Sécurité. L'américain Clearview AI écope d'une amende record de 30,5 millions d'euros aux Pays-Bas
L'autorité néerlandaise de protection des données a imposé une amende de 30,5 millions d'euros et une pénalité de 5 millions d'euros à la société américaine Clearview AI pour avoir collecté illégalement des informations personnelles afin de fournir des services de reconnaissance faciale.
C'est ce qu'indique un message publié sur le site internet de l'agence.
Il est précisé que Clearview AI offre de tels services sur une base commerciale. À cette fin, la société a créé une base de données contenant les photos de milliards de personnes, parmi lesquelles se trouvent des Néerlandais. L'Office souligne que l'existence et l'utilisation d'une telle base de données sont contraires à la loi néerlandaise, car les photos y ont été placées à l'insu et sans l'autorisation des personnes qui y figurent.
"La reconnaissance faciale est une technologie très radicale qui ne peut pas être simplement prise et mise à la disposition de n'importe qui dans le monde. Si votre photo se trouve sur internet, vous pouvez être fiché dans la base de données de Clearview et suivi à la trace", explique Aleid Wolfsen, président de l'entreprise. L'entreprise elle-même affirme fournir ses services exclusivement aux services de renseignement et aux organismes chargés de l'application de la loi en dehors de l'UE. M. Wolfsen a réagi à cette déclaration en mettant en garde l'entreprise et le public contre l'utilisation abusive de la technologie de reconnaissance faciale. Les entreprises néerlandaises qui ont recours aux services de Clearview AI pourraient également se voir infliger de lourdes amendes.
L'autorité néerlandaise de protection des données a déclaré le 26 août qu'elle avait infligé une amende de 290 millions d'euros au service américain de réservation de taxis Uber pour avoir transféré les données personnelles des chauffeurs aux États-Unis relata Tass. Les autorités du royaume ont estimé que ces actions de l'entreprise constituaient une violation du règlement général de l'UE sur la protection des données. En outre, selon M. Wolfsen, Uber n'a pas assuré le niveau de protection nécessaire des données personnelles des chauffeurs lors de leur transfert vers le siège américain. Selon Reuters, Uber considère que la décision des autorités néerlandaises est erronée et injustifiée, et la société a l'intention de la contester.
AN
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