Cameroun - Consommation. L’étau pourrait se resserrer sur le transporteur dans l'affaire de carburant frelaté chez Total

cameroun24.net Mardi le 17 Septembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des informations font état de ce que les produits acheminés à la station Total de Dibamba auraient été manipulés avant leur livraison par le transporteur. Entre temps, des syndicats du secteur s’entredéchirent au sujet d’un appel à boycotter les produits du marqueteur révèle Ecomatin.

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Depuis le 7 septembre 2019, la chaine de distribution des hydrocarbures est perturbée par un scandale survenu à la station-service Total de Dibamba, à la sortie Est de la ville de Douala. Après l’enquête diligentée par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Energie et de l’Eau (Minee), qui avait été au cœur de cette découverte, les sorties des différentes parties prenantes ont tendance à rejeter la faute sur le transporteur. D’après Total Cameroun, qui a fait une déclaration quelques jours après l’incident, la première hypothèse est que « la livraison en produits blancs du matin chargé à la Scdp, par un de nos transporteurs, contenait de l’eau qui aurait contaminé le gasoil et serait la cause de l’incident ». Il n’est donc pas question, pour le marqueteur, que les bacs de gasoil de la station aient été remplies par les responsables de ce point de distribution.

Au niveau de la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp), l’on nie également toute responsabilité. Dans un entretien accordé à Cameroon Tribune, la semaine dernière, la directrice générale assure que « les produits qui sortent de la Scdp sont de très bonne qualité », après être revenue sur le processus permettant de s’assurer de la bonne qualité desdits produits à l’entrée et à la sortie des dépôts. Véronique Moampea Mbio  dirige elle aussi son regard sur le transporteur. Dans les coulisses de l’enquête, l’on fait savoir que ce dernier aurait gardé le produit pendant près 24 heures avant de le livrer à la station-service. Par ailleurs, le carburant retrouvé frelaté à la Total Dibamba serait issu de la cuve numéro 9 qui a pourtant servi 600 mètres cubes à neuf marqueteurs différents sans mauvais retour sur la qualité du produit.

Le transporteur, et dans la foulée l’ensemble de ses confrères, semble donc être le premier indexé. Les transporteurs d’hydrocarbures sont en effet régulièrement accusés de faire des mauvaises manipulations avec les carburants avant leur livraison aux points de distribution. La bataille engagée depuis quelques jours entre différents acteurs de la filière à travers leurs syndicats peut ainsi se justifier. Le 11 septembre, une douzaine de syndicats du secteur des transports par route a écrit au Premier ministre Joseph Dion Ngute pour demander une enquête élargie à toutes les stations du réseau Total au Cameroun. En filigrane, ils accusent les transporteurs des hydrocarbures d’être les premiers responsables du carburant frelaté qui endommage les véhicules et induit d’importantes dépenses en termes de rénovation ou de réparation des véhicules endommagés. Ils comptaient entamer un boycott des produits commercialisés par le marqueteur dès ce lundi 16 septembre. Etonnamment, c’est le Syndicat national des Transporteurs d’hydrocarbures du Cameroun (Snthc) qui a été prompt à réagir. Par la voix de son président Abdoullaye Haman, qui a lui aussi saisi le Pm, cette organisation syndicale estime qu’elle ne peut s’associer à une quelconque action visant au boycott des produits d’un marqueteur, « mais aussi à d’autres rêveries prônées par des acteurs sous tutelle avec des analyses profanes et simplistes de la situation ».

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