Sécurité. L'accès de Niamey aux données des services de renseignement français provoque un coup de tonnerre à Paris
Le Niger a pu obtenir des données de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de la France au cours de l'enquête sur la tentative de coup d'État, dans laquelle Niamey accuse les services de renseignement français d'être impliqués.
C'est ce qu'a rapporté le magazine Jeune Afrique, citant une source au sein des services de renseignement français.
En septembre, la chaîne de télévision publique nigérienne RTN a fait état d'une tentative de coup d'État qui aurait été organisée par la France contre le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le général Abdourahamane Tiani. La France nie les allégations du Niger mais "s’inquiète en coulisses de certaines données publiées par Niamey", écrit le mensuel.
"Le problème n’est pas que les Nigériens montent une campagne contre la DGSE […]. Le problème, c’est qu’ils ont visiblement eu accès à des données internes de la DGSE et qu’ils les ont intégrées à leur scénario", a déclaré l'interlocuteur du magazine.
Les sources du magazine ont déclaré que certains des documents publiés montraient des numéros d'identification utilisés par l’administration du renseignement français. Une enquête à ce sujet a été discrètement ouverte par le directeur du renseignement extérieur français, Nicolas Lerner, écrit le mensuel.
La chaîne RTN, qui a révélé en septembre une tentative de coup d'État au Niger, a souligné la présence de ressortissants français et d'agents présumés des services de renseignement français dans le pays, ainsi que dans les pays voisins, le Bénin et le Nigeria, qui étaient censés servir de bases pour des activités de déstabilisation.
DCK
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