Africains qui compte parmi les plus privilégiés sur le plan économique, alors que des personnes vulnérables originaires d'autres régions du monde sont expulsées aux États-Unis et se voient refuser l'asile en dépit de réelles difficultés".

La diplomatie sud-africaine a souligné que Pretoria s'engageait à trouver des solutions diplomatiques à tout malentendu ou différend.

Le 2 février, Trump a déclaré que Washington cessera tout financement à l'Afrique du Sud dans l'attente d'une enquête sur les violations présumées des droits de l'homme dans le pays. Il a affirmé que l'Afrique du Sud saisissait des terres et "maltraitait certains groupes de population". En réponse, M. Ramaphosa a déclaré qu'il était impatient de discuter avec M. Trump des questions concernant les relations entre les deux pays.

Le 23 janvier, M. Ramaphosa a signé la loi sur l'expropriation des terres, qui permet de saisir des terres dans l'intérêt public, mais moyennant une indemnisation. Auparavant, l'Afrique du Sud appliquait une règle selon laquelle les terres agricoles ne pouvaient être vendues qu'avec le consentement du propriétaire s'il y avait un acheteur.

Afrique du Sud: des radicaux blancs aspirent au soutien de Washington

Le mouvement nationaliste d'extrême droite Orania, qui a pour objectif de créer un État blanc sur une partie du territoire sud-africain, a demandé au gouvernement américain d'aider les Afrikaners à parvenir à l'autodétermination. C'est ce qu'a indiqué le chef d’Orania, Joost Strydom.

"Nous ne demandons pas d'argent aux États-Unis, nous demandons la reconnaissance de la légitimité de notre désir d'autodétermination", a-t-il déclaré, cité par la radio locale EWN.

Selon M. Strydom, les Afrikaners (descendants de colons européens) n’ont pas l’intention d’aller aux États-Unis, comme le président américain Donald Trump l’a récemment proposé. Or, ils souhaiteraient obtenir le soutien des États-Unis pour mettre en place un territoire autonome en Afrique du Sud pour les habitants blancs du pays.

DCK

 

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